Par Franck Baptiste Provence
DEMANDE D'INFORMATIONS
Petite table d’architecte dite à la Tronchin.*
Modèle ouvrant par un tiroir en façade qui découvre un casier avec un écritoire amovible et un grand compartiment faisant office d’encrier.
Le plateau mouluré d’un quart de rond est inclinable par un sytème de lutrin et réglable en hauteur grâce à des crémaillères coulissantes dissimulées dans les pieds.
Les traverses coulissantes du lutrin en acajou massif sont finement découpées et ajourées.
L’ensemble repose sur quatre pieds de sections carrés ornés de moulurations et terminés par des sabots en bronze .
Cuir vert doré aux petits fers pour le plateau du dessus et les tirettes latérales.
La redescende du plan de travail est assurée par un astucieux système de bouton poussoir dissimulé sous la traverse, et accessible par l’intérieur du tiroir en ouvrant le casier d’écritoire.
Baguette amovible de maintien des livres en acajou massif d’origine.
Bel acajou aux grains trés serrés, parfait ...
... état de conservation, vernis au tampon par notre atelier.
Le dessous de la traverse latérale estampillée « D.L ANCELLET ».*
Trés bel état de conservation.??Travail Parisien d’époque Louis XVI vers 1780.??Dimensions :
Hauteur : 75,5 cm ; Largeur : 86 cm ; Profondeur : 59 cm
*La table à la Tronchin est apparue sous le règne de Louis XVI.
Elle tire son nom d'un médecin genevois Théodore Tronchin (1709-1781) qui publie à l’époque des travaux sur les maladies osseuses liées
à la mauvaise position que l’on adopte à sa table de travail.
Il décrit les avantages qu’il y aurait à créer une table à pupitre inclinable et réglable en hauteur qui permettrait de garder le dos bien droit et d’éviter ainsi toute déformation et douleur, que l’on travaille assis ou debout.
L'innovation de cette table à système vient d'un mécanisme de pieds coulissants et réglables par un système de crémaillères qui permet d'élever le plateau à la hauteur désirée.
*Denis-Louis Ancellet (?-1823) est un ébéniste reçu Maître à Paris le 3 décembre 1766.
Jusqu'en 1780 son atelier était installé rue de Charenton puis il déménagea rue Saint Nicolas et fut conseiller de la corporation des menuisiers - ébénistes de Paris. Sa production ne fut pas exceptionnelle et il travailla surtout pour divers marchands qui lui achetaient des meubles de qualité courante. En 1791, lorsque Louis XVI fit remettre en état le Château de Saint Cloud pour y recevoir la Cour, il reçût du Garde-Meuble une importante commande d'une soixantaine de pieces. Sa fabrication favorite fut les tables trictrac mais il produisit un grand nombre de meubles, consoles, tables bouillottes, bureaux plats et à cylindre, secrétaires, bibliothèques, dans le style Louis XVI, élaborés en acajou, ornés le plus souvent de baguettes de cuivre. Il ne pratiquait qu'assez rarement la marqueterie. Son estampille fut parfois associée à celle, prestigieuse, d'Adam Weisweiller, ce qui prouverait que les deux ébénistes ont pu travailler ensemble. Denis Louis Ancellet mourut en 1823. Son fils François lui succéda sous l'Empire.
BIBLIOGRAPHIE:
Le Mobilier Français du XVIIIe Siècle - Pierre Kjellberg - Les Editions de l'Amateur - 2008
Les ébénistes du XVIIIe siècle - Comte François de Salverte - Les éditions d'Art et d'Histoire - 1934
L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIe siècle - Jean Nicolay - édition Pygmalion - 1976
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