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Pendule rocaille à socle en marqueterie, Paris époque Louis XV
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Réf : 108005
18 500 €
Époque :
XVIIIe siècle
Signature :
Jean Moisy
Provenance :
France-Paris
Materiaux :
Bronze doré au mercure, amarante
Dimensions :
l. 30 cm X H. 48 cm
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Franck Baptiste Paris
Franck Baptiste Paris

Mobilier et objets d'art du 16e au 19e siècle


+33 (0)6 45 88 53 58
Pendule rocaille à socle en marqueterie, Paris époque Louis XV

Rare pendule à poser en bronze finement ciselé et doré au mercure, avec son socle en placage de bois de violette.
Le boitier de formé violoné arbore un riche décor rocaille constitué d’agrafes de feuilles d’acanthes traitées en crête de coq et enrichi de fleurettes.
Au sommet une chimère est au prise avec un aigle.
Les quatre pieds nerveusement cambrés et enroulés sont terminés par de fines coquilles.
Le cadran émaillé blanc et bleu indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffre arabes, il est signé « Moisy à Paris » et « A.N Martinère Pnaire du Roi, le 14 Obre 1749 »* au revers sur le contre émail.

Le mouvement d’origine à suspension à fil de soie sonne les heures, les quarts et les demies à la demande, par tirage.

Il est gravé au revers sur la platine « Moisy Paris ».

Parfait état de marche, révisé par notre horloger.

Le cartel est présenté sur son socle d’origine en placage d'amarante sur une âme en ...

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... chêne.
Il est nerveusement traité, avec une forme polylobée en doucine, des riches bronzes ajourés et des cornières de protection des arrêtes.

Le boitier en bronze attribuable au fondeur ciseleur du roi Jacques Caffieri (1678-1755).

Trés bel état de conservation, grande qualité de ciselure et dorure au mercure d’origine.
Poinçon au « c » couronné.*

Travail Parisien d’époque Louis XV vers 1750, trés probablement sous la direction du marchand mercier Lazare Duvaux.

Dimensions :

Boitier : Hauteur : 40 cm ; Largeur : 24 cm ; Profondeur : 10 cm
Socle : Hauteur : 8 cm ; Largeur : 30 cm ; Profondeur : 17 cm
Total : Hauteur : 48 cm ; Largeur : 30 cm

Une pendule en bronze similaire avec un mouvement de Charles Voisin est publiée page 108 du Livre de Giacomo et Aurélie Wannenes « Les plus belles pendules françaises ».

Notre avis :

Notre pendule dont le modèle est jugé exceptionnel dans le livre sur les plus belles pendules françaises est de la plus grande rareté, seule une poignée d’exemplaires étant à ce jour connue.
L’alliance du bronze doré et d’un magnifique socle en bois de violette la rend particulièrement précieuse.
Ce type de socle accompagne rarement une pendule d’époque louis XV, à cause des corporations qui régissaient les droits de production de chaque artisan.
Seul un marchand mercier pouvait acheter des marchandises aux différentes corporation et les assembler, c’était l’essence même de son travail, « marchand de tout faiseur de rien » comme disait Diderot dans l’encyclopédie.
Il est quasiment certain que nous sommes ici en présence d’une commande du marchand mercier Lazare Duvaux (1703-1758).
Les ouvriers comme Caffieri ou Moisy travaillèrent abondamment pour lui et reviennent à de nombreuses reprises dans son livre journal.
Jean Moisy est l’auteur de plusieurs pièces assemblées par Duvaux comme la pendule à orgues conservée au petit palais ou encore des pendules à sujets en porcelaine.
Le journal de Lazare Duvaux fait part de la vente d’une pendule de Moisy à l’intendant des menus plaisir du roi en Mai 1756.
Cette dernière pourrait correspondre à notre pendule.
En effet il était courant d’avoir un décalage de plusieurs années entre la date présente sur le cadran et sa commercialisation.
Ainsi un autre cartel actuellement en notre possession est daté 1742 sur le cadran et porte sur le bronze le « C » couronné apposé entre 1745 et 1749.
Ceci est en partie du aux différentes étapes de conception, fabrication du cadran puis vente à un horloger, conception du mouvement puis vente à un bronzier etc etc
L’hypothèse qu’il pourrait bien s’agir de notre pendule est renforcée par le fait qu’il est fait mention d’un modèle à répétition, c’est à dire à tirage comme sur notre pendule et par le fait que Lazare Duvaux ne commercialisait pas de simples pendules mais plutôt des pendules enrichies de porcelaines, de laque, de marqueterie…
En tant que plus important marchand mercier de Paris il aurait donc agit en commandant ses pièces aux plus grands artisans du roi comme Caffieri, Martinière, Moisy et probablement Migeon pour le socle.
Cet ébéniste est le principal pourvoyeur de meubles de Lazare et Duvaux et la forme polylobée à la marqueterie monochrome correspond parfaitement à sa production.
Quoi qu’il en soit notre pendule représente parfaitement le plus pur style Louis XV rocaille qui atteint son apogée dans les années 1745-1755.

