Ecce Homo, atelier de Cesare Dandini (1596 - 1657)

... représentée à mi-corps, avec la couronne d'épines reposant sur ses longs cheveux et un sceptre de roseau à la main, tous deux symboles de la royauté qui lui a été conférée par les soldats, en signe de moquerie à l'égard de celui qui s'était proclamé Roi des rois. Ses mains sont liées par une corde et ses épaules sont recouvertes d'un riche manteau drapé, d'un rouge irisé.

L'image concilie la force spirituelle remarquable du Christ dans son moment de souffrance humaine avec une élégance raffinée, soutenue par la superbe capacité descriptive du visage, et un rendu coloristique élégant, riche en effets glacés précieux.

L'œuvre porte une attribution traditionnelle à l'artiste florentin Cesare Dandini (Florence, 1596 - Florence, 1657), que nous prenons scrupuleusement en considération, même si elle est liée à son atelier.

On y retrouve la vivacité créative particulière et la consonance avec les grandes écoles de peinture florentines, que Dandini a apprises grâce à sa formation hétérogène dans les ateliers de Francesco Curradi, Cristofano Allori et Domenico Cresti.

Le voyage d'étude à Rome et l'influence de Guido Reni, dont Dandini a modelé les exemples sur les modèles de Francesco Furini, en obtenant ainsi des résultats d'une extraordinaire élégance, sont toutefois d'une importance non négligeable.

Dans la toile transparaît la capacité de l'auteur à montrer non seulement la description physique, mais aussi psychologique du Christ qui, regardant vers le haut, apparaît physiquement et émotionnellement épuisé et souffrant. En ce qui concerne notre version, il s'agit d'une œuvre réalisée avec une précision picturale d'un excellent niveau, avec une force expressive extraordinaire, telle qu'elle peut être attribuée sans hésitation à l'atelier du maître.