Par Galerie Saint Martin
Achille LAUGE 1861-1944
Né dans une famille d'agriculteurs, il suit des études aux beaux-arts de Toulouse, tout en suivant un stage pour devenir pharmacien.
Il abandonne le souhait de ses parents pour se consacrer totalement à l'art et entre aux Beaux-arts de Paris en 1882.
Dans la ville des modernités, il fréquente le sculpteur Bourdelle, les peintres Pissarro, Signac et Seurat.
C'est sous leurs influences qu'il adopte la division des couleurs qui mènera au pointillisme.
La division des couleurs :
Ces dernières ne sont plus mélangées sur la palette, elles sont posées pures sur la toile, en toutes petites touches séparées, et la magie s'opère ainsi dans l'œil du spectateur.
En 1888, Laugé retourne dans son village, et là en solitaire, il laissera s'exprimer son interprétation de cette théorie.
À cette époque, il donne une grande importance aux portraits, de sa famille. Ses œuvres montrent une très belle technique de coloriste et un grand ...
... talent de dessinateur.
Laugé développe vite des œuvres s'inspirant de son temps, mais aussi novatrice.
Certaines œuvres florales s'inspirent du japonisme. Des compositions simples, aux couleurs fines et délicates, aux lignes pures, synthèses personnelles des maîtres de l'estampe.
À partir de 1900, Laugé intensifie ses couleurs. Cette dernière tendance est à mettre en rapport avec le développement du fauvisme.
En parallèle, il se distingue par la géométrisation de ses paysages tranchant avec la sinuosité de l’Art nouveau.
Le paysage
L'artiste consacre une grande partie de sa carrière aux paysages.
Deux endroits reviennent fréquemment dans son œuvre :
Les villages de l'aude là où il est né , et Collioure, petit port du sud de la France.
En 1905, Laugé se fabrique une roulotte-atelier pour travailler en plein air. Ainsi, il peint partout, été comme hiver et se livre à de nombreuses études et variations sur le vif, libérant sa touche.
Collioure est un petit village du sud-ouest de la France. Henri Matisse, vite rejoint par André Derain, tombe sous le charme de Collioure durant l’été 1905.
Usant des « couleurs qui sortent du tube », les deux artistes concentrent leur palette sur les tons purs et vifs – et établissent ainsi les bases du fauvisme. Le port catalan accueille ensuite d’autres peintres ; séduits par le site exceptionnel, ils aiment se donner rendez-vous au bar des Templiers. Parmi eux se range Achille Laugé,
Achille durant les années 1926-1930, peindra Collioure de nombreuses fois et souvent aux pastel.
Ces pastels jouent avec des couleurs claires tout en restituant l'ambiance chaude du village du sud.
La composition, construite par grandes lignes, laisse dominer la fameuse tour ronde, accolée à l’église Notre-Dame des Anges ; telle une sentinelle, elle s’avance sur la mer, surveillant les allées et venues maritimes.
À l'inverse de ses toiles pointillistes, Laugé à une touche beaucoup plus libre et moins codifié avec le pastel. On peut apercevoir les herbes folles dans les pierres et les vagues de la mer symbolisé par des traits.
Un vent de liberté souffle dans notre œuvre.
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