Par Franck Baptiste Paris
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Trés belle huile sur toile représentant une vue de port méditerranéen au soleil couchant.
La scène se déroule dans une crique au pied d’un phare.
Au premier plan des pêcheurs sont affairés à débarquer leurs poissons et remonter leurs filets, tandis qu’a l’arrière plan des vaisseaux plus importants dont un galion à trois mats, sont au mouillage dans la baie.
Trés bel état de conservation.
Signée en bas au centre "P. Wallaert ».*
Cadre en bois doré d’époque Louis XVI.
Etiquette au revers sur le châlssis de l’exposition de la Galleria Civica d'Arte Moderna de Turin : l'Italie vue par les peintres français" - Pierre Wallaert, Navires dans le port".
Dimensions :
Toile : Largeur : 102 cm ; Hauteur : 59 cm
Cadre : Largeur : 112 cm ; Hauteur : 69,5 cm
Notre avis :
En grand maitre du nord, Pierre Joseph Wallaert nous livre une scène trés animée avec une multitude de détails dans la représentation des personnages et des ...
... bateaux.
Mais il fait aussi preuve d’un grand talent de coloriste avec un ciel aux douces tonalités orangées qui nous prouve qu’il a patiemment étudié les couchers du soleil du sud de la France.
En effet, au début de la décennie 1780 le peintre s’installe dans la cité phocéene ou il restera quelques années, avant de se fixer définitivement à Toulouse.
Notre marine qui est inspirée des oeuvres du grand peintre Joseph Vernet correspond parfaitement à cette période marseillaise de Joseph Wallaert.
La format panoramique, l’ingéniosité d’une composition en « V » comprise entre le phare, les personnages et les bateaux, le rendu minutieux des détails et la somptuosité du ciel en font une des plus belles marines connues de Wallaert.
En terme de qualité elle égale les plus belles vues de port peinte par Lacroix de Marseille qui fût pourtant le grand spécialiste provençal de la marine et un des meilleurs élèves de Vernet.
*Pierre Joseph Wallaert (1755-1882)
Elève de l’Académie de Lille, dont il devient membre en 1778, il s’installe quelque temps à Marseille après 1781, avant de s’établir définitivement à Toulouse vers 1786. Reçu à l’Académie Royale de Toulouse l’année suivante, il expose régulièrement à ses salons qui le révèlent comme le premier peintre pyrénéiste. Il sera le décorateur des fêtes et des spectacles révolutionnaires, mais aussi des salons de l’hôtel de ville lors de la visite de Napoléon en 1808. On lui devra aussi le décor de la salle de spectacle du Capitole en 1818.
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