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Les ébénistes du XVIIIe siècle

Il convient, avant d'étudier les estampilles des maîtres-ébénistes au XVIIIe siècle, de résumer l'histoire des jurandes. Il faut remonter au XIIIe siècle pour constater l'existence d'une organisation corporative chez les ouvriers du bois ...

ÉBÉNISTE
Jean-Baptiste Hedouin

Jean-Baptiste Hedouin

Jean-Baptiste Hedouin (Mort en Janvier 1783) Ébéniste-marqueteur. Paris. Maître le 22 mai 1738. Dans son atelier de la rue Traversière-Saint-Antoine, Hedouin a produit des commodes, des …
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ÉBÉNISTE
Jean-François Dubut

Jean-François Dubut

Jean-François Dubut ( ?-1778) – ébéniste – date de maîtrise inconnue : Ebéniste de talent, Jean-François Dubut réalise en majorité des meubles Louis XV et Transition d’une …
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ÉBÉNISTE
Pierre Defriche

Pierre Defriche

Pierre Defriche - Menuisier-ébéniste Paris Maître le 9 juillet 1766. Il exerça rue Sainte-Marguerite jusque vers 1788. Il a produit des meubles Louis XV, Transition et Louis XVI de bonne …
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ÉBÉNISTE
Louis-Hyacinthe Delion

Louis-Hyacinthe Delion

Louis-Hyacinthe Delion (1721 - 22 janvier 1793) Menuisier-ébéniste Paris Maître le 4 septembre 1766. Il exerça rue Saint-Sauveur, N 44. Bien qu'il est sous le règne de Louis XVI, il a …
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ÉBÉNISTE
Étienne Levasseur

Étienne Levasseur

Étienne Levasseur (1721 - 1798) Menuisier-ébéniste marqueteur. Paris. Maître le 17 décembre 1767. "Il débuta dans l'atelier d'un fils de Boulle dont il fit des imitations. Il employa …
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ÉBÉNISTE
Guillaume Kemp

Guillaume Kemp

Guillaume Kemp Menuisier-ébéniste. Paris. Maître le 3 octobre 1764. D'origine allemande.
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ÉBÉNISTE
Charles-Joseph Dufour

Charles-Joseph Dufour

Charles Joseph Dufour (1740 - vers 1780) - ébéniste. Maître le 3 décembre 1759. Après avoir demeuré rue de Bercy jusqu'en 1769, il travailla dans la rue du Faubourg-Saint-Antoine. De …
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ÉBÉNISTE
Jean-Louis Delorme Faizelot

Jean-Louis Delorme Faizelot

Jean-Louis Delorme. Maître le 20 septembre 1763.
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ÉBÉNISTE
Henri Amand

Henri Amand

Henri Amand - menuisier en sièges. Maître le 17 novembre 1749. Il fabriqua surtout des sièges de style Louis XV.
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ÉBÉNISTE
Martin-Étienne Lhermite

Martin-Étienne Lhermite

Martin-Etienne Lhermite (vers 1730-vers 1765) - ébéniste - maîtrise obtenue le 22 août 1753 : Ébéniste du XVIIIème siècle, Martin-Etienne Lhermite se caractérise par ses ouvrages en …
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ÉBÉNISTE
Pierre-Antoine Foullet

Pierre-Antoine Foullet

Pierre-Antoine Foullet - Menuisier-ébéniste. Paris. Maître le 11 avril 1765. Fils d'Antoine, il exerça dans la rue du Faubourg-Saint-Antoine. On lui doit de beaux meubles en marqueterie …
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ÉBÉNISTE
Martin Carlin

Martin Carlin

Carlin Martin (vers 1730-1785) – ébéniste – maîtrise obtenue le 30 juillet 1766 : Ebéniste célèbre du règne de Louis XVI, Martin Carlin s’impose comme le spécialiste des …
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ÉBÉNISTE
Georg Haupt

Georg Haupt

Georg Haupt (12 août 1741 - 23 septembre 1784), fameux ébéniste suédois, fils de Elias, menuisier de la Cour de Suède, il fut mis en apprentissage chez le maître Eckstein. Il a laissé …
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ÉBÉNISTE
Jean-Baptiste Vassou

