Par Galerie Nicolas Lenté
Mobilier, Tableaux et Objets d'Art de la Haute Epoque au XVIIIe
Nicolas de Largillièrre (Paris, 1656-1746)
Portrait de femme, vers 1705
Ecole Française du XVIIIe siècle
Huile sur toile: h. 78 cm, l. 60 cm
Cadre de style Louis XIV en bois doré et sculpté de feuilles de chêne.
Encadré : h. 98 cm, l.80 cm
Nous remercions Monsieur Dominique Brême, directeur du musée du Domaine départemental de Sceaux et spécialiste de Nicolas de Largillièrre, de nous avoir aimablement confirmé l'attribution à l'artiste par un examen de visu de ce portrait qu'il date autour de 1705 et qu’il inclura dans le catalogue raisonné de l'artiste en cours de préparation.
Provenance : probablement la collection de la famille de Habsbourg-Lorraine, selon l’étiquette au verso aux armoiries de Pierre-Léopold de Habsbourg-Lorraine (1747-1792).
Placée au milieu des chaudes frondaisons d’un paysage automnal, la jeune femme immortalisée par un des meilleurs portraitistes du XVIIIème siècle nous entraine dans la très haute société ...
... française sous le règne de Louis XIV.
La lumière rayonne de sa figure aux chaires blanches et roses translucides, enveloppée dans un somptueux manteau de satin rouge, qui donne la couleur dominante au tableau,
Arborant la coiffure à la fontange assez haute, agrémentée de fleurs piquées, ses cheveux d’un brun foncé encadrent son visage solennel. Les yeux bruns, vifs et intelligents, entourés de lignes délicates de ses cils et ses lèvres légèrement pincés donnent du caractère à son visage.
Point de bijoux, diadème, ou agrafes pour rivaliser avec ses carnations fraîches, la fausse simplicité ne peut faire oublier la magnificence des étoffes. Sa gorge émerge de son corsage en satin blanc luisant d’argent, brodé aux fils d’or créant de nombreux points étincelants accrocheurs de lumière.
Avec brio l’artiste compose les volumes tumultueux aux plis angulaires et cassants de son manteau de satin rouge, la recherche plastique se conjugue à la déclinaison des nuances dans le coloris sous l’effet de l’éclairage intense. Comme d’habitude un liseré argenté aux lignes nerveuses et interrompues borde les extrémités de l’étoffe.
L’opposition chromatique des coloris chaud et froid caractéristique du peintre trouve ici toute sa splendeur avec le chatoiement du satin rouge et le miroitement du satin blanc.
Le cadrage serré propulse le modèle qui nous apparait avec toute l’intensité de la vie et dans tout l’éclat de son rang, l’élégance de la mise en scène reflétant la magnificence et le luxe légendaire des réceptions de la cour royale sous le règne de Louis XIV.
Nicolas de Largillière (Paris, 1656-1746)
Nicolas de Largilliere, né le 2 octobre 1656 à Paris, où il est mort le 20 mars 1746, est un peintre français. D’origine flamande bien que né à Paris, il passe son enfance à Anvers mis en apprentissage auprès du peintre -paysagiste Antoine Goubau. En 1673 il se rend en Angleterre où il travaille comme assistant dans l'atelier du portraitiste Peter Lely pendant plusieurs années. Largillierre découvre à Londres l’art du portrait et assimile les belles leçons du successeur britannique d’Antoine van Dyck. A son retour en France il est agréé à l'Académie Royale en 1683 et sera reçu trois ans plus tard « peintre de portraits et d'histoire » sur présentation du Portrait de Charles Le Brun.
Il est l'un des portraitistes les plus réputés des XVIIe et XVIIIe siècle. La longue carrière de Nicolas de Largillière s'étend sur les règnes de Louis XIV et Louis XV, au cours desquels il s'impose comme un portraitiste de premier plan. Ses effigies féminines, notamment, frappent par leur caractère introspectif et leur richesse décorative.
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