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Portrait de jeune homme par Watteau de Lille vers 1760
Portrait de jeune homme par Watteau de Lille vers 1760 - Tableaux et dessins Style Louis XV Portrait de jeune homme par Watteau de Lille vers 1760 - Franck Baptiste Paris
Réf : 110936
VENDU
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
France
Materiaux :
Fusain, craie
Dimensions :
l. 31 cm X H. 35 cm
Tableaux et dessins Dessin, Aquarelle & Pastel - Portrait de jeune homme par Watteau de Lille vers 1760 XVIIIe siècle - Portrait de jeune homme par Watteau de Lille vers 1760
Franck Baptiste Paris
Franck Baptiste Paris

Mobilier et objets d'art du 16e au 19e siècle


+33 (0)6 45 88 53 58
Portrait de jeune homme par Watteau de Lille vers 1760

Rare dessin représentant un jeune homme à mi-buste, de trois quart.
Il porte un gilet, un foulard et un chapeau tricorne qu’il arbore par dessus une coiffure à la « Cadogan », c’est à dire avec une longue queue de cheval nouée par un ruban.
Deux grands rouleaux de cheveux appelés « marteaux » encadrent son délicat visage dont le regard intense fixe le spectateur .

Bel état de conservation.

Fusain, estompe et craie blanche sur papier brun.

Travail attribué à Louis-Joseph-François dit Watteau de Lille* vers 1760-1765.

Dimensions :

Cadre : Hauteur : 35 cm ; Largeur : 31 cm

Feuille : Hauteur : 22 cm ; Largeur : 18 cm

Provenance :

-Au revers de l’oeuvre, une étiquette de la Galerie Jacques Seligmann de New York mentionne que le dessin est attribué à Watteau de Lille et fut exposé sous le numéro « 42 » lors de l’exposition «  Master Drawings » du 7 au 28 Novembre 1960 .


Bibliographie :

E.Cleray , « Quelques ...

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... dessins de François Watteau, l’art et les artistes « , Aout 1909.
G.Maës, « les Watteau de Lille », Paris, 1998

Notre avis :

Notre dessin représente probablement un jeune soldat oeuvrant dans l’armée du roi Louis XV.
Si le port du chapeau tricorne et de la coiffure à la Cadogan se démocratisent peu à peu dans la deuxième partie du 18 ème siècle, ils restent souvent des attributs militaires grandement utilisés par les soldats de l’infanterie.
La technique utilisée pour notre oeuvre démontre l’extrême talent de celui qui deviendra professeur de dessin à l’école de Lille.
Avec seulement un peu de fusain qu’il hachure et estompe, il arrive à nous faire deviner la densité du feutre du chapeau ou encore celle plus légère du gilet.
La précision des traits de la bouche du nez et des yeux forme un axe trés net dans un environ plus floue ; cela force le regard du spectateur qui est invité à un tête à tête avec le jeune soldat.
Quelques touches de craie blanche nous renseignent sur la couleur et la douceur du foulard de lin tandis que d’autres imitent le reflet naturel d’une lumière oblique.
Cet effet rend le visage du sujet illuminé et le fait passer de l’état de dessin à celui d’une oeuvre vivante.
Avec trés peu de moyen et seulement deux couleurs Watteau de Lille nous livre une portrait envoutant et particulièrement plaisant.
La qualité et la provenance prestigieuse de notre dessin en font une belle oeuvre de collection qui ravira tout amateur d’arts graphiques de l’ancien régime.


*Louis-Joseph Watteau (1731-1798), plus communément appelé « Watteau de Lille », est le neveu d’Antoine Watteau, peintre des fêtes galantes. Louis-Joseph Watteau naît en 1731 à Valenciennes. On ne dispose que de peu d’informations sur les maîtres du jeune Louis-Joseph, il est possible qu’il fut l’apprenti de Guillaume Lefebvre, Gabriel-François Doyen ou encore Jacques Dumont. Il poursuit par la suite sa formation à l’Académie Royale de Paris. Il revient définitivement en 1756 à Valenciennes, à l’occasion des funérailles de son père. Dès lors il s’installe tel un vrai artiste dans sa ville natale en possédant son propre atelier et en engageant régulièrement des apprentis. En 1765, Louis-Joseph Watteau part à Lille, avec comme objectif d’élargir sa clientèle. Ses débuts lillois sont difficiles, mais il accède progressivement à des fonctions officielles, ce qui lui permet d’asseoir sa réputation dans la ville. C’est ainsi qu’en 1778, il est nommé comme professeur de dessin à l’école de dessin de Lille. Cela lui permet progressivement de devenir le peintre le plus en vue de la ville, et de recevoir de nombreuses commandes, aussi bien privées que publiques. Louis-Joseph Watteau fut également l’un des principaux acteurs de la fondation de l’Académie de Valenciennes en 1783, et fut extrêmement impliqué dans la sauvegarde des tableaux confisqués au début de la Révolution. Cela lui permettra par ailleurs d’être l’initiateur du musée de la ville en 1745. Louis-Joseph Watteau décède en 1798 à Lille, rue des Arts.

Franck Baptiste Paris

Dessin, Aquarelle & Pastel Louis XV

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