Par Richard Redding Antiques
Pendules et objets d'art d'exception XVIIe-XIXe siècle
Une très rare et très importante pendule Louis XV en bronze doré 'À L'Éléphant' de la durée d'un mois par l'horloger estimé Jean Moisy logé dans un magnifique boîtier de Jean-Joseph de Saint-Germain, signé sur le cadran en émail blanc Moisy à Paris et également signé et numéroté sur la plaque arrière Moisy/ Paris/ No512. Le cadran est orné de chiffres romains et arabes et d'une très belle paire d'aiguilles en laiton doré percées pour les heures et les minutes. Le très grand mouvement en forme de tambour avec échappement à ancre, suspension à fil de soie, sonnerie à l'heure sur une seule cloche, avec roue de compte extérieure. Le superbe boîtier en forme de tambour en bronze doré de qualité, entouré de fleurs et de feuillages et surmonté d'un putto assis tenant un bouclier dans sa main gauche et un éventail stylisé dans sa main droite, soutenu par une sangle sur le dos d'un éléphant tourné vers la droite avec la trompe levée et reposant sur une ...
... base à volutes rocaille en fonte feuillagée.
Paris, date vers 1755
Hauteur 50 cm, largeur 38 cm, profondeur de la base 16 cm, profondeur maximale 19,5 cm.
Provenance : Presque certainement la même pendule que celle ayant appartenu au marchand-mercier Lazare Duvaux en 1757.
Presque certainement la même pendule vendue par ce dernier à Madame Pâris de Montmartel le 15 décembre 1757.
Littérature : Tardy, "French Clocks - The World Over", 1981, vol. I, p. 285, illustrant un tambour d'horloge identique et un putto surmonté d'une boîte à musique supplémentaire.
Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, "Vergoldete Bronzen", 1986, p. 123, pl. 2.8.3, illustrant une pendule signée sur le cadran Moisy à Paris logée dans un boîtier en bronze doré et patiné de conception identique par St Germain ; et sur la même page pl. 2.8.4, illustrant une pendule comparable avec boîte à musique supplémentaire à monture de St. Germain, signée sur le cadran Autran à Montelimart avec tambour et putto de surmontation identiques mais avec un sanglier en bronze patiné à la place de l'éléphant.
Peter Heuer-Klaus Maurice, "European Pendulum Clocks", 1988, p. 28, pl. 27, illustrant une pendule très similaire signée sur le cadran Gudin à Paris, avec un tambour identique, un putto surmontant une boîte à musique supplémentaire et un rhinocéros tourné vers la droite à la place de l'éléphant.
Klaus Maurice, "Fine Antique Clocks of the 17th to 19th Century", 1990, p. 66, pl. 52, illustrant une horloge à éléphant très similaire au Palais Pitti, Florence, signée sur le cadran Beckaert à Paris, avec un tambour et un putto identiques mais avec l'éléphant tourné dans la direction opposée.
Elke Niehüser, "Die Französische Bronzeuhr", 1997, p. 241, pl. 885, illustrant un boîtier d'horloge identique avec éléphant en bronze patiné.
Pierre Kjellberg, "Encyclopédie de la Pendule Française du Moyen Age au XXe Siècle", 1997, p. 128, pl. A, illustrant une pendule identique à tambour et putto surmonté d'un éléphant en bronze patiné et d'une boîte à musique supplémentaire, signée sur le cadran Molé à Paris et sur la même page, pl. B, illustrant une autre pendule presque identique à éléphant en bronze doré, toujours avec une boîte à musique supplémentaire. Patricia Lemmonier avec une critique de cette pendule dans "L'Estampille-L'Objet d'Art", no. 230, novembre 1989, pl. 230C, illustrant cette pendule en couleur.
Cette pendule de grande importance a reçu des certificats d'authentification par les grands experts Jean-Claude Sabrier, en date du 15 avril 1989 et par Jean-Dominique Augarde, le 24 juin 1989. Elle a également fait l'objet d'un article publié la même année dans "L'Estampille-L'Objet d'Art" (voir ci-dessus). Dans cet article, Patricia Lemmonier note que le fait que l'ensemble du boîtier de l'horloge, y compris le tambour, le putto qui le surmonte, l'éléphant et le socle, soit en bronze doré le rend extrêmement rare, car la plupart des boîtiers comparables de Jean-Joseph de Saint-Germain présentent un éléphant en bronze patiné. De plus, en raison de sa superbe qualité et de sa dorure générale, on pense qu'il s'agit de la même pendule qui figurait dans l'agenda du marchand-mercier Lazare Duvaux (né vers 1703, mort en 1758), daté du 15 décembre 1757, sous le numéro 2952. 2952 avec la description et la provenance suivantes Vendue à Madame de Montmartel - une pendule en bronze dorée d'ormoulu, dont le mouvement à sonnerie, de Moisy, est porté sur un éléphant - 600 livres. On peut en déduire que la pendule a été vendue par Duvaux à Marie de Montmartel (1709-1772), sœur du marquis de Béthune, qui devint en 1746 la troisième épouse de Jean Pâris Montmartel (1690-1766). Le mari de Madame de Montmartel, dont le portrait a été peint par Maurice Quentin de la Tour (1704-1788), était un financier extrêmement riche et un homme d'importance ; Montmartel était un ami proche de Louis XV, parrain de Madame de Pompadour et en 1721, l'année de la naissance de cette dernière, il fut nommé Trésorier Général des Ponts et Chaussées, Secrétaire du Roi et plus tard en 1762 Conseiller d'Etat. Aucune mention de cette horloge ne figure dans l'inventaire fait après sa mort le 23 septembre 1766. Il a été suggéré que c'était probablement parce qu'elle avait été vendue auparavant, mais il est plus probable que la pendule était toujours en possession de Madame de Montmartel, qui a survécu à son mari de six ans.
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Prix : Sur demande