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Les ébénistes du XVIIIe siècle

Il convient, avant d'étudier les estampilles des maîtres-ébénistes au XVIIIe siècle, de résumer l'histoire des jurandes. Il faut remonter au XIIIe siècle pour constater l'existence d'une organisation corporative chez les ouvriers du bois ...

ÉBÉNISTE
Pierre IV (II) Migeon

Pierre IV (II) Migeon

Migeon Pierre IV (1696-1758) – ébéniste – maîtrise obtenue vers 1725 : Le plus célèbre de sa lignée, Pierre Migeon IV, ébéniste aussi bien que marchand, se démarque par des …
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ÉBÉNISTE
Fidelys Schey

Fidelys Schey

Fidelys Schey (Mort le 29 juillet 1788) Ébéniste d'origine badoise. Paris. Maître le 5 février 1777.
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ÉBÉNISTE
Antoine Héricourt

Antoine Héricourt

Antoine Héricourt (vers 1730 - 1792) - Ébéniste. Paris. Maître le 20 octobre 1773. Les magasins qu'il exploitait rue du Faubourg-Saint-Honoré, eurent une grande vogue. Les marchandises …
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ÉBÉNISTE
François Lapierre

François Lapierre

François Lapierre (1753 - 1823) Menuisier. Lyon. Maître en 1784. Il produisit de beaux bois de sièges, qu'il marquait: F. Lapierre A Lyon. Sa production est purement Louis XVI. Ses …
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ÉBÉNISTE
Georges Jacob

Georges Jacob

Georges Jacob (1739-1814) – maîtrise le 4 septembre 1765 : Il est le plus célèbre et le plus créateur de tous les menuisiers en siège du XVIIIe siècle en France. Au premier rang de …
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ÉBÉNISTE
Etienne Meunier

Etienne Meunier

Etienne Meunier - menuisier en siège. Paris. C'est le plus réputé des menuisiers de ce nom. Il exerçait rue de Cléry vers le milieu du dix-huitième siècle. On lui doit des ouvrages …
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ÉBÉNISTE
Jean-Adam Kierchenbach

Jean-Adam Kierchenbach

Jean-Adam Kierchenbach - ébéniste - maître le 1er décembre 1774.
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ÉBÉNISTE
Pierre-François Guignard

Pierre-François Guignard

Pierre-François Guignard (1740-1794) Ébéniste. Paris. Maître le 21 janvier 1767. Il s'établit fabricant et marchand de meubles rue de la Roquette. Guignard à laissé de bons meubles …
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ÉBÉNISTE
Henri Amand

Henri Amand

Henri Amand - menuisier en sièges. Maître le 17 novembre 1749. Il fabriqua surtout des sièges de style Louis XV.
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ÉBÉNISTE
Nicolas Blanchard

Nicolas Blanchard

Nicolas Blanchard - Maître à Paris en 1738.
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ÉBÉNISTE
Nicolas Parmantier

Nicolas Parmantier

Nicolas Parmantier (1736 - 1801) Menuisier à Lyon avant la Révolution. Maître en 1768. Il employait une estampille très analogue à celle dont s'était servi son compatriote Nogaret. On …
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ÉBÉNISTE
Charles-Joseph Dufour

Charles-Joseph Dufour

Charles Joseph Dufour (1740 - vers 1780) - ébéniste. Maître le 3 décembre 1759. Après avoir demeuré rue de Bercy jusqu'en 1769, il travailla dans la rue du Faubourg-Saint-Antoine. De …
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ÉBÉNISTE
Christophe Wolff

Christophe Wolff

Christophe Wolff (1720 - 6 août 1795), originaire d'Allemagne - Ébéniste. Maître le 10 décembre 1755. Son oeuvre se caractérise par une excellente qualité d'exécution.
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ÉBÉNISTE
Pierre Antoine Bellangé

Pierre Antoine Bellangé

Pierre Antoine Bellangé (1760-1844) - menuisier en sièges. Paris. Maître le 24 octobre 1788. Il fut un des fournisseurs de la cour impériale puis royal. Rare sont les sièges …
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ÉBÉNISTE
Jean-Martin Schiler

