C’est en tant que gendre du maître ébéniste Claude-Pierre Lebesque, que Louis Aubry obtient ses lettres de maîtrise en 1774. Jusqu'à la Révolution il travaille rue de Grammont puis reprend l’atelier de son beau-père rue Saint-Nicolas. En 1792, il est nommé commissaire civil de la section des Quinze-Vingts. Toutes ses productions, de bonne fabrication, font preuve d’un talent certain. Il montre une grande habilité pour la marqueterie et réalise des meubles de style Transition Louis XV à Louis XVI, en particulier des commodes à ressaut, décorées de motifs géométriques ou de fleurs et de trophées. Ses meubles sont d’une grande sobriété, très bien architecturés.. On mentionne nombre d’ouvrages, notamment en acajou, bois pour lequel il semble avoir une nette préférence : commodes, secrétaires, petits meubles légers comme des petites tables et des pupitres à musique. On peut citer, entre autres, un curieux meuble d’entre-deux , garni de baguettes inspirées de l’antiquité et reposant sur des sphinx en bronze vert, ou encore une petite table ceinturée d’amarante dont le dessus est garni de mosaïques et avec deux pieds de cuivre doré imitant des lyres.
BIBLIOGRAPHIE
- Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle - Pierre Kjellberg - Les Editions de l'Amateur - 2002
- Les ébénistes du XVIIIe siècle - Comte François de Salverte - Les éditions d'Art et d'Histoire - 1934
- L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIe siècle - Jean Nicolay - édition Pygmalion - 1976