FR   EN   中文

CONNEXION
RESSOURCES ET BASES DOCUMENTAIRES

Les ébénistes du XVIIIe siècle

Il convient, avant d'étudier les estampilles des maîtres-ébénistes au XVIIIe siècle, de résumer l'histoire des jurandes. Il faut remonter au XIIIe siècle pour constater l'existence d'une organisation corporative chez les ouvriers du bois ...

ÉBÉNISTE
Fidelys Schey

Fidelys Schey

Fidelys Schey (Mort le 29 juillet 1788) Ébéniste d'origine badoise. Paris. Maître le 5 février 1777.
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Guillaume Beneman

Guillaume Beneman

Guillaume Beneman (1750-1811) – maîtrise obtenue le 3 septembre 1785 : Il est l’un des derniers grands ébénistes parisiens du XVIIIème siècle. Originaire d’Allemagne, Guillaume …
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Martin Carlin

Martin Carlin

Carlin Martin (vers 1730-1785) – ébéniste – maîtrise obtenue le 30 juillet 1766 : Ebéniste célèbre du règne de Louis XVI, Martin Carlin s’impose comme le spécialiste des …
Lire la suite
ÉBÉNISTE
François Bayer

François Bayer

François Bayer. Ébéniste-marqueteur à Paris. Originaire d'Allemagne il fut reçu maître ébéniste à Paris le 5 décembre 1764
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Jean Caumont

Jean Caumont

Jean Caumont (1736 - 4 septembre 1800) - Paris. Maître le 14 décembre 1774. Mobilier national Paris: console bois doré, style Louis XVI, signée : J.Caumont M. E.
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Jean-Baptiste Tilliard I

Jean-Baptiste Tilliard I

Jean-Baptiste I Tilliard (1685-1766) - Menuisier en sièges, reçu à sa maîtrise en 1717.
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Georg Haupt

Georg Haupt

Georg Haupt (12 août 1741 - 23 septembre 1784), fameux ébéniste suédois, fils de Elias, menuisier de la Cour de Suède, il fut mis en apprentissage chez le maître Eckstein. Il a laissé …
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Jean-Nicolas Blanchard

Jean-Nicolas Blanchard

Jean-Nicolas Blanchard (1730-1787), dit le Jeune. Maître le 12 juin 1771.
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Pierre Dupré

Pierre Dupré

Pierre Dupré (1732-1799), ébéniste parisien maître le 17 décembre 1766. Il s'établit comme artisan libre rue du Faubourg-Saint-Antoine avant sa maîtrise. On a signalé sa marque sur …
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Germain Landrin

Germain Landrin

Germain Landrin (Mort en 1785) - Menuisier-ébéniste. Paris. Maître, 16 janvier 1738. Il exerça avec succès pendant près de 50 ans, d'abord rue du Faubourg-Saint-Antoine, puis rue de …
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Louis Delaitre

Louis Delaitre

Louis Delaitre - Ébéniste Paris, Maître le 19 novembre 1738.
Lire la suite
ÉBÉNISTE
A. Hérissé

A. Hérissé

A. Hérissé - ébéniste - reçu maître en 1787. Sous la signature de ce maître un beau chiffonnier semainier habilement marqueté en feuilles de bois de rose et de bois de violette, …
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Mathieu-Guillaume Cramer

Mathieu-Guillaume Cramer

Mathieu Guillaume Cramer ( ?-1794) – ébéniste – maîtrise obtenue le 4 septembre 1771 : Ebéniste du XVIIIème siècle, Mathieu Guillaume Cramer est connu pour ses nombreux petits …
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Louis Aubry

Louis Aubry

Louis Aubry (1741 - 21 mars 1814) - ébéniste. Maitre le 31 août 1774. Il demeura rue de Grammont jusqu'à la Révolution, et repris ensuite l'ancien atelier de son beau-père, rue …
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Laurent Rochette