Jean-Baptiste Vassou

Jean-Baptiste Vassou (1739-1807) - Menuisier-ébéniste. Paris. Maître le 28 janvier 1767. Vassou s'est fait connaître par une production assez abondante de jolis meubles, presque tous …
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ÉBÉNISTE
Pierre Dupré

Pierre Dupré

Pierre Dupré (1732-1799), ébéniste parisien maître le 17 décembre 1766. Il s'établit comme artisan libre rue du Faubourg-Saint-Antoine avant sa maîtrise. On a signalé sa marque sur …
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ÉBÉNISTE
Philippe-Claude Montigny

Philippe-Claude Montigny

Philippe Claude Montigny (1734-1800) – ébéniste – maîtrise obtenue le 29 janvier 1766 : Ebéniste de talent, Philippe Claude Montigny s’illustre par ses ouvrages réalisés dans le …
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ÉBÉNISTE
Étienne Avril

Étienne Avril

Etienne Avril (1748-1791) – ébéniste – maîtrise obtenue le 23 novembre 1774 : Ebéniste sous le règne de Louis XVI, Etienne Avril se caractérise par ses meubles aux panneaux …
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ÉBÉNISTE
Jean-Georges Schlichtig

Jean-Georges Schlichtig

Jean-Georges Schlichtig (Mort en février 1782) - Ébéniste. Paris. Maître le 2 octobre 1765. D'origine allemande.
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ÉBÉNISTE
Jean-Martin Schiler

Jean-Martin Schiler

Jean-Martin Schiler dit Schüler (1753 - 22 mai 1812) - ébéniste - Maître le 27 juin 1781. Originaire des environs de Leipzig.
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ÉBÉNISTE
Hubert Hansen

Hubert Hansen

Hubert Hansen (Mort en 1756) - ébéniste. Les ouvrages signés de sa marque témoignent d'un talent très estimable. Les plus importantes sont de belles commodes décorées de fleurs en …
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ÉBÉNISTE
Jean-Baptiste. Tilliard II

Jean-Baptiste. Tilliard II

Jean-Baptiste II Tilliard - Ébéniste. paris. Maître, 1752. Fournisseur du Mobilier de la Couronne.
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ÉBÉNISTE
Joseph Gengenbach Canabas

Joseph Gengenbach Canabas

Joseph Gengenbach dit Canabas (1715-1797) – maîtrise obtenue le 1 avril 1766 : D’origine allemande, Canabas - de son vrai nom Joseph Gengenbach - arrive à Paris dans les années 1740. …
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ÉBÉNISTE
René Dubois

René Dubois

René Dubois (1737-1799) Menuisier-ébéniste. Paris.Maître le 25 juin 1755. ébéniste de la reine en 1779. Il signa ses ouvrages avec l'ancien poinçon paternel. I.DUBOIS.
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ÉBÉNISTE
Jacques Van Oostenryk Dautriche

Jacques Van Oostenryk Dautriche

Jacques Van Oostenryk dit Dautriche. Maître le 24 mai 1765. Fournisseur de la couronne sous Louis XV. I exécuta de belles commodes.
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LES ESTAMPILLES DES MAITRES-ÉBÉNISTES



Il convient, avant d'étudier les estampilles des maîtres-ébénistes au XVIIIe siècle, de résumer l'histoire des jurandes.

Il faut remonter au XIIIe siècle pour constater l'existence d'une organisation corporative chez les ouvriers du bois.

En effet, dans le livre des Métiers, publié par Étienne Boileau, l'illustre prévôt des marchands, en 1268, sont reproduits les statuts de la corporation qui comprenait alors les huchiers et charpentiers de la grande et de la petite cognée. Cent ans plus tard, Aubriot, prévôt de Paris, institue le privilège des maîtres et fixe le régime de la corporation. Des ouvriers candidats à la maîtrise, il prescrit d'exiger la production d'un chef-d'œuvre. D'autre part, leur accession au grade restait subordonnée à l'approbation des maîtres. Ces deux principes subsisteront jusqu'à la Révolution. Le XVIe siècle ne modifie pas l'institution. Au XVIIe siècle, les menuisiers en ébène se séparent des menuisiers de la petite cognée. Ils vont bientôt prendre le nom d'ébéniste, évidemment fondé, à l'époque où se faisaient les 'cabinets en ébène'.

