Par Galerie Nicolas Lenté
Mobilier, Tableaux et Objets d'Art de la Haute Epoque au XVIIIe
Notre tableau empreint de l’esthétique caravagesque présente la belle déesse Venus accompagnée de son fils Cupidon.
Leurs figures éclairées par une lumière puissante se detachent sur fond noir de la toile.
Les cheveux "blond vénitien" ondulés, la jeune femme porte un ornement complexe sur sa tête constitué d’un diadème au rubis rouge et perles, rubans et les plumes de paon.
Elle est vêtue d’une robe verte aux reflets argentés et d’un chemisier blanc.
La voluptueuse déesse a la gorge dénudée et le sein exposé. Au tour du cou un collier de deux rangs de perles muni d’un pendentif qui descend au creux des seins.
Les yeux pudiquement baissés, elle semble détachée et pensive toute en suggérant un silence sensuel.
Son fils, aux cheveux blonds bouclés, regarde le spectateur de ses grands yeux curieux. Esquissant un demi sourire, il est accroché a l’épaule de sa mère et de sa main gauche lui pince le sein attirant le regard du spectateur.
Venus ...
... tient Cupidon dans ses bras, et ses doigts entrelacés au premier plan évoque une force et un lien qui unit la mère et son fils.
Dans cette mise en scène, l'artiste, plutôt que d'illustrer la lascivité de Venus, tente de la présenter en tant que déesse de la maternité et la fertilité.
Atelier de Paulus Moreelse,
Ecole Hollandaise du début du XVIIeme siecle
Huile sur toile
h. 71 cm, l. 57 cm
Cadre d’époque Louis XIV en bois doré et richement sculpté
Dimensions encadré : h. 101 cm, l. 86 cm
Notre œuvre est une version d'atelier aux dimensions identiques d'après le tableau de Paul Moreelse conservée au musée de l'Hermitage a Saint-Pétersbourg.
Aux Pays-Bas au XVIIeme siecle, les peintures illustrant Venus avec Cupidon étaient souvent commandées pour des cadeaux de mariage. La procréation étant un des premiers devoirs de couples, il semble que les tableaux vantant les joies de maternité étaient très appréciés par des jeunes femmes.
Paulus Moreelse est né à Utrecht en 1571. Selon Carel Van Mander, il aurait été pendant deux ans un élève du portraitiste de Delft Michiel Jansz. van Mierevelt, qui lui-même avait été en apprentissage auprès d’Anthonie Van Blocklandt.
Avant 1596, il entreprend un voyage d’étude à Rome en Italie, et y reçoit de nombreuses commandes de portraits. De retour à Utrecht, il y devient membre de la guilde des selliers en 1596 et, en 1611, il prend part à la fondation de la nouvelle guilde de Saint-Luc, dont il devient le premier doyen.
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