*Le poinçon au « C » couronné est une marque apposée sur touts les ouvrages en bronze entre mars 1745 et février 1749.
Il s’agit d’une taxe pour financer la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748).


*Jean Moisy (1714-1782) est un horloger reçu maitre à Paris en 1753.
Son talent lui permet de collaborer tour à tour avec les trois plus grands bronziers de son époque Caffieri, St Germain et enfin Osmond à la fin de sa carrière.
Il travaille aussi assidument pour les meilleurs marchands Mercier de Paris comme Lazare Duvaux, ce qui lui permettra de livrer deux pendules aux rois Louis XV pour le château de St Hubert et d’avoir une clientèle issue de la grande noblesse comme le Duc de Praslin , le prince de Talmont ou encore issue de la finance comme Randon de Boisset.

*Antoine-Nicolas Martinière est né à Paris en 1706.

Il est le fils de Nicolas Martinière (mort avant 1736), Maître Émailleur et Patenôtrier et de Marie Dumergue.
Il se marie, en 1736, avec Geneviève Larsé, fille de François Larsé, Maître Horloger, qui lui donne un fils, Jacques-Nicolas, né en 1738.
Il fut reçu Maître, le 3 juillet 1720, et enregistré comme Marchand verrier-fayancier-émailleur-patenôtrier.
En 1741, il reçut le titre d’Émailleur et Pensionnaire du Roi.
Il fut nommé Juré de sa guilde, de 1744 à 1746.
Antoine-Nicolas Martinière restera le Maître Émailleur le plus talentueux et le plus célèbre de sa génération. C'est lui, qui, entre 1741 et 1742, à l'âge de 36 ans, réalisa pour le Roi le célèbre "Almanac perpétuel et toujours nouveau" conservé dans la Wallace Collection à Londres, ainsi qu'en 1747, la fameuse illustration sur émail de la bataille de Fontenoy, conservée au Musée National du Château de Versailles.
Il est également l'auteur de la décoration de plusieurs montres.
Il fut le fournisseur des meilleurs horlogers de son temps, notamment Julien Le Roy dès 1731, Melchior Bonnaventure Balthazar, Louis Jouard, Jean-Baptiste Baillon à partir de 1740, mais aussi Étienne Le Noir, Gilles l'Ainé, Joachim Bailly, Jean Moisy, Lange de Bourbon (fabricant de baromètres) et bien d'autres, tant en province qu'en Suisse pour la maison Funck à Bern.
En 1775, le supplément des Tablettes de la Renommée le signale comme étant encore en activité.
Il meurt, à Paris, le 2 septembre 1784


*Jacques Caffieri (1678-1755)
 
Les « Caffieri » sont une famille de sculpteurs et de bronziers d'origine italienne de la seconde moitié du 17 ème siècle et du 18 ème siècle.
Les membres les plus marquants de cette nombreuse famille sont tout d'abord son fondateur Philippe Ier (1634-1716). Originaire de Naples, Caffieri travaille pour la papauté et est ensuite appelé en

Franck Baptiste Paris

Pendule Louis XV

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