Laurent Rochette

Laurent Rochette (Né en 1723) - Ébéniste. Paris. On a trouvé sa signature sur une commode venture Louis XV.
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Denis Jullienne

Denis Jullienne

Denis Jullienne - Menuisier-ébéniste. Paris. Maître le 31 juillet 1775. Établie rue de Charenton, cet artisan se vouait avec succès à la confection des bois de lits et de sièges avec …
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Jacques Bircklé

Jacques Bircklé

Jacques Bircklé (1734-1803) – Ébéniste - maîtrise obtenue le 30 juillet 1764. Un des fournisseurs du Garde-meuble sous Louis XVI.
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Jean-Baptiste Hedouin

Jean-Baptiste Hedouin

Jean-Baptiste Hedouin (Mort en Janvier 1783) Ébéniste-marqueteur. Paris. Maître le 22 mai 1738. Dans son atelier de la rue Traversière-Saint-Antoine, Hedouin a produit des commodes, des …
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Pierre IV (II) Migeon

Pierre IV (II) Migeon

Migeon Pierre IV (1696-1758) – ébéniste – maîtrise obtenue vers 1725 : Le plus célèbre de sa lignée, Pierre Migeon IV, ébéniste aussi bien que marchand, se démarque par des …
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Pierre Antoine Bellangé

Pierre Antoine Bellangé

Pierre Antoine Bellangé (1760-1844) - menuisier en sièges. Paris. Maître le 24 octobre 1788. Il fut un des fournisseurs de la cour impériale puis royal. Rare sont les sièges …
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Simon Oeben

Simon Oeben

Simon Oeben (Mort le 4 avril 1786) Ébéniste. Paris. Maître le 4 avril 1786. Frère de Jean-François Œben. Il épouse comme son frère une des soeurs de Roger Vandercruse. Les meubles …
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Jean-François Hache

Jean-François Hache

Jean-François Hache dit l'aîné. Menuisier-ébéniste. Grenoble. Il donna de l'extension à l'atelier de Pierre Hache, son père. Il produisit un grand nombre de meubles d'un style et d'un …
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Charles-Joseph Dufour

Charles-Joseph Dufour

Charles Joseph Dufour (1740 - vers 1780) - ébéniste. Maître le 3 décembre 1759. Après avoir demeuré rue de Bercy jusqu'en 1769, il travailla dans la rue du Faubourg-Saint-Antoine. De …
Lire la suite
ÉBÉNISTE
Louis Delanois

Louis Delanois

Louis Delanois (1731-1792) – menuisier en siège – maîtrise obtenue le 27 juillet 1761 : Louis Delanois figure parmi les plus grands menuisiers du XVIIIème siècle – le plus inventif …
Lire la suite

LES ESTAMPILLES DES MAITRES-ÉBÉNISTES



Il convient, avant d'étudier les estampilles des maîtres-ébénistes au XVIIIe siècle, de résumer l'histoire des jurandes.

Il faut remonter au XIIIe siècle pour constater l'existence d'une organisation corporative chez les ouvriers du bois.

En effet, dans le livre des Métiers, publié par Étienne Boileau, l'illustre prévôt des marchands, en 1268, sont reproduits les statuts de la corporation qui comprenait alors les huchiers et charpentiers de la grande et de la petite cognée. Cent ans plus tard, Aubriot, prévôt de Paris, institue le privilège des maîtres et fixe le régime de la corporation. Des ouvriers candidats à la maîtrise, il prescrit d'exiger la production d'un chef-d'œuvre. D'autre part, leur accession au grade restait subordonnée à l'approbation des maîtres. Ces deux principes subsisteront jusqu'à la Révolution. Le XVIe siècle ne modifie pas l'institution. Au XVIIe siècle, les menuisiers en ébène se séparent des menuisiers de la petite cognée. Ils vont bientôt prendre le nom d'ébéniste, évidemment fondé, à l'époque où se faisaient les 'cabinets en ébène'.