Jean-Martin Schiler

Jean-Martin Schiler dit Schüler (1753 - 22 mai 1812) - ébéniste - Maître le 27 juin 1781. Originaire des environs de Leipzig.
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ÉBÉNISTE
Denis Genty

Denis Genty

Denis Genty - ébéniste. Paris. Maître le 13 mars 1754. A la fois ébéniste et marchand de meubles, il exerça au faubourg Saint-Antoine puis rue de l'Échelle-Saint-Honoré. Genty a …
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ÉBÉNISTE
Clément Bergez

Clément Bergez

Clément Bergez (Mort en mai 1780) - menuisier en chaises. Reçu maître en 1720. Il exerça rue du Cimetière-Saint-Nicolas où il mourut en 1780.
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ÉBÉNISTE
Charles-François Normand

Charles-François Normand

Charles François Normand - menuisier en siège - maîtrise obtenue le 12 juin 1747 : Menuisier à Paris, Charles François Normand ne laisse que peu de sièges derrière lui hormis quelques …
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ÉBÉNISTE
Jean-François Hache

Jean-François Hache

Jean-François Hache dit l'aîné. Menuisier-ébéniste. Grenoble. Il donna de l'extension à l'atelier de Pierre Hache, son père. Il produisit un grand nombre de meubles d'un style et d'un …
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ÉBÉNISTE
Jean Chrysostome Stumpff

Jean Chrysostome Stumpff

Jean-Chrysostome Stumpff (1731-1806) - Ébéniste. Paris. Maître le 27 août 1766.
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ÉBÉNISTE
Jean-François Dubut

Jean-François Dubut

Jean-François Dubut ( ?-1778) – ébéniste – date de maîtrise inconnue : Ebéniste de talent, Jean-François Dubut réalise en majorité des meubles Louis XV et Transition d’une …
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ÉBÉNISTE
Pierre Moreau

Pierre Moreau

Pierre Moreau (1722 - 27 juin 1798) Menuisier en siège. Maître le 30 mai 1765. Après sa maîtrise, il exerça rue de Cléry pendant sept ou huit ans, après lesquels il abandonna son …
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ÉBÉNISTE
Louis Cresson

Louis Cresson

Louis Cresson (1706 - 1761) - Menuisier en siège - Maître le 28 Janvier 1738.
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ÉBÉNISTE
Jean-Baptiste-Bernard Demay

Jean-Baptiste-Bernard Demay

Jean-Baptiste-Bernard Demay (1759 - 14 mars 1848) - Menuisier-ébéniste. Paris Maître le 4 février 1784. Il exerça une trentaine d'années rue de Cléry. Sa marque figure sur les jolies …
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LES ESTAMPILLES DES MAITRES-ÉBÉNISTES



Il convient, avant d'étudier les estampilles des maîtres-ébénistes au XVIIIe siècle, de résumer l'histoire des jurandes.

Il faut remonter au XIIIe siècle pour constater l'existence d'une organisation corporative chez les ouvriers du bois.

En effet, dans le livre des Métiers, publié par Étienne Boileau, l'illustre prévôt des marchands, en 1268, sont reproduits les statuts de la corporation qui comprenait alors les huchiers et charpentiers de la grande et de la petite cognée. Cent ans plus tard, Aubriot, prévôt de Paris, institue le privilège des maîtres et fixe le régime de la corporation. Des ouvriers candidats à la maîtrise, il prescrit d'exiger la production d'un chef-d'œuvre. D'autre part, leur accession au grade restait subordonnée à l'approbation des maîtres. Ces deux principes subsisteront jusqu'à la Révolution. Le XVIe siècle ne modifie pas l'institution. Au XVIIe siècle, les menuisiers en ébène se séparent des menuisiers de la petite cognée. Ils vont bientôt prendre le nom d'ébéniste, évidemment fondé, à l'époque où se faisaient les 'cabinets en ébène'.

