Par Richard Redding Antiques
Pendules et objets d'art d'exception XVIIe-XIXe siècle
Attribué à James Hunt (né en 1880)
Un jeune Arabe chevauchant un chameau, inspiré des modèles d'Antoine-Louis Barye (1796-1875) et de son fils Alfred Barye (1839-82).
Bronze patiné
Britannique, date vers 1910
Le chameau : Hauteur : 71cm, largeur : 57cm. La base : Longueur 47cm, largeur 34cm.
Littérature : Stuart Pivar, "The Barye Bronzes : A Catalogue Raisonne", 1974, voir p. 89, illustrant un chameau en bronze similaire par Antoine-Louis Barye. Et p. 288, illustrant cette dernière figure dans le catalogue de Barye, objet n° 229 au prix de 100 francs, indiquant les dimensions originales de 24 cm x 16 cm. Michel Poletti & Alain Richarme, "Barye : Catalogue Raisonné des Sculptures", 2000, p. 89, pl. 37, illustrant un dromadaire en bronze comparable d'Antoine-Louis Barye. Christopher Payne, "Animals in Bronze", 2002, p. 118, pl. Cam 5, illustrant un modèle comparable d'Arabe chevauchant un dromadaire d'Antoine-Louis Barye. Et Cam 6, illustrant un autre modèle en ...
... bronze d'un jeune Arabe chevauchant un dromadaire par le fils d'Antoine-Louis Barye, Alfred Barye. J.G. Reinis, "Fondateurs et éditeurs des bronzes de Barye", 2007, p. 87 pl. 43, illustrant une sculpture comparable coulée par Auguste Delafontaine (1813-92), qui a été achetée dans la vente de 1875 de la succession Barye et peut-être coulée aussi tard que 1905. Jane Horswell, "Bronze Sculpture of Les Animaliers", 1971, p. 23, illustrant une figure comparable en bronze d'Antoine-Louis Barye, intitulée Dromadaire Harnaché d'Égypte, vers 1855.
Cette dynamique figure en bronze d'un jeune Arabe chevauchant un dromadaire (un chameau arabe à une bosse, par opposition au chameau de Bactriane qui a deux bosses), est de la plus haute qualité et est imprégnée de mouvement et d'une forte compréhension de l'animal et de la forme humaine. En termes de style et de sujet, il présente de nombreuses similitudes avec l'œuvre du célèbre sculpteur animalier français Antoine-Louis Barye (1796-1875), en particulier avec une adaptation par Auguste Delafontaine (1813-92) du Dromadaire Harnaché d'Égypte de Barye. En tant que tel, il s'agit d'un développement d'un modèle figurant dans le catalogue de Barye de 1855, le Dromadaire Harnaché d'Egypte, où de légères différences ont été introduites au niveau du chameau et avec l'ajout évident du cavalier assis. Une comparaison encore plus étroite peut être faite avec un modèle en bronze d'un jeune Arabe chevauchant un chameau par Alfred Barye, le fils d'Antoine-Louis Barye. Comme ici, le jeune cavalier, assis sur une selle similaire et portant un chapeau similaire, est représenté penché en avant vers le chameau, dont le cou, comme ici, est projeté en avant.
Ainsi, à première vue, on pourrait prendre ce bronze pour un modèle adapté par Delafontaine d'après un original d'Antoine-Louis Barye ou plus particulièrement d'après un original du fils de ce dernier, Alfred Barye. Or, on sait que ce n'est pas strictement le cas puisque la figure est identique à une figure portant la signature de Hunt. Cet artiste serait James Hunt, un sculpteur britannique qui, selon de nombreuses références, serait né en 1880. Son identité exacte reste cependant insaisissable et même si l'on sait peu de choses sur lui, ce sculpteur avait manifestement un grand talent. Un certain nombre d'autres figures en bronze, toutes simplement signées Hunt, et de tailles similaires sont connues. Parmi elles, on trouve des figures en bronze d'après les célèbres Chevaux de Marly ou Marly Horses de Guillaume I Coustou (1677-1746). En outre, le nom de Hunt est inscrit sur des sculptures en bronze représentant des chevaux seuls et des paires de chevaux cabrés, tandis que d'autres modèles comprennent des sujets allant d'un Centaure à la tête et aux épaules d'un pêcheur. Tous sont d'un genre similaire, représentant des sujets exotiques, souvent des animaux sauvages, et reflètent l'intérêt du sculpteur pour l'Orient et l'histoire classique.