Par Galerie FC Paris
Tableaux anciens et sculptures des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles
Huile sur toile (93 x 120 cm)
Présenté dans un beau cadre en bois sculpté, doré et à l’imitation du marbre
Dimensions avec le cadre : 109 x 135 cm
Nés à Laon et morts à Paris, les frères Le Nain, Antoine (entre 1597 et 1607 ? -1648), Louis (entre 1597 et 1607 ? -1648) et Mathieu (vers 1607-1677), sont trois peintres français.
Dans le mouvement réaliste du temps de Louis XIII, l'œuvre des frères Le Nain illustre la double vocation d'un art qui fut constant dans son intellectualité aussi bien que dans sa passion du vrai. À l'encontre du réalisme italianisant ou flamand, cette peinture de genre, d'une simplicité presque banale, sut toucher les contemporains par son côté humain plutôt que pittoresque.
Nous sommes dans la pièce principale, et peut-être unique, d’un intérieur paysan, la pièce chaude, celle qui abrite le sommeil, la cuisson des aliments, les repas, les veillées des longs soirs d’hiver autour du feu, le travail aussi, quand les ...
... intempéries ne permettent pas de sortir. Une femme et trois enfants sont identifiables.
De nombreux détails concrets, aussi, apparaissent, immédiatement repérables : une nappe blanche recouvre une table basse vraisemblablement faite d’une planche de bois reposant sur des tréteaux ; du vin a été servi dans de longs verres effilés ; entamée, une grosse miche de pain blanc, le pain des riches, est posée sur la table, avec sa croûte épaisse, qui retient l’humidité et retarde le passage au pain rassis.
Un sol en terre battue ; un pot de terre cuite vernissée, mais aucun de ces objets en « étain sonnant » dont l’historien sait qu’ils distinguaient, le plus souvent, les plus riches ; un tabouret à trois pieds (à droite) ; une planche de bois (à gauche), placée sur un tonneau ; le dossier en cuir d’une chaise, au second plan. Au second plan aussi (à droite) apparaît assez nettement un lit dont les hautes colonnes soutiennent un ciel d’étoffe.
Les participants à cette scène appartiennent à des groupes sociaux nettement différenciés. Tout d’abord, un homme aisé, dont les habits correspondent au style de l’époque. Il a une belle et fière allure et il occupe le centre du tableau. S’agit-il d’un citadin ? Remarquons son col blanc, fermé. Signe qu’il ne travaille pas ? Ses vêtements sont assez soignés ; ses cheveux, sa barbe et sa moustache sont « à la mode » – « à la royale », comme on disait alors. Son fils, manifestement (vêtements identiques à ceux de son père), joue du violon, un instrument qui n’était pas rare dans les campagnes ainsi que l’attestent nombre de récits consacrés à des fêtes paysannes... Il se dégage de ce premier groupe (le père dans la manière de tenir son verre et le manche d’un couteau, son fils prêt à jouer du violon) un certain air de distinction et de civilité.
Ensuite, un paysan, relativement aisé, occupe la partie gauche du tableau. Remarquons, par contraste avec le personnage précédent, ses vêtements simples, en toile ou en serge (laine et chanvre), peu déchirés, sauf aux genoux. Il est chaussé de souliers. Sa femme se tient debout derrière lui, au second plan, dans une attitude de réserve et de discrétion. Les vêtements sont simples : une robe de serge rouge, une blouse blanche à large col, un petit couvre-chef blanc dissimulant les cheveux. Il est difficile d’identifier un vêtement distinctif d’une région particulière (pas de coiffe ou de collerette, par exemple) : nous savons que les habits « régionaux » apparaîtront un siècle plus tard.
Enfin, le personnage de droite vient manifestement d’un milieu social très pauvre. Sa pose est modeste, ses yeux baissés, son regard vague, son corps tassé par une vie de labeur et de misère. Qui peut-il bien être ? Un paysan ? Un mendiant ? Un étranger ? Ses pieds sont nus, ses vêtements sont déchirés ; il adopte une attitude humble, silencieuse, respectueuse même (son chapeau est posé sur ses genoux alors que le personnage de gauche a conservé son bonnet). S’agit-il de l’embauche (la « louée ») d’un employé ou d’un ouvrier, par exemple un laboureur ? Pourquoi ces trois personnages se sont-ils retrouvés ? Qu’est-ce qui peut les unir ? Les réunir ?...
**Notre tableau dont il existe plusieurs versions d’époque d’après le modèle du Louvre, semble avoir été acquis en 1990 dans une vente aux enchères (Christie’s) à Monaco, d’autre part, il est à rapprocher d’une autre réplique d’atelier se trouvant au musée de Reims.
Très bel état de conservation.
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