Au milieu du XVIIIe siècle, toutefois, vont s'aggraver les difficultés mises à l'accès d'hommes nouveaux dans le corps de privilégiés.

Les candidats seront tenus de fournir la preuve qu'ils ont travaillé pendant trois ans au moins chez un maître, et payer une redevance qui variait selon qu'ils étaient les parents ou seulement les apprentis du maître. Celui qui n'était ni l'un ni l'autre payait un tribut de 500 livres et devait justifier de six années de pratique en la qualité d'ouvrier libre.

Ces mesures avaient pour effet, sinon pour objet, de maintenir les brevets de maîtrise dans les mêmes familles, et d'ériger en droit héréditaire ce qui, dans l'origine, était une garantie de valeur professionnelle individuelle.

C'est là, d'ailleurs, le reproche fondamental et persistant qu'au corps des maîtres adressait la corporation des ouvriers libres, qui s'étaient groupés à Paris, dans le Faubourg Saint-Antoine. Ceux-ci accusaient ceux-là de mettre obstacle au progrès technique au bénéfice de leurs routines. Il est à remarquer que ce même reproche était adressé aux maîtres par les ouvriers que la couronne, dès la seconde moitié du XVIe siècle, avait soustraits au contrôle de la jurande en leur accordant le titre d'artisans et marchands suivant la cour.

Le privilège du logement au Louvre créé par Henri IV, père des industries françaises, les droits d'exception fondés par lui en faveur des lissiers des Gobelins, bientôt, sous Louis XIII, l'établissement des Académies n'ont eu d'autre objet que d'arracher le travail indépendant à la tutelle des corporations.

Les jurandes défendirent leur crédit plus encore que leurs privilèges en imposant à leurs membres l'obligation d'estampiller leurs oeuvres.

C'était comme une caution de belle exécution que les jurandes conféraient aux travaux des maîtres, et, par voie de conséquence, c'était une suspicion qu'elles jetaient sur les oeuvres que leurs auteurs n'avaient pas qualité pour poinçonner du fer de la maîtrise. Celui-ci formait le monogramme J.M.E, initiales des mots juré-maîtres-ébénistes, et non pas, comme on l'a dit, jurés-menuisiers-ébéniste.

Cette marque mesure réellement 7mm de hauteur sur 1cm de largeur.

jme
juré-maîtres-ébénistes

On la trouve apposée non loin de l'estampille particulière au maître.

C'est à partir de 1741 qui le poinçonnage des meubles est rendu, sous peine d'amende, obligatoire.

Auparavant, si quelques artisans avaient (on en a trouvé des exemples dès le XVe siècle) signé leurs ouvrages principaux, le fait restait exceptionnel et volontaire. André-Charles Boulle, de qui l'oeuvre est immense n'a jamais marqué ses meubles.

La plupart des estampilles comprennent le nom complet des maîtres et l'initiale de ses prénom. Les caractères en sont des capitales, et généralement des capitales romaines. Leu hauteur varie de 4 à 8 millimètres: un grand nombre en mesurent 5. Entre l'initiale et le nom, l'usage était d'insérer une fleur de lys; quand éclata la Révolution, la fleur de lys limée devint un simple point. D'ailleurs, il est rare que le dessin de l'emblème ait été nettement tracé par le poinçon.

La place réservée à l'estampille varie suivant le meuble.

Quand un plateau de marbre doit couvrir celui-ci, comme il advient pour les commodes et les secrétaires de dames, l'estampille est ordinairement gravée sur l'arase des montants, ou sur l'une des traverses cachées par le plateau. L'estampille des tables et des bureaux plats se lit sur le bord d'un tiroir; celle des petits meubles est généralement apposée dessous. Les sièges ont été signés, tout d'abord, sur le dossier, puis à l'intérieur de bâti. G. Jacob pose ordinairement son estampille entre les deux pieds postérieurs. Rares sont les estampilles au fer chaud, de même que les marques à l'encre grasse.

Guillaume Janneau (1887-1981), Professeur à l'école du Louvre