Par Franck Baptiste Paris
Rare petit cartel d’alcôve en bronze finement ciselé et doré.
Modèle en forme d’acanthe asymétrique agrémenté de chaque cotés de guirlandes de feuilles et de fleurettes.
Le sommet simulant un tertre rocaille.
Le cadran émaillé blanc indique les heures en chiffre arabes et les minutes en chiffres romains.
Il est signé « Louis Montjoye à Paris ».*
Le mouvement d’origine sonne les quarts et les heures par tirage à la demande.
Il est signé sur la platine arrière « Montjoye Paris »
La caisse est estampillée en haut à droite « St Germain » pour le fondeur du roi Louis XV Jean Joseph de St Germain.*
Parfait état de marche, révisé par notre horloger.
Travail parisien d’époque Louis XV vers 1760-1765.
Dimensions :
Hauteur : 47 cm
Modèles similaires :
Ottomeyer/Pröschel, Vergoldete Bronzen, vol. I, Munich 1986, no. 2.5.7.
Pierre Kjellberg , « Encyclopédie de la pendule française » page 95 figure F
Musée des arts ...
... décoratifs de Paris, Inv 2014.112;10 (mouvement de Ferville)
Vente Lempertz Cologne 13 Novembre 2015, Lot 1153 (6200 euros marteau)
Notre avis :
Comme l’indique son cordon de tirage, notre petit cartel était destiné à une alcôve et permettait de connaitre l’heure sans avoir à se lever du lit.
Avec son rocaille tempéré et sa fine ciselure, il est un des modèles à succès de Jean Joseph de St Germain qui va le décliner en plusieurs versions, dont notre exemplaire et une variante « au chinois ».
Les deux variantes sont conservées au musée des arts décoratif de Paris.
Notre exemplaire qui est estampillé de St germain présente aussi la signature d’un des plus grands horlogers du règne de Louis XV, Louis Montjoye.
*Jean-Joseph de Saint Germain (1719-1791) reçu maitre fondeur en terre et en sable par chef d’oeuvre le 15 Juillet 1748.
Il est un des plus grands bronziers du règne de Louis XV.
En 1765 il devient juré de la guilde des fondeurs-ciseleurs , défendeur acharné des droits d’auteurs , il propose et fait voter l’obligation pour les bronziers de signer leurs ouvrages.
En effet comme il l’indique dans une étiquette publicitaire de son atelier de la rue St Nicolas : il vend « toutes sortes de boetes et garnitures en ormolu » et «fait les dessins et modelles en cire »
Il est le créateur de nombreux modèles à succès comme le cartel aux deux chinois, la pendule aux rhinocéros , à l’éléphant, au taureau …. et donc un des artistes les plus copié de son vivant.
*Louis Montjoye est le père de deux horlogers, il fut reçu maître-horloger le 21 août 1748. Installé rue Gallande en 1772, il travailla beaucoup pour les marchands-merciers Poirier et Daguerre et collabora
avec les plus talentueux fondeur de caisses de pendules, notamment Charles Cressent, Jean-Joseph de Saint-Germain, François Rémond ou encore Osmond. il a pour client la duchesse de Mazarin, le duc de Richelieu, le comte de Vaudreuil ; et l’une de ses pendules est inventoriée à Montreuil chez Madame Elisabeth, sœur de Louis XVI.
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