Par Richard Redding Antiques
DEMANDE D'INFORMATIONS
Pendules et objets d'art d'exception XVIIe-XIXe siècle
Une très belle paire de candélabres Empire à deux lumières en bronze doré et patiné et en marbre rouge griotte, attribuée à André-Antoine Ravrio. Chaque candélabre représente un putto ailé dans la pose contrapposto, le pied avant au sol et l'autre légèrement levé comme s'il marchait, avec d'épais cheveux bouclés, nu à l'exception d'une fine guirlande dorée qui entoure ses ailes et descend en diagonale sur son torse jusqu'à ses reins, les bras tendus, un bras légèrement plus haut que l'autre, tenant dans les deux mains une branche de bougie effilée en forme de torche enflammée avec des grappes de feuilles terminées par des baies sous les flammes entourant les buses circulaires, chaque putto sur un piédestal cylindrique en marbre rouge griotte monté avec une bordure dorée en gradins au-dessus et une bordure à godrons en dessous, supporté par une base carrée.
Paris, date vers 1805
Hauteur 44 cm, la base 13 x 13 cm. chacun.
Littérature : Ernest ...
... Dumonthier, "Les Bronzes du Mobilier National : Pendules et Cartels, Bronzes d'éclairage et de chauffage", 1911, pl. 24, no. 11, illustrant un candélabre similaire avec putto ailé courant et becs de bougie en forme de vase qui fait partie d'un ensemble d'écriture, au Mobilier National. Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, "Vergoldete Bronzen", 1986, p. 325, pl. 5.1.5, illustrant une paire très similaire de candélabres d'époque Empire datés vers 1805 et attribués à André-Antoine Ravrio, actuellement à la Residenz, Munich. Peter Hughes, "The Wallace Collection, Catalogue of Furniture, London", 1996, vol. III, no. 253 (F152-3), illustrant et décrivant une paire de candélabres similaires datant d'environ 1790-95 avec des putti très semblables qui se tiennent debout avec leurs deux pieds sur un piédestal en marbre blanc uni. Marie-France Dupuy-Baylet, "L'Heure le Feu la Lumière, Les Bronzes du Mobilier National, 1800-1870", 2010, pp. 124-125, no 63, illustrant et décrivant une paire similaire de candélabres Empire d'environ 1805 avec des putti ailés courant au Mobilier National de Paris.
Les charmants putti ailés formant la tige de ces candélabres sont inspirés des statuettes du sculpteur Claude Michel, dit Clodion (1738-1814), qui s'est spécialisé dans ce type de caractérisation géniale et dont les figures ont souvent inspiré les objets d'art de luxe français aux XVIIIe et XIXe siècles. On connaît plusieurs versions différentes de ces candélabres, dans lesquelles les putti sont soit en train de courir, de marcher (comme ici) ou de rester immobiles. Des exemples de cette dernière version peuvent être vus à la Wallace Collection, à Londres ; datant de la toute fin du XVIIIe siècle, ils représentent des enfants sans ailes qui ont les deux pieds sur le piédestal mais tiennent des torches très similaires, sauf qu'elles sont cannelées en spirale.
Les candélabres actuels ont plus de points communs avec des exemples légèrement plus tardifs attribués à l'éminent bronzier André-Antoine Ravrio (1759-1814), qui se trouvent actuellement à la Residenz de Munich. S'ils présentent des putti ailés similaires qui, comme ici, prennent des poses légèrement différentes, ceux de la Residenz sont en train de courir ; ils ont également le pied avant sur un monticule surélevé au sommet des piédestaux de style Empire qui ont des montures représentant des lampes néo-classiques figuratives. Une autre paire de 1805, très similaire à celle de la Residenz de Munich, avec un coq et un cygne montés sur les côtés du piédestal, se trouve au Mobilier National de Paris (illustrée dans Dumonthier, op. cit, pl. 19, n° 2). Cette dernière paire a d'abord appartenu au prince Murat, puis à l'impératrice au Palais de l'Elysée où elle est restée jusqu'après 1850. En 1861, ils se trouvaient à l'hôtel des Pyramides, puis en 1881 au Garde-Meuble. On connaît des candélabres similaires, toujours avec des piédestaux simples mais avec des infants courants, en comptant parmi eux une paire de la collection de D. Nieuwenhuis, Amsterdam en 1975 et deux autres paires vendues en 1983 dont une paire de la collection Paul Wallraf (Sotheby's Londres, 8-9 décembre 1983, lot 486).
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