Par Richard Redding Antiques
Pendules et objets d'art d'exception XVIIe-XIXe siècle
Une grande et très belle horloge squelette de qualité Directoire/Empire en bronze doré et marbre noir belge d'une durée d'un mois avec de très beaux cadrans émaillés attribués à Joseph Coteau ou Etienne Gobin, dit Dubuisson. Le cadran principal en émail blanc, avec un centre découpé pour révéler le travail élaboré du squelette, dans une fine feuille rigide et une lunette en bronze doré perlée, avec des chiffres romains pour les heures et des indications extérieures des demi-minutes avec de petits diamants noirs pour les intervalles de cinq minutes, avec un anneau de calendrier intérieur pour les 31 jours du mois et à l'intérieur les noms abrégés des jours de la semaine entre 9 et 3 heures et ensuite en dessous, entre 3 et 9 heures, les symboles correspondants des jours de la semaine, décorés autour de l'anneau intérieur de rinceaux feuillagés bleu pâle entrecoupés de motifs dorés, avec une très belle paire d'aiguilles percées en laiton doré pour les ...
... heures et les minutes, la première avec une aiguille fleur de lys, également avec une aiguille centrale à balayage en acier bleui pour les secondes à mi-course, une aiguille percée en acier bleui pour les jours du mois et une aiguille en acier bleui indiquant à une extrémité le jour de la semaine et à l'autre son symbole correspondant. Le cadran principal est surmonté d'un très beau cadran lunaire avec lunette conforme en bronze doré feuillagé, centré par un beau cadran en émail peint montrant une lune en grisaille sur un ciel étoilé bleu et doré rempli de nuages et de constellations, la lune avec une aiguille en or pour indiquer les 29 ½ jours du mois lunaire, marquée dans l'anneau en émail blanc. Le mouvement à deux barillets d'une finesse exceptionnelle, avec cinq piliers massifs tournés, dont quatre en laiton et l'autre en acier bleui, avec échappement à roue à picots, suspension à ressort, sonnerie à l'heure et aux demi-heures sur une seule cloche, avec un pendule massif à neuf tiges compensé par un grillage avec une aiguille réglable en acier bleui, monté au-dessus d'une plaque de température en laiton portant l'inscription Elementa Suis Propriis Armis Victa, avec une vis à la base des cinq tiges en acier et des quatre tiges en laiton doré pour ajuster la régulation du pendule, au-dessus d'une grande bobine en laiton. Le pendule et le balancier sont fixés par des vis en acier bleui qui sont également utilisées pour le cadre en laiton doré en forme de Y inversé finement poli, monté de chaque côté avec une paire de serpents en bronze doré et supporté par quatre chimères monopodes ailées en bronze doré tournées vers l'extérieur, chacune avec des têtes de lion, des cornes de bélier et des pieds en patte de lion, sur une base rectangulaire en marbre noir belge avec des extrémités arrondies sur six pieds tournés en bronze doré.
Paris, date vers 1795-1805
Hauteur 71 cm, largeur 40 cm, profondeur 15 cm.
Littérature : Tardy, "Les Plus Belles Pendules Françaises", 1994, p. 326, illustrant une pendule squelette signée sur le cadran Bosset à Paris anciennement dans la collection P. Balmès, avec un boîtier presque identique mais sans les serpents sur la partie inférieure du cadre en Y inversé. Et p. 327, illustrant une autre pendule squelette, anciennement de la collection Refes, avec plus de cadrans qu'ici mais également avec un cadre en Y inversé soutenu par les dos des mêmes chimères. Derek Roberts, "Continental and American Skeleton Clocks", 1989, p. 60, pl. 46a, illustrant une pendule squelette non signée, probablement de Verneuil, avec un travail d'émail fin de Joseph Coteau, présentant le même cadre en forme de Y inversé mais sans les supports de chimères, un anneau de cadran principal en émail blanc peint en doré surmonté d'un cadran lunaire étoilé bleu et or avec deux cadrans de calendrier subsidiaires supplémentaires sous le cadran principal, comme ici, elle possède un pendule massif en fer à repasser qui est inhabituellement monté sur le devant de la pendule et comme ici, l'ensemble repose sur un socle en marbre. Et p. 28, pl. 14, illustrant un type similaire de pendule squelette par Deschamps vers 1825, également avec un cadran lunaire surmonté, un pendule compensé à neuf tiges et des serpents s'enroulant de chaque côté du cadre en forme de Y inversé, mais sans les supports de chimère latéraux, au Musée de Techniques, Paris.
Un certain nombre d'autres horloges squelettes de précision similaires de cette complexité ne sont pas signées, alors que des exemples presque identiques, mais avec des variations des éléments individuels, ont été fabriqués par des fabricants réputés tels que Verneuil, Paratte à Paris, Schmitz à Paris, A. Jaquin Fils à Paris, ainsi que Lepaute, comme celui de la collection Tronchin au Château de Bessinge, près de Genève. Certains de ces derniers exemplaires ont des cadrans multiples, ce qui, bien que visuellement plus imposant, était en fait plus simple à construire pour l'horloger. En revanche, la présente horloge squelette indique les heures, les minutes, les jours du mois et les jours de la semaine avec leurs symboles appropriés, le tout dans le même anneau de cadran, ce qui a nécessité une ingéniosité infinie de la part de l'horloger. Un autre aspect admirable est le véritable pendule compensé à neuf tiges, doté d'un indicateur de température et d'une grande masse oscillante, ainsi que d'une roue à étoile visible pour le calendrier. Cette dernière se trouve également sur une horloge squelette de construction similaire, non signée, qui, selon Derek Roberts, pourrait être de Verneuil (illustration, ibid.). Le mouvement et la disposition générale sont également très proches d'une autre pendule squelette signée Verneuil her Mien qui a appartenu à cette galerie (illustrée dans Richard Redding Antiques Ltd, 30th Anniversary", 2008, p. 31). Il est intéressant de noter que cette dernière horloge présentait également sur la jauge de température du pendule l'inscription latine Elementa Suis Propriis Armis Victa (que l'on peut traduire par "Les éléments sont vaincus par leur propre arme") ; la même devise figure également sur un régulateur de l'horloger royal Robert Robin (1741-99).
Compte tenu de la similitude entre ce dernier et l'exemple non signé que l'on croit également être de Verneuil, il est probable que la présente pendule soit également de Verneuil. Bien que ce fabricant parisien se soit spécialisé dans la création de pendules squelettes exceptionnelles de la plus haute qualité mécanique et esthétique, on sait étonnamment peu de choses sur la carrière de Verneuil ; Tardy mentionne un père et un fils du même nom, l'aîné installé au 42 rue St Honoré et le cadet, qui signait parfois ses œuvres Verneuil Jeune, installé rue du Contrat Social en 1806 et au Faubourg St-Martin en 1815. Toutes les œuvres portant le nom de Verneuil présentent une grande ressemblance stylistique et sont d'une complexité variable, la majorité comprenant des calendriers disposés de manière similaire. Un exemple part
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