Par Galerie de Lardemelle
Georges Antoine Prosper MARILHAT
(Vertaizon, 1811 – Paris, 1847)
L’oasis
Huile sur toile marouflée sur toile
Signé en bas à gauche
26 x 42 cm
Fils du riche propriétaire Pierre-Luc Marilhat et de Jeanne Boudal, Georges Antoine Prosper Marilhat passa sa jeunesse parmi ses sept frères et sœurs dans le Puy-de-Dôme ou il fut initié au dessin par l’italien Giovanni Valentini (1796-1878) et à la peinture par l’artiste régional Michel Goutay (1804-1858).
A dix-sept ans, Marilhat quitta le collège. Il y avait fait d’excellentes études. En attendant que l’on décidât de son sort et dégagé de tout souci, il profita de sa liberté passagère pour parcourir, l’album et le crayon à la main, le magnifique pays auvergnat qu’il devait plus tard illustrer par son pinceau.
Après une courte expérience dans le commerce de la coutellerie, Marilhat monte à Paris vers 1829 ou il intégra l’atelier de Pierre-Luc-Charles Cicéri (1782-1868) qu’il quittera ...
... rapidement pour celui de Camille Roqueplan (1803-1855). Deux ans plus tard, il débute au Salon de 1831 avec une vue d’Auvergne.
C’est en tant que dessinateur de l’expédition scientifique d’un aristocrate autrichien se piquant de botanique, le baron Karl von Hügel, que Marilhat envisage en 1831 son voyage en Orient : Syrie, Liban Palestine, puis, début 1832, Haute-Égypte. Happé par l’architecture du Caire et d’Alexandrie dont il va réaliser de nombreux relevés, et alors que le baron poursuit son voyage vers l’Inde, il choisit de rester en Égypte. Il vit là quelques temps de son art, réalisant des portraits – celui de Prisse d’Avesnes par exemple, ou du grand Mohammed Ali. Il retourne en France à bord du Sphinx, accompagnant le transbordement de l’obélisque de Louksor affrété par le Baron Taylor. C’est à la mi-mai 1833 que Marilhat posa à nouveau le pied en France, à Marseille, avec en souvenir plusieurs dizaines d’albums de croquis. Il ne reverra plus jamais l’Orient.
Dès lors Marilhat partit s’installer définitivement à Paris hormis ses deux mois de villégiature annuelles dans le pays de son enfance. Sur la recommandation de son ami artiste Caruelle d’Aligny, il effectuera le traditionnel voyage en Italie pendant l’été 1835. Il passera en particulier par Rome, Livourne, Venise, Bologne et Milan et découvrira la Provence lors de son retour à Paris.
Comme indiqué précédemment, Marilhat participa au Salon à compter de 1831 et reçut la médaille d’or quatre ans plus tard en 1835. La grande médaille d’or lui fut décernée dix ans plus tard pour son ultime participation au Salon de Paris en 1844.
Il meurt à 36 ans, après avoir perdu la raison, le 13 septembre 1847 à Paris, victime de la syphilis qui le rongeait depuis déjà plusieurs années. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris dans la 1§ème division.
Son atelier sera dispersé deux ans plus tard fin 1849.
Son œuvre peint a fait l’objet de plusieurs gravures et lithographies par près d’une quarantaine d’artistes dont Jules Boilly (1796-1874), Louis Français (1814-1897), Célestin Nanteuil (1813-1873), Jean-Joseph Bellel (1816-1898) ou encore Jules Laurens (1825-1901).
Exposés au Salon en 1834, ses premiers tableaux font sensation et l’imposent comme une des figures majeures du courant orientaliste en peinture. Parmi les orientalistes, où nous trouvons Dauzat comme « peintre de genre » et Delacroix comme « peintre d’histoire », Marilhat fut lui considéré comme le paysagiste le plus pur avec des œuvres à la composition parfaite et qui cherchent à rendre les panoramas et la lumière d’Orient avec la plus grande fidélité.
Marilhat fut également un artiste officiel reconnu avec la réalisation de trois commandes royales en 1844 et 1845.
Musées : Albi, Besançon, Chantilly, Clermont-Ferrand, Le Mans, Le Puy-en-Velay, Montpellier, Moulins, Orléans, Paris (Louvre, ENSBA), Reims, Riom, Thiers, Dijon, Oran, Ottawa…
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