EUR

FR   EN   中文

CONNEXION
Fontaine figurative en fonte du Second Empire français
Fontaine figurative en fonte du Second Empire français - Matériaux & Architecture Style
Réf : 119122
18 000 €
Époque :
XIXe siècle
Provenance :
France
Dimensions :
H. 225 cm
Richard Redding Antiques
Richard Redding Antiques

Pendules et objets d'art d'exception XVIIe-XIXe siècle


+41 79 333 40 19
+41 44 212 00 14
Fontaine figurative en fonte du Second Empire français

Une très belle et fine fontaine en fonte du Second Empire à l'effigie d'Hébé, coulée par la fonderie française Barbezat et Cie et estampillée sur la base de la figure, sous les pieds d'Hébé : Barbezat & Cie/Val D'Osne, d'après un modèle du sculpteur français Mathurin Moreau. La figure d'Hébé, déesse mythologique de la jeunesse, représentée debout en position contrapposto, soutenant de la main droite une œnochoé (grande cruche antique) décorée d'un anthemion, qui est posée en équilibre sur son épaule, tandis que de la main gauche, qui repose sur sa hanche, elle tient une brindille, Elle porte une coiffe florale et feuillue, un collier et une robe classique diaphane au-dessus des pieds nus et se tient debout sur un mince socle circulaire qui repose sur un piédestal circulaire décoré au centre de trophées d'anthémis et de feuilles d'acanthe autour du pied circulaire à gradins sur une base hexagonale unie.
Val d'Osne, Haute-Marne, date vers 1860-75
Hauteur ...

Lire la suite

... de la figure : 135 cm. Hauteur de la base : 90 cm. Hauteur totale : 225 cm.
Littérature : « Barbezat & Cie. Maitres de Forges : Ancienne Maison J. P. V. André : Usine au Val d'Osne Hte. Marne », catalogue commercial de 1880, pl. 365, no. 45, ainsi que pl. 367, no. 133, illustrant deux images du même modèle féminin d'Hébé et du piédestal qui le soutient, parmi la sélection de candélabres de la fonderie.
Cette grande et très belle fontaine figurative a été coulée par la célèbre fonderie Barbezat et Cie à Val d'Osne en Haute-Marne. Elle a été réalisée d'après un modèle du célèbre sculpteur français Mathurin Moreau (1822-1912) qui, pendant trente ans, de 1849 à 1879, a été étroitement associé à la fonderie. Il a non seulement fourni des modèles pour toute une série d'objets tels que des fontaines, des candélabres et des statues de jardin, mais il a également été l'un des administrateurs de l'entreprise en tant qu'actionnaire. Au cours de cette période, la célèbre fonderie changea plusieurs fois de nom et continua à le faire après la fin de l'association avec Moreau. La figure représente Hébé, la belle déesse grecque de la jeunesse (identifiée à la déesse romaine Juventas), qui, selon le mythe, était la fille de Jupiter et de Junon et qui a épousé Hercule après son ascension sur l'Olympe. Hébé était l'échanson et la servante générale des dieux et est souvent représentée sur des vases antiques portant un grand récipient à vin, connu sous le nom d'œnochoé, comme nous le voyons ici.
L'histoire de Barbezat et Cie remonte à 1855, mais elle a commencé avec Jean Pierre Victor André (1790-1851), dont le père Pierre Jérôme André (1760-1817) était marchand-mercier de fer. N'ayant pas les moyens de posséder sa propre fonderie, Jean Pierre Victor André commence par sous-traiter aux fonderies de Champagne, à l'est de Paris. En 1835, il établit sa propre usine de fer dans le Val d'Osne, se spécialisant d'abord dans les objets architecturaux, puis dans les pièces d'art ornées, qui s'avèrent moins chères et de meilleure qualité que celles de ses concurrents. Les réalisations d'André lui ont valu une médaille d'argent à l'Exposition des produits de l'industrie française de 1839 à Paris, des médailles d'or en 1844 et 1849 et une médaille d'honneur à l'Exposition universelle de 1855 à Paris. Ces distinctions étaient fièrement affichées à l'extérieur de la salle d'exposition de la firme, rue Neuve, à Ménilmontant, à Paris. En 1855, quatre ans après la mort d'André, l'entreprise est rachetée à la veuve de ce dernier par Gustave Henri Barbezat (1818-67), qui la rebaptise Barbezat & Cie et installe l'année suivante un deuxième haut-fourneau dans la fonderie afin de répondre à l'accroissement du marché.
Barbezat, né dans le canton de Neuchâtel, en Suisse, le 29 janvier 1818, a étudié puis travaillé pour André avant de reprendre son entreprise. Comme son prédécesseur, il s'est distingué par sa contribution aux arts, ce qui lui a valu d'être décoré de l'Ordre de la Légion d'honneur. Ses œuvres d'art ont également été saluées par la critique lorsqu'elles ont été présentées à l'Exposition universelle de Paris en 1855, à l'Exposition internationale de Londres en 1862 et à nouveau à Paris lors de l'Exposition universelle de 1867. Un portrait circulaire en médaillon de lui d'après un modèle de Mathurin Moreau comporte la date du 25 janvier 1863, qui coïncide avec l'année où il installe un nouvel entrepôt boulevard Voltaire à Paris. En 1858, Barbezat publie un important catalogue commercial intitulé « Barbezat & Cie. Maitres de Forges : Ancienne Maison J.P.V. André : Usine au Val d'Osne Hte. Marne », qui a été reproduit dans les années suivantes, y compris en 1880. Elle présentait une large gamme de pièces moulées, allant des balustrades, colonnes et pièces de cheminée aux fontaines, chaises et statues. Comme ici, certains des modèles de statues étaient aussi bien adaptés à une utilisation en tant que candélabres qu'en tant que statues de jardin ou fontaines.

Richard Redding Antiques

Matériaux & Architecture