Petit bureau plat estampillé Jacques Dubois

... Kjellberg dans son ouvrage Le mobilier français du XVIIIe siècle. Cette description confirme en effet l’excellent travail que représente le bureau de notre étude. Evoquons en détail sa biographique afin de mieux comprendre son oeuvre. Il travailla dans un premier temps comme ouvrier libre dans le Faubourg Saint Antoine. Puis, il devint maître et exerça environ une vingtaine d’année sous la signature de son estampille. Dès son vivant, il connut une grande notoriété.
Comme nous l’évoquions, Jacques Dubois est un maître du Rocaille tout d’abord dans ses bronzes qu’il utilise avec abondance. Les courbes et contre courbes sont ses formes favorites tout comme l’arrête de bronze entre la chute et le sabot qui devient un élément caractéristique de son oeuvre tel que nous le prouve notre petit bureau. Par ailleurs, un autre élément visible dans l’oeuvre de notre étude est une habitude fréquente chez l’ébéniste : la ceinture formée par trois courbes se raccordant par une double accolade (avec une division en trois tiroirs).
De plus, nous remarquons que Jacques Dubois produit trois meubles en majorité : la commode, le bureau de pente et le bureau plat.

En plus de ces éléments techniques, nous observons avec évidences la beauté des bronzes : leur détail, leur finesse, etc. La construction des pieds est également un signe de grande qualité : de forme tripartite, les arrêtes sont arrondies mais sont aussi marquetées de manière perpendiculaire au pieds (ce qui est un travail d’autant plus complexe). Les tiroirs ne sont pas carrés en façade mais s’adaptent à la forme sinueuse de la ceinture. Il en est de même pour le plateau qui offre une forme étonnante à sa lingotière : chaque côté est formé de courbes et de contre courbes. La lingotière n’est pas simplement fixée avec des clous comme habituellement, elle est fixée par le dessous avec des boulons et écrous.