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Saint Sebastien d’après Guido Reni - Rome XVIIe siècle
Saint Sebastien d’après Guido Reni - Rome XVIIe siècle - Art sacré, objets religieux Style Saint Sebastien d’après Guido Reni - Rome XVIIe siècle - Dei Bardi Art
Réf : 111277
6 500 €
Époque :
XVIIe siècle
Provenance :
Italie
Materiaux :
Bronze
Dimensions :
l. 18 cm X H. 27.8 cm
Art sacré, objets religieux  - Saint Sebastien d’après Guido Reni - Rome XVIIe siècle
Dei Bardi Art
Dei Bardi Art

Sculptures et objets d'art Haute Epoque et Renaissance


+32 (0)4 76 74 05 57
Saint Sebastien d’après Guido Reni - Rome XVIIe siècle

Grande Plaque en bronze fondu et ciselé
Saint Sebastien d’après le modèle de Guido Reni (Musée du Capoitole)
Rome, XVII siècle
27,8 x 18 cm

Grande plaque rectangulaire en bronze représentant le martyre de Saint Sebastien dans un encadrement quadrilobe. Le fond de la plaque est décoré de fleurs en relief, guirlandes et torches all’antica.
Inspiré du célèbre martyre de saint Sebastien par Guido Reni conservé au musée du capitole à Rome, le saint nimbé apparait avec les poignets attachés au-dessus de sa tête à un tronc d'arbre, couvert d’une draperie autour des reins; le visage légèrement penché vers son épaule, les yeux au ciel.
Les tirs ont commencé et sa jeune chair est transpercée de trois flèches: une à gauche, sur son flanc droit, au niveau des côtes, un en dessous de l'aisselle gauche, en plein poumon; une flèche supplémentaire perce l'abdomen du Saint, juste en dessous du nombril (comme dans la version du capitole).
l'attitude ambiguë ...

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... du martyr porte à confusion. Transpercé de flèches, il ne semble pourtant pas en état de souffrance. La bouche légèrement entrouverte et le regard tourné vers le ciel, il semble trahir presque un moment de pure extase.
Guido Reni a peint le Saint en martyr à sept reprises.
Comme dans notre plaque, Le Saint Sébastien de Gênes (et celui quasi-identique à quelques détails près du Musée du Capitole) présentent un cadrage serré au niveau du torse de l'éphèbe, qui a les mains liées au-dessus de sa tête, ce qui pousse le saint à quelques contorsions de la colonne vertébrale: le thorax est alors projeté en avant, et le dos accuse une délicate cambrure. L'extension de son corps fait saillir, sous un modelé lisse, les muscles des bras et du torse ainsi que les côtes. le périzonium semble glisser le long des hanches, prêt à se dénouer ou tomber à terre.
Sujet religieux, il prend des dimensions profanes. La nudité dans sa dimension double d’érotique et de Beauté, vient relancer le regard. 

Perpétuant le culte de la beauté et de la grâce en dépit de la violence du sujet, la scène, dépourvue de vulgarité, est empreinte de poésie et de douceur. L’ élégante figure du Saint aux lignes pures réponde à un canon idéal classique ( visage presque enfantin, cheveux bouclés, sensualité affichée).
Enrôlé à Rome à la fin du IIIe siècle, Sébastien, capitaine de la garde prétorienne de l'empereur Dioclétien, protégeait les chrétiens persécutés. Il est alors attaché à un poteau et transpercé de flèches dont il guérira miraculeusement. Il retournera au palais impérial et reprochera à Dioclétien son attitude vis-à-vis des chrétiens. Il sera alors battu à coup de verges et son corps sera jeté aux égouts pour ne pas être vénéré par les chrétiens. Le récit de son martyre en fait un des saints patrons militaires des premières églises chrétiennes. Il est aussi considéré comme saint patron des soldats en général mais il est surtout saint protecteur de la peste et plus globalement protecteur des épidémies.
Une plaquette est une petite sculpture en bas-relief en bronze. Elles pouvaient être commémoratives, mais surtout à la Renaissance et à l'époque maniériste, elles étaient souvent créées à des fins purement décoratives. L'utilisation des plaques décoratives était évidemment variés et reste quelque peu flous ; leur création et leur utilisation sont relativement mal documentées. Certaines étaient montées dans des meubles, des boîtes ou d'autres objets tels que des lampes; de nombreux exemples comportent des trous pour être suspendus aux murs.
Le plaques faisaient partie des objets souvent trouvés dans l'environnement du studiolo et du cabinet de curiosités, aux côtés d'autres petites formes telles que les pièces de monnaie classiques et les gemmes gravées. Les artistes qui les réalisaient étaient généralement des sculpteurs en bronze, créant également de petites figurines et des objets tels que des encriers, ou des orfèvres, qui pratiquaient souvent dans le domaine connexe de la gravure. Elles étaient relativement bon marché et transportables, et se sont rapidement répandues largement en Europe, offrant aux artistes l'opportunité de montrer leur virtuosité et leur sophistication, et de se promouvoir au-delà de leur propre ville.
Les plaquettes, tout comme les estampes, ont joué un rôle important dans la diffusion des styles et des tendances en iconographie, en particulier pour les sujets classiques. Certains dessins pour des modèles de plaquettes ont survécu ; d'autres copiaient des estampes, des illustrations de livres et des designs dans d'autres médias, y compris des gemmes gravées et des sculptures classiques.
Bibliographie :

McCrory, M. (2003). [Review of Objects of Virtue: Art in Renaissance Italy, by L. Syson & D. Thornton]. Renaissance Quarterly, 56(2), 471–473. https://doi.org/10.2307/1261868

E. Moliner, les bronzes de la renaissance, les plaquettes catalogue raisonné, tome I1886

Pericolo, Lorenzo, 'Guido Reni. Saint Sebastian'. In: Guido Reni, Madrid, Museo Nacional del Prado, 2023, p.196-198 nº 19

Ressouni-Demigneux K., (2009), Un saint à la beauté lascive in Les grands scandales

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Art sacré, objets religieux