Par Richard Redding Antiques
DEMANDE D'INFORMATIONS
Pendules et objets d'art d'exception XVIIe-XIXe siècle
Louis XVI, Manufacture de Beauvais, vers 1770/80.
Médaillons ovales représentant des nobles dans des scènes amoureuses et des "Jeux de berger", entourés de fleurs, de cartouches et d'une frise décorative. Dans un cadre mouluré et doré.
H 215 cm. L 178 cm.
Provenance :
- Collection privée, Tessin.
- Vente aux enchères Koller Zurich, 21.3.2002 (catalogue n° 1170).
- Collection privée, Monaco.
La paire proposée ici illustre parfaitement l'influence des beaux-arts sur la production d'importantes tapisseries. Les motifs ont été réalisés par d'importants peintres et dessinateurs de l'époque. Le motif de nos tapisseries, qui ont également été produites par les manufactures "d'Aubusson" et "des Gobelins", est basé sur les célèbres tapisseries à médaillon de Don Quichotte conçues par Charles-Antonine Coypel (d. 1752). Ce nouveau type de tapisserie avec des bordures de Jean-Baptiste Belin de Fontenay/Vater (d. 1715) a été produit comme décoration murale ...
... représentant des tableaux suspendus et a été rapidement adopté par les manufactures d'Aubusson et de Felltin. Le grand avantage est que le client peut choisir les couleurs de base, le motif, la composition florale, la bordure et les motifs des médaillons.
En concurrence avec la Manufacture des Gobelins, la Manufacture de Beauvais réussit à produire, entre 1740 et 1790, des tapisseries de grande qualité. Sous la direction de J.B. Oudry et de N. Besnier, la Manufacture reçoit d'importantes commandes pour la réalisation de séries : "Histoire de Don Quichotte, Métamorphoses, Fêtes de village, Histoire de Psyché et Amours des Dieux. Grâce à la collaboration avec le "Peintre du Roi" F. Boucher, la manufacture connaît un immense succès. Il est intéressant de noter que F. Boucher avait déjà collaboré à une série d'"Amours des Dieux" de la Manufacture des Gobelins, pour laquelle divers peintres tels que C. von Loo et P. Vien avaient fourni les dessins. Si l'on compare les deux versions, la souplesse de la représentation de F. Boucher, qui rend parfaitement l'esprit de l'époque, contraste avec la réalisation statique et fortement dramatisée de P. Vien.
