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Les ébénistes du XVIIIe siècle

Carlin Martin

Carlin Martin (vers 1730-1785) – ébéniste – maîtrise obtenue le 30 juillet 1766 : Ebéniste célèbre du règne de Louis XVI, Martin Carlin s’impose comme le spécialiste des meubles ornés de plaques de porcelaine.
Estampille de Martin Carlin
Martin Carlin - Commode
Commode - M Carlin, Paris, 1772. Musée du Louvre - Plaques de porcelaine: Manufacture de Sèvres, C.-N. Dodin, peintre, 1765, Bâti de chêne, placage de poirier, de bois de rose et d'amarante, marbre blanc, bronze doré, porcelaine tendre, glace. Exécutée pour l'appartement de Madame du Barry au château de Versailles. © AnticStore

Né à Fribourg-en-Brisgau dans la principauté de Bade en Allemagne, Martin Carlin est le fils du charpentier Trouper Carlin et de Marie Dombrachin. Il se marie en 1759 avec l’une des sœurs de l’ébéniste Jean-François Oeben, Marie-Catherine, avec laquelle il a trois enfants. Alors installé à Paris comme ouvrier à gages quai des Célestins, il travaille pour son beau-frère. Après avoir obtenu ses lettres de maîtrise, il déménage rue du Faubourg Saint-Antoine à l’enseigne du « Saint-Esprit » ou de « La Colombe » où il y exerce comme ouvrier libre. Même s’il n’a jamais reçu le titre d’ébéniste de la Couronne, Carlin livre de nombreuses commandes aux membres de la famille royale par le biais des marchands-merciers avec lesquels il collabore comme Simon-Philippe Poirier ou encore Dominique Daguerre. De 1766 à 1778, il ne fabrique d’ailleurs quasiment que des meubles de porcelaine pour Poirier. Parmi ses clients les plus célèbres figurent la reine Marie-Antoinette, la comtesse de Provence ou encore Mesdames, filles de Louis XV. Carlin collabore également avec des ébénistes comme Jean-Jacques Pafrat.

Table Chiffonière de Carlin
Table chiffonnière, Paris, vers 1774. M. Carlin, ébéniste; J.-F. Micaud père, peintre. Bâti de chêne, placage de bois de rose, porcelaine, bronze doré, marbre. Musée du Louvre © AnticStore

L’œuvre de Martin Carlin s’insère pleinement dans le style Louis XVI, si l’on excepte quelques meubles de style Transition parmi lesquels figurent de nombreux petits bureaux bonheur-du-jour ornés de plaques de porcelaine, une spécialité à l’origine de la renommée de l’ébéniste. Sous le règne de Louis XVI, Martin Carlin s’impose ainsi comme le maître des ouvrages ornés de plaques de porcelaine de Sèvres qui commande directement à la manufacture. Carlin favorise les plaques de forme ovale ou cintrée pour ses petits guéridons et secrétaires.

Carlin - Secretaire
Secrétaire à abattant. Paris, vers 1780. Martin Carlin, ébéniste. Bâti de chêne, placage d'ébène, bois de rose et d'amarante, bois fruitier, aventurine, mosaïque de marbres et pierres dures sur ardoise, bronze doré, fer laqué en noir, marbre brocatelle d'Espagne. Musée du Louvre © Anticstore

Son œuvre se caractérise également par des meubles en laque de Chine ou du Japon mais aussi par ses bronzes, d’une grande finesse de ciselure. Ces derniers se composent d’encadrements, de frises et de chutes de feuillages, de fleurs et de fruits et de colonnettes d’angles profilées en balustres dans le goût des candélabres dessinés sur les fresques des demeures pompéiennes. Parmi les motifs caractéristiques de la manière de l’ébéniste on retrouve aussi une frise en bronze composée de festons de draperies et une « campane », grand lambrequin en saillie qui marque le centre de la ceinture et parfois orné d’un mascaron en bronze. Carlin réalise principalement des petits meubles légers, construits, précieux et féminins : petites tables, guéridons, pupitres à musique, bonheurs-du-jour ou encore coffres à bijoux en placage de bois de rose, d’amarante ou d’ébène. Moins nombreux et moins typiques, l’ébéniste réalisera également quelques ouvrages en marqueterie de fleurs et d’objets.

MUSÉES

  • Commode, Secrétaire, Chiffonière - Musée du Louvre
  • Secrétaire à abattant, Secrétaire, Talbe, Bureau plat, Pupitre - J. Paul Getty Museum
  • Bureau de toilette - Cleveland Museum of Art
  • Table mécanique, Encoignure - The Frick Collection
  • ...

BIBLIOGRAPHIE

  • Martin Carlin - Connaissance des Arts, n° 20, Octobre 1953, p. 32-37
  • Documents inédits sur les ébénistes Martin Carlin et Georges Jacob - Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français". 1928
  • Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle - Pierre Kjellberg - Les Editions de l'Amateur - 2008
  • Les ébénistes du XVIIIe siècle - Comte François de Salverte - Les éditions d'Art et d'Histoire - 1934

Œuvre(s) de Martin Carlin sur Anticstore

Réf : 113306

Très rare petite table estampillée Martin Carlin

Très rare petite table ovale reposant sur quatre pieds légèrement cambrés montés sur roulettes Ils sont réunis par une tablette d’entretoise en forme de haricot. Les quatre montants plats ornés de cannelures rudentées richement accompagnées de bronzes dorés et ciselés soutiennent la partie haute. Cette partie supérieure ouvre par un tiroir en ceinture fermant à clé laissant ...

Époque : XVIIIe siècle

85 000 €

Réf : 109307

Petite table de salon estampillée Carlin

Petite table de salon en marqueterie de croisillon sur fond de citronnier soulignée de filet encadré d'amarante et de coin grec . Elle ouvre par deux rideaux en facade laissanT découvrir un tiroir composé d'un nécessaire d'écriture . Tiroir et intérieur en amarante massif . Très grande qualité d'ébénisterie . Ornementation de bronze ciselé et doré . Carlin Martin (vers ...

Époque : XVIIIe siècle

28 000 €

Proposé par :

Réf : 85870

Table en laque de Chine estampillée M. CARLIN - Epoque Louis XVI

Une rare et très élégante table de forme rectangulaire en ébène et laque de Chine au décor de paysage lacustre, pagodes et volatiles. Le plateau légèrement décreusé est composé d’un panneau de laque de Chine dans un large encadrement d’ébène et ceint d’une moulure en bronze doré. Les quatre côtés de la ceinture en laque de Chine reprennent le même thème du ...

Époque : XVIIIe siècle

Réf : 74836

Table vide-poches, estampillée M. Carlin

Petite table vide-poches, à 3 plateaux, en citronnier de Ceylan, amarante et bronze doré, les sabots d'origine en gaiac. Estampillée deux fois M. Carlin, maître en 1766. Paris, époque Louis XVI.

Époque : XVIIIe siècle

Proposé par :