Par Franck Baptiste Provence
Belle huile sur toile représentant Sainte Agnès de Rome.
Auréolée d’un anneau de lumière, la sainte est représentée en extase, le tête légèrement inclinée vers l’arrière, regardant vers les cieux.
Vêtue d’une robe bleu et d’un pardessus blanc, elle tient dans sa main la palme du martyre.
A ses pieds se tient un agneau blanc.
Toile, châssis et cadre d’origine.
Intitulé sur la toile au revers « St Agnesa », signé « Stefano Parrocel » et daté 1749.
Dimensions :
Cadre : Hauteur : 76 cm ; Largeur : 61,5 cm
Toile : Hauteur : 64 cm ; Largeur : 47,5 cm
Etienne Parrocel (1696-1775) dit le romain :
Étienne Parrocel est un peintre français né à Avignon en 1696, mort à Rome en 1775.
Il est le fils de Jacques-Ignace Parrocel (1667-1722) et de Jeanne Marie Perrier.
Il est baptisé le 8 janvier 1696 à la paroisse Saint-Giniès d'Avignon.
Il travaille avec son oncle Pierre Parrocel (1670-1739) et se rend avec lui en ...
... Italie où il s'installe.
Il s'italianise complètement au point de signer ses tableaux Stephano (ou Stefanus), d'où l'appellation de Étienne Parrocel Le Romain. Dès la fin des 1730, il reçoit de nombreuses commandes pour les églises d'Italie et sa Provence natale. En 1734 il devient membre de l'Académie de saint Luc. il décore plusieurs églises, notamment la basilique Sainte Praxède et la coupole de l'église de la madeleine à Rome..
Oeuvres dans les musées :
- Le musée Calvet d’Avignon possède un fond important et consacre plusieurs salles à l’œuvre de la famille Parrocel qui est native de la cité.
• La bienheureuse Jeanne de Valois, étude pour l'église saint louis des français (Rome), musée du Louvre.
• Portrait du cardinal Pierre Guérin de Tencin, Musée Comtadin-Duplessis (Carpentras).
• Portrait du cardinal Giovanni Battista
• Portrait du cardinal Melchior de Polignac, Musée Comtadin-Duplessis (Carpentras).
• Portrait du cardinal Pompeio Aldrovandi.
• Vierge à l'Enfant, Musée Comtadin-Duplessis (Carpentras).
• Saint François Régis en prière pendant la peste de Toulouse musée des Augustins de Toulouse.
• Saint Jean-Baptiste désignant le Messie, Musée Calvet (Avignon)
• Saint Camille de Lellis présenté à la Trinité par Marie Madeleine, étude préparatoire pour le décor de la coupole de l'église de la Madeleine à Rome, Musée Calvet (Avignon).
• Jésus et la Samaritaine, au musée Fesch à Ajaccio.
• Adoration des Mages, 1749, toile du retable de la chapelle de l'Aurore dans la cathédrale Notre-Dame d'Amiens.
• Nombreux dessins à la plume au département des arts graphiques du musée du Louvre, à l'école nationale supérieure des beaux-arts de Paris, etc.
Notre avis :
Pour représenter Sainte Agnès, véritable icône romaine de la chrétienté, le peintre doit réussir à retransmettre la douceur, la chasteté et la pureté qui entoure la légende de la sainte.
Etienne Parrocel nous montre ici l’étendue de ses talents, avec une oeuvre particulièrement aboutie.
Grand coloriste, il arrive à nous faire ressentir la texture soyeuse de la laine de l’agneau ou celle des habits de la sainte, et tout en utilisant les procédés du Caravage, avec un éclairage oblique, il tempère la brutalité de l’effet du clair obscur, avec une lumière plus douce qui apporte beaucoup de sérénité à la scène.
Bien que l’expression du visage soit inspirée des oeuvres italiennes, notamment de celle du peintre napolitain Bernardo Cavallino, Parrocel choisit la aussi de modérer l’extase, de le faire ressentir plutôt que de le montrer en forçant les traits.
Ce mélange de techniques italiennes, adoucies par une touche française, caractérise bien l’oeuvre de Parrocel et plus généralement celle de l’école provençale du 18ème siècle.
Ce renouveau venu d’une France à l’apogée du siècle des lumières va permettre à Etienne Parrocel de s’imposer dans la capitale mondiale des arts, en recevant de nombreuses commandes du plus haut sommet de l’église catholique, pour des toiles à caractère religieux, sujets qui étaient jusqu’alors la chasse gardée des plus grands peintres transalpins.
Retrouver le mobilier ou les objets d''art similaires à « Sainte Agnès, signée Parrocel et datée 1749 » présenté par Franck Baptiste Provence, antiquaire à L'isle-sur-La-Sorgue dans la catégorie Tableaux XVIIIe siècle Louis XV, Tableaux et dessins.