Au milieu du XVIIIe siècle, toutefois, vont s'aggraver les difficultés mises à l'accès d'hommes nouveaux dans le corps de privilégiés.

Les candidats seront tenus de fournir la preuve qu'ils ont travaillé pendant trois ans au moins chez un maître, et payer une redevance qui variait selon qu'ils étaient les parents ou seulement les apprentis du maître. Celui qui n'était ni l'un ni l'autre payait un tribut de 500 livres et devait justifier de six années de pratique en la qualité d'ouvrier libre.

Ces mesures avaient pour effet, sinon pour objet, de maintenir les brevets de maîtrise dans les mêmes familles, et d'ériger en droit héréditaire ce qui, dans l'origine, était une garantie de valeur professionnelle individuelle.

C'est là, d'ailleurs, le reproche fondamental et persistant qu'au corps des maîtres adressait la corporation des ouvriers libres, qui s'étaient groupés à Paris, dans le Faubourg Saint-Antoine. Ceux-ci accusaient ceux-là de mettre obstacle au progrès technique au bénéfice de leurs routines. Il est à remarquer que ce même reproche était adressé aux maîtres par les ouvriers que la couronne, dès la seconde moitié du XVIe siècle, avait soustraits au contrôle de la jurande en leur accordant le titre d'artisans et marchands suivant la cour.

Le privilège du logement au Louvre créé par Henri IV, père des industries françaises, les droits d'exception fondés par lui en faveur des lissiers des Gobelins, bientôt, sous Louis XIII, l'établissement des Académies n'ont eu d'autre objet que d'arracher le travail indépendant à la tutelle des corporations.

Les jurandes défendirent leur crédit plus encore que leurs privilèges en imposant à leurs membres l'obligation d'estampiller leurs oeuvres.

C'était comme une caution de belle exécution que les jurandes conféraient aux travaux des maîtres, et, par voie de conséquence, c'était une suspicion qu'elles jetaient sur les oeuvres que leurs auteurs n'avaient pas qualité pour poinçonner du fer de la maîtrise. Celui-ci formait le monogramme J.M.E, initiales des mots juré-maîtres-ébénistes, et non pas, comme on l'a dit, jurés-menuisiers-ébéniste.

Cette marque mesure réellement 7mm de hauteur sur 1cm de largeur.

jme
juré-maîtres-ébénistes

On la trouve apposée non loin de l'estampille particulière au maître.

C'est à partir de 1741 qui le poinçonnage des meubles est rendu, sous peine d'amende, obligatoire.

Auparavant, si quelques artisans avaient (on en a trouvé des exemples dès le XVe siècle) signé leurs ouvrages principaux, le fait restait exceptionnel et volontaire. André-Charles Boulle, de qui l'oeuvre est immense n'a jamais marqué ses meubles.

La plupart des estampilles comprennent le nom complet des maîtres et l'initiale de ses prénom. Les caractères en sont des capitales, et généralement des capitales romaines. Leu hauteur varie de 4 à 8 millimètres: un grand nombre en mesurent 5. Entre l'initiale et le nom, l'usage était d'insérer une fleur de lys; quand éclata la Révolution, la fleur de lys limée devint un simple point. D'ailleurs, il est rare que le dessin de l'emblème ait été nettement tracé par le poinçon.

La place réservée à l'estampille varie suivant le meuble.

Quand un plateau de marbre doit couvrir celui-ci, comme il advient pour les commodes et les secrétaires de dames, l'estampille est ordinairement gravée sur l'arase des montants, ou sur l'une des traverses cachées par le plateau. L'estampille des tables et des bureaux plats se lit sur le bord d'un tiroir; celle des petits meubles est généralement apposée dessous. Les sièges ont été signés, tout d'abord, sur le dossier, puis à l'intérieur de bâti. G. Jacob pose ordinairement son estampille entre les deux pieds postérieurs. Rares sont les estampilles au fer chaud, de même que les marques à l'encre grasse.

Guillaume Janneau (1887-1981), Professeur à l'école du Louvre