Par Richard Redding Antiques
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Pendules et objets d'art d'exception XVIIe-XIXe siècle
Une paire de piédestaux Louis XVI en bois doré peint et sculpté, chacun surmonté d'un entablement rectangulaire effilé avec une frise d'acanthe sculptée et dorée au-dessus d'une base à bandeaux en gradins, supportée par un arbre cannelé incurvé et à volutes centré à l'avant supérieur avec une goutte en forme de corne d'abondance, flanquée d'une paire de bandes perlées qui se poursuivent jusqu'à la base. Les côtés sont ornés de rinceaux peints en doré qui se terminent par des motifs d'acanthe et de feuillage. Le centre des rinceaux est orné d'une guirlande imitant un tissu torsadé qui se drape autour de l'avant de chaque tige, juste au-dessus de la base des gouttes en forme de biscuit. Chacun d'entre eux possède une base étagée de forme rectangulaire renfermant un panneau perlé en creux de forme conforme, monté sur les deux côtés par un panneau carré en creux centré par un montage floral quadrilobé.
Paris, date vers 1770-80
Hauteur 86 cm, largeur 28 ...
... cm, profondeur 17 cm, chacune.
Littérature : F. J. B. Watson, "Louis XVI Furniture", p. 150, no. 224, décrivant et illustrant une paire de piédestaux Louis XVI cannelés comparables, sculptés et partiellement peints, suspendus avec une houppe fruitière, autrefois dans la collection Doucet.
Avec leurs lignes élégantes et sobres, ces fins piédestaux en bois doré peint et sculpté, appelés gaines en France, incarnent le style néo-classique qui a dominé l'art et le design sous le règne de Louis XVI. L'accent est mis sur des lignes nettes et claires au sein d'une tige à volutes bien proportionnée qui supporte un sommet effilé et se termine par une base rectangulaire à gradins. Nous retrouvons ici de nombreuses formes et motifs décoratifs inspirés de l'architecture romaine et grecque antique, notamment des volutes, un entablement entouré d'acanthe, des panneaux angulaires perlés et des gouttes de maïs suspendues, parfaitement compensés par de délicates guirlandes imitant des matériaux tordus.
Ces piédestaux peuvent très bien avoir été utilisés pour soutenir un objet décoratif tel qu'un vase, un candélabre, un pot à parfum ou pour présenter un buste ou une autre pièce de sculpture. Alors que de nombreux piédestaux de l'époque étaient sculptés sur les quatre côtés et pouvaient donc être autonomes, ces exemples étaient placés dans un salon ou une entrée, contre le mur, comme la paire de piédestaux de la collection Doucet, citée ci-dessus par F.J.B. Watson, qui note que ces derniers semblent avoir figuré dans la vente Randon de Boisset de 1777, alors qu'ils supportaient une paire de vases décoratifs du sculpteur de la Rue, qui sont restés en suite avec eux lorsqu'ils ont rejoint la collection Doucet.
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