Par Period Portraits
Belle et grande huile sur panneau représentant un nu féminin, œuvre du célèbre artiste victorien William Etty RA. Le modèle est représenté en pied contre un drapé, le regard baissé vers la droite, l'air pensif.
Cette œuvre illustre clairement pourquoi Etty a contribué à élever le statut du nu féminin dans l'art victorien. La coloration de ses œuvres s'inspire de l'art vénitien et le traitement sensuel de nus voluptueux comme celui-ci rappelle l'œuvre de Rubens (1577-1640). La fluidité des coups de pinceau et les couleurs chaudes et riches utilisées ici reflètent également l'influence de Delacroix (1798-1863).
Il utilise également des contrastes saisissants de lumière et d'obscurité pour animer une pose pourtant conventionnelle. Il est clair que l'artiste s'intéresse ici principalement au torse du modèle et à la vivacité de sa chair, sur un fond richement coloré.
Ce beau tableau est en excellent état de conservation et est prêt à être ...
... accroché dans un cadre ancien doré et balayé.
William Etty (1787 - 1849). Né dans le Yorkshire, William Etty est issu d'un milieu modeste. Fils d'un meunier et d'un boulanger, il est l'un des onze enfants d'une famille modeste. Il quitte l'école à 12 ans pour devenir apprenti imprimeur à Hull. Il termine son apprentissage sept ans plus tard et s'installe à Londres.
En 1807, il intègre les écoles de la Royal Academy. Il y étudie auprès de Thomas Lawrence et se forme en copiant des œuvres d'autres artistes.
Etty s'impose à la Royal Academy of Arts pour sa capacité à peindre des tons chair réalistes. Il peint également des scènes historiques et mythiques, ainsi que plusieurs nus. Son talent artistique lui permet d'accéder à une position dominante dans le monde artistique du début de l'époque victorienne.
De son vivant, la fascination d'Etty pour le nu et son intérêt pour ce domaine suscitent débats et controverses. Parmi les 15 tableaux exposés à la Royal Academy entre 1820 et 1829, tous, sauf un, représentaient des figures nues, et la « carnation » d'Etty fut vivement commentée.
Extrêmement timide, Etty fréquentait peu les autres et ne se maria jamais. De 1824 jusqu'à sa mort, il vécut avec sa nièce Betsy (Elizabeth Etty). Même à Londres, il conserva un vif intérêt pour sa ville natale, York, et joua un rôle déterminant dans la création de la première école d'art de la ville et dans la campagne pour la préservation des remparts de la ville.
Etty continua d'être prolifique et de connaître un succès commercial jusqu'à ce que sa santé se détériore et qu'il se retire à York en 1848. Il mourut en 1849, peu après une grande exposition rétrospective, après laquelle ses œuvres furent vendues à prix d'or et devinrent très prisées des collectionneurs. L'évolution des goûts fit que son travail tomba en désuétude, et il resta peu connu tout au long du XXe siècle. Grâce à la participation d'Etty à l'exposition phare « Exposed : The Victorian Nude » de la Tate Britain en 2001-2002 et à une importante rétrospective de son œuvre à la York Art Gallery en 2011-2012, l'œuvre de cet artiste remarquable a connu un regain d'intérêt.
Provenance : J. Legerr and Son. Collection privée, États-Unis.
Toile : 49 cm x 87 cm. Encadré : 106 cm x 69 cm.
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