Originaire d’Allemagne, de Grevenbroich dans l’ancien duché de Juliers, Cramer arrive à Paris où il est reçu maître quelques mois après en 1771 et se marie avec Marthe-Suzanne-Françoise Collet, fille de l’un de ses confrères Isaac Edmond Collet. Sa fabrique d’abord localisée rue du Faubourg Saint-Antoine est ensuite déménagée rue du Bac où il achève sa carrière de marchand-ébéniste. Il collabore notamment avec le tabletier Compigné qui orne quelques-uns de ses meubles de peinture sous verre. Il est également très proche de l’ébéniste Martin Carlin.
L’œuvre de Cramer se caractérise par des meubles de style Louis XVI mais aussi quelques très beaux meubles de style Transition. Habile et minutieux, il se distingue dans l’ébénisterie de luxe. Très architecturés, il utilise pour ses ouvrages le placage d’acajou parfois de roses, compartimentés en panneaux que limitent souvent de fines baguettes de bronze doré. On trouve principalement des petites tables diverses – à thé, à jeu, à écrire ou guéridons - mais aussi des bureaux de voyages, des commodes, des encoignures, des coiffeuses, des nécessaires de toilette ou encore des coffrets. Les marqueteries sont de bois gris avec des fleurs ou de bois de rose avec des rosettes blanches. Cramer se spécialise dans la marqueterie de rosettes sur fond de bois jaune – citronnier ou érable teinté jaune. Quelques rares modèles sont ornés de marqueteries de guirlandes de fleurs sur fond clair.
MUSÉES
- Bureau à cylindre - Musée du Louvre
- Paire de piédestaux - Musée Nissim de Camondo
BIBLIOGRAPHIE
- Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle - Pierre Kjellberg - Les Editions de l'Amateur - 2002
- Les ébénistes du XVIIIe siècle - Comte François de Salverte - Les éditions d'Art et d'Histoire - 1934