Par Richard Redding Antiques
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Pendules et objets d'art d'exception XVIIe-XIXe siècle
Une grande et très belle paire de candélabres Louis XVI à quatre lumières en bronze doré et patiné et en marbre rouge, attribuée à François Rémond. Chaque candélabre représente une belle cariatide classique portant des robes diaphanes, chacun avec sa main opposée levée au-dessus de sa tête pour soutenir un vase suspendu avec des guirlandes feuillagées d'où sort une tige centrale verticale cannelée surmontée d'un fleuron en forme de pomme de pin entouré de quatre branches de bougie à volutes feuillagées se terminant par des larmiers en forme de vase feuillagé sous des buses feuillagées et cannelées, chaque figure reposant sur un socle circulaire en marbre rouge suspendu avec d'abondantes guirlandes sur une base carrée.
Paris, date vers 1790
Hauteur 106,5 cm. chacun.
Littérature : Ernest Dumonthier, "Les Bronzes du Mobilier National, Pendules et Cartels", 1910, pl. XXIII, fig. 3, illustrant un modèle similaire dans le mobilier national.
Hans ...
... Ottomeyer et Peter Pröschel, "Vergoldete Bronzen", 1986, p. 686, pl. 13, illustrant une pendule avec les mêmes figures de cariatides féminines avec boîtier par Pierre-Victor Ledure de c. 1820.
J-P. Samoyault, "Pendules et bronzes d'Ameublement Entrés sous le 1er Empire, Musée National du Château de Fontainebleau, Catalogue des Collections de Mobilier", 1989, p.155, no.132, illustrant une paire de candélabres de la période du Consulat au Musée de Château de Fontainebleau, avec des figures identiques supportant des branches de bougies similaires mais avec des socles carrés montés par des couronnes.
Charles Baulez, "Le Luminaire de la Princesse Kinsky" in "L'Estampille L'Objet d'Art", mai 1991, p. 85 et 89, illustrant une paire de candélabres vendus par François Rémond en 1785 à Dominique Daguerre pour la princesse Kinsky, qui présentent des cariatides identiques supportant des paniers tressés sur leur tête, émettant des branches de bougies différentes et ayant des guirlandes différentes autour de leur socle circulaire.
Peter Marie-France Dupuy-Baylet, "L'Heure, Le Feu, La Lumière : Les Bronzes du Mobilier National 1800-1870", 2010, p. 40, illustrant une paire de candélabres très similaires représentant les mêmes personnages et des branches de bougies presque identiques mais avec des socles carrés montés par des couronnes au Ministère de la Défense.
Le modèle de ces superbes candélabres a été créé par l'éminent fondeur-ciseleur François Rémond (1747-1812) vers 1785. Le 16 août de la même année, il fournit au duc de Penthièvre des candélabres similaires, avec les mêmes belles figures féminines, pour un montant de 3 400 livres. Rémond vendit à son tour de nombreux autres exemplaires par l'intermédiaire du marchand-mercier Dominique Daguerre, dont une paire fut vendue le 24 décembre 1785 pour 2.200 livres à la princesse Kinsky (voir Baulez op.cit). D'autres candélabres très similaires, réalisés ou attribués à Rémond, ont été fabriqués vers 1790, dont une paire qui se trouvait auparavant chez Partridge Fine Art (Partridge Catalogue Recent Acquisitions, 1998, p. 134) et une autre qui appartenait au sénateur Mario Crespi et à sa femme Fosca Crespi de Milan. Ces modèles, qui se sont avérés extrêmement populaires, sont connus pour avoir été reproduits dans l'atelier de Rémond à la fin du dix-huitième siècle et également comme pièces de rechange au cours des premières années du suivant. Parmi eux, la paire du ministère de la Défense (illustrée dans Dupuy-Baylet op.cit.) qui, en 1817, était enregistrée à l'Hôtel de Brienne, résidence de Letizia Bonaparte, la mère de l'Empereur qui possédait la propriété depuis 1805. Les figures féminines étaient si populaires qu'elles figuraient également sur un boîtier de pendule, dont un avec un mouvement de la Manière à Paris (illustré dans Baulez op.cit. p. 90).
François Rémond était l'un des principaux bronziers parisiens de son époque. Fils d'un voiturier, il entre en apprentissage chez le doreur Pierre-Antoine Vial en 1763. Onze ans plus tard, Rémond est reçu comme maître-fondeur et prend rapidement de l'importance, si bien qu'en 1786, il réalise le quatrième chiffre d'affaires le plus élevé sur plus de 800 bronziers parisiens. Travaillant à la fois comme fondeur-ciseleur et comme doreur, il était en mesure d'exercer un contrôle artistique considérable sur sa production. Rémond a beaucoup travaillé pour les marchands-merciers Dominique Daguerre, puis Martin-Eloi Lignereux, par l'intermédiaire desquels il fournissait la crème de la société. Outre le duc de Penthièvre et la princesse Kinsky, on compte parmi eux la reine Marie-Antoinette, le comte d'Artois et le comte d'Adhémar.
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