Par Richard Redding Antiques
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Pendules et objets d'art d'exception XVIIe-XIXe siècle
Une pendule de cheminée Empire en bronze doré et marbre vert de mer d'une extrême finesse, d'une durée de huit jours, logée dans un boîtier attribué à Claude Galle représentant la séparation finale d'Hector et d'Andromaque. Le cadran en émail blanc avec des chiffres romains et arabes et un anneau de calendrier intérieur pour les 31 jours du mois, avec une fine paire d'aiguilles en laiton doré pour les heures et les minutes et une aiguille en acier bleui pour les indications du calendrier. Le mouvement avec suspension en fil de soie, échappement à ancre, sonnerie à l'heure et à la demi-heure sur une seule cloche, avec roue de compte extérieure. Le boîtier représentant Hector, le prince de Troie, debout à gauche, habillé pour la bataille et tenant son épée dans sa main droite et son bouclier dans sa main gauche qu'il enroule autour de sa femme Andromaque en lui offrant une étreinte d'adieu. Andromaque, qui se penche également sur le cadran, regarde vers son ...
... mari tout en tenant dans ses bras leur fils Astyanax, qui recule en voyant son père dans son uniforme de soldat. Le cadran, à l'intérieur d'un tambour octogonal, sur un socle rectangulaire en marbre vert de mer à gradins avec une frise centrale en bronze doré représentant Hector exhortant Paris à quitter Hélène de Troie et à le rejoindre dans la bataille, tandis que de chaque côté se trouvent deux jeunes filles assises avec un chien et des colombes, symbolisant la fidélité et l'amour, le tout sur des pieds de pattes stylisés.
Paris, date vers 1805
Hauteur 63,5 cm, largeur 51 cm, profondeur 18 cm
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La littérature : Ernest Dumonthier, "Les Bronzes du Mobilier National - Pendules et Cartels", c.1911, pl. 37, illustrant une horloge du même modèle dans le Mobilier National. Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, "Vergoldete Bronzen", 1986, p. 366, pl. 5.13.3, illustrant une pendule du même modèle, signée sur le cadran Galle rue Vivienne à Paris. Peter Heuer & Klaus Maurice, "European Pendulum Clocks. Decorative Instruments of Measuring Time", 1988, p. 81, illustrant une horloge du même modèle. G. Wannenes, "Le Più Belle Pendole Francesi. Da Luigi XIV all'Impero", 1991, p. 167, illustrant une horloge du même modèle. Elke Niehüser, "Die Französische Bronzeuhr", 1997, p. 66 pls. 93-95 et p. 208, pl. 267, illustrant une horloge du même modèle. Marie-France Dupuy-Baylet, "Pendules du Mobilier National 1800-1870", 2006, no. 47, p. 110-112, illustrant et décrivant une pendule du même modèle, avec son cadran signé Lepaute à Paris, qui fut livrée en 1805 au Grand Salon du Petit Trianon ; en 1806 elle était à Rambouillet, puis en 1832 au Palais de l'Elysée et se trouve aujourd'hui au Ministère des Finances. Antoine Chenevière, "Splendeurs du Mobilier Russe 1780-1840", 2008, p. 188, pl. 193, illustrant un exemple entièrement en bronze doré au Palais de Monplaisir, Peterhof.
Ce boîtier d'horloge dramatique représente une scène du célèbre poème épique d'Homère, l'Iliade, que Racine mentionne dans son Andromaque, racontant la guerre de Troie, menée par les Grecs contre Troie, une ville d'Asie mineure. Elle montre le prince troyen Hector, frère de Paris, faisant ses adieux à sa femme Andromaque et à leur fils Astyanax qui recule en voyant son père habillé pour la bataille. Le moment est à la fois tragique et émouvant, car Hector, qui a tué l'ami d'Achille, Patrocles, s'apprête à affronter le héros grec au combat. Sa femme et lui savent qu'il va mourir aux mains d'Achille, le fils de Thétis. Avec son thème de la bravoure, du sacrifice, de l'honneur et de la fidélité, ce boîtier d'horloge incarne l'esprit de l'Empire.
Hector, fils de Priam et d'Hécube, était un véritable leader et défenseur de Troie. Pendant les premières années de la guerre de Troie, il a évité la confrontation avec Achille mais a ensuite décimé les rangs grecs pendant l'absence d'Achille. Lorsque l'ami proche de ce dernier, Patrocle, a pris les armes, il a été tué par Hector et ainsi, en représailles, Achille a tué le frère d'Hector, Polydorus. Ainsi, Hector a défié Achille dans un combat en tête-à-tête, mais il a été tué. Les dernières volontés d'Hector étaient que son corps soit rendu à Priam, mais elles ont été ignorées. Au lieu de cela, Achille a attaché son corps par les chevilles à son char et a roulé en triomphe autour des murs de la ville, surveillé depuis les remparts par Andromaque.
L'étui est attribué à l'un des principaux bronziers de l'Empire, Claude Galle (1759-1815), tandis que la composition s'inspire d'un groupe de porcelaine en biscuit Les Adieux de Hector et réalisée par Sèvres sous la direction de Louis-Simon Boizot (1743-1809). En plus des exemples cités ci-dessus, des horloges du même modèle ont été vendues à la Kohn, Paris, le 23 juin 2014, lot 31 et également à la vente Robert de Balkany, rue de Varenne, Paris qui s'est tenue chez Sotheby's Paris, les 28-29 septembre 2016, tandis qu'un autre exemple avec Viebahn Fine Arts se trouvait autrefois à la Villa Hardt, Eltville.
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