Les sièges Directoire sont construits soit en acajou, soit en bois de pays peints: dans ce dernier cas le décor sculpté en camaïeu, selon la manière pompéïenne. Dès la Révolution, l'on fit des sièges à dossier enroulé dont la traverse terminale se retourne en arrière en esquissant le mouvement d'une volute. Parfois cette traverse amincie est doublée d'un barreau, pour en faciliter la prise. Quand elle reste pleine, elle présente un motif ornemental qui figure communément, ou deux sphinx affrontés ou bien un vase large et bas, muni d'anses : une sorte de cratère à couvercle. Le dossier du siège Directoire est lui-même formé soit par un remplage de hauts losanges étroits enfermant une rosace, et rappelant les fonds sanglés, soit par le schéma d'un trépieds portant une cassolette. Quant aux fauteuils issus du style Louis XVI, ils se caractérisent par leurs accotoirs en balustre, montés, non plus directement sur le cube de raccordement qui maintient la ceinture, mais sur un élément supplémentaire, d'une hauteur égale à celle de la garniture. Les maîtres ébénistes de cette époques sont Georges Jacob et ses fils, et Antoine Bruns.