Au milieu du XVIIIe siècle, toutefois, vont s'aggraver les difficultés mises à l'accès d'hommes nouveaux dans le corps de privilégiés.

Les candidats seront tenus de fournir la preuve qu'ils ont travaillé pendant trois ans au moins chez un maître, et payer une redevance qui variait selon qu'ils étaient les parents ou seulement les apprentis du maître. Celui qui n'était ni l'un ni l'autre payait un tribut de 500 livres et devait justifier de six années de pratique en la qualité d'ouvrier libre.

Ces mesures avaient pour effet, sinon pour objet, de maintenir les brevets de maîtrise dans les mêmes familles, et d'ériger en droit héréditaire ce qui, dans l'origine, était une garantie de valeur professionnelle individuelle.

C'est là, d'ailleurs, le reproche fondamental et persistant qu'au corps des maîtres adressait la corporation des ouvriers libres, qui s'étaient groupés à Paris, dans le Faubourg Saint-Antoine. Ceux-ci accusaient ceux-là de mettre obstacle au progrès technique au bénéfice de leurs routines. Il est à remarquer que ce même reproche était adressé aux maîtres par les ouvriers que la couronne, dès la seconde moitié du XVIe siècle, avait soustraits au contrôle de la jurande en leur accordant le titre d'artisans et marchands suivant la cour.

Le privilège du logement au Louvre créé par Henri IV, père des industries françaises, les droits d'exception fondés par lui en faveur des lissiers des Gobelins, bientôt, sous Louis XIII, l'établissement des Académies n'ont eu d'autre objet que d'arracher le travail indépendant à la tutelle des corporations.

Les jurandes défendirent leur crédit plus encore que leurs privilèges en imposant à leurs membres l'obligation d'estampiller leurs oeuvres.

C'était comme une caution de belle exécution que les jurandes conféraient aux travaux des maîtres, et, par voie de conséquence, c'était une suspicion qu'elles jetaient sur les oeuvres que leurs auteurs n'avaient pas qualité pour poinçonner du fer de la maîtrise. Celui-ci formait le monogramme J.M.E, initiales des mots juré-maîtres-ébénistes, et non pas, comme on l'a dit, jurés-menuisiers-ébéniste.

Cette marque mesure réellement 7mm de hauteur sur 1cm de largeur.

jme
juré-maîtres-ébénistes

On la trouve apposée non loin de l'estampille particulière au maître.

C'est à partir de 1741 qui le poinçonnage des meubles est rendu, sous peine d'amende, obligatoire.

Auparavant, si quelques artisans avaient (on en a trouvé des exemples dès le XVe siècle) signé leurs ouvrages principaux, le fait restait exceptionnel et volontaire. André-Charles Boulle, de qui l'oeuvre est immense n'a jamais marqué ses meubles.

La plupart des estampilles comprennent le nom complet des maîtres et l'initiale de ses prénom. Les caractères en sont des capitales, et généralement des capitales romaines. Leu hauteur varie de 4 à 8 millimètres: un grand nombre en mesurent 5. Entre l'initiale et le nom, l'usage était d'insérer une fleur de lys; quand éclata la Révolution, la fleur de lys limée devint un simple point. D'ailleurs, il est rare que le dessin de l'emblème ait été nettement tracé par le poinçon.

La place réservée à l'estampille varie suivant le meuble.

Quand un plateau de marbre doit couvrir celui-ci, comme il advient pour les commodes et les secrétaires de dames, l'estampille est ordinairement gravée sur l'arase des montants, ou sur l'une des traverses cachées par le plateau. L'estampille des tables et des bureaux plats se lit sur le bord d'un tiroir; celle des petits meubles est généralement apposée dessous. Les sièges ont été signés, tout d'abord, sur le dossier, puis à l'intérieur de bâti. G. Jacob pose ordinairement son estampille entre les deux pieds postérieurs. Rares sont les estampilles au fer chaud, de même que les marques à l'encre grasse.

Guillaume Janneau (1887-1981), Professeur à l'école du Louvre