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Paire de candélabres Restauration à six lumières en bronze doré et patiné
Paire de candélabres Restauration à six lumières en bronze doré et patiné - Luminaires Style
Réf : 102298
8 500 €
Époque :
XIXe siècle
Provenance :
France, Paris
Materiaux :
Bronze
Dimensions :
H. 72 cm
Richard Redding Antiques
Richard Redding Antiques

Pendules et objets d'art d'exception XVIIe-XIXe siècle


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Paire de candélabres Restauration à six lumières en bronze doré et patiné

Une très belle paire de candélabres à six lumières en bronze doré et patiné de la Restauration attribuée à Pierre-Philippe Thomire, chacun surmonté d'un bec de bougie central en bronze doré en forme de vase feuillu avec un égouttoir circulaire entouré de cinq branches de bougies enroulées et foliacées terminées par des becs conformes, le tout sortant d'une tige en forme de colonne cannelée en bronze patiné, surmontée de montures en forme de coquilles entrecoupées de rosettes, sur des pieds monopodes tripartites à pattes de lion enveloppées d'acanthe, sur une base tripartite à côtés concaves.
Paris, date vers 1825-30
Hauteur 72 cm. chacun.
Littérature : Denise Ledoux-Lebard, "Le Grand Trianon : Meubles et Objets d'Art", 1975, p.128, illustrant une paire de candélabres en bronze doré très proche, livrés par Thomire et Cie en 1837 au cabinet de travail de la Reine au Grand Trianon, Versailles.
Ces beaux candélabres sont très comparables à ceux du ...

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... célèbre fondeur-ciseleur de l'Empire Pierre-Philippe Thomire (1751-1843), dont une paire très proche a été livrée par sa maison en 1837 au cabinet de travail de la Reine au Grand Trianon, à Versailles (illustrés dans Ledoux-Lebard et aussi dans Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, "Vergoldete Bronzen", 1986, p. 393, pl. 5.17.12). Un autre ensemble comparable de candélabres à quatre lumières en bronze doré a été commandé par le baron Per Adolf Tamm (1774-1856) au cours des années 1830 (vendu ultérieurement par Christie's le 2 octobre 2013, lot 306). Le baron Tamm avait été invité par son ami, Oscar, prince héritier de Suède, à recevoir le prince héritier Alexandre II de Russie à un grand dîner, lors de sa visite en Suède en 1837. Pour préparer cette visite, le baron Tamm a commandé à Thomire un service de table complet en bronze doré et en verre taillé, comprenant un magnifique surtout de table et un ensemble de quatre candélabres, qui se comparent aux exemples actuels.
Né dans une famille de ciseleurs, Thomire a commencé à travailler avec le célèbre bronzier Pierre Gouthière ainsi qu'avec Jean-Louis Prieur, ciseleur-doreur du roi, avant d'ouvrir son propre atelier en 1776. Célèbre pour sa production d'objets de luxe en bronze doré finement ciselé, dont une grande quantité était commandée par la maison royale, Thomire collaborait fréquemment avec les marchands-merciers, tels que Simon-Philippe Poirier et son successeur Dominique Daguerre. En outre, Thomire fournit des montures finement ciselées aux principaux ébénistes de son époque, tels que Guillaume Benneman et Adam Weisweiler. Thomire a également contribué à asseoir son nom en travaillant à la Manufacture de Porcelaine de Sèvres, d'abord comme assistant de son directeur artistique Jean-Claude Duplessis pour la fabrication des montures de la manufacture. A la mort de Duplessis en 1783, Thomire reprend le poste de son aîné et fournit à ce titre toutes les montures en bronze doré pour la porcelaine de la manufacture.
Son succès d'avant la Révolution est quelque peu éclipsé par sa renommée sous l'Empire. En 1806, il devient le premier bronzier à recevoir une médaille d'or à l'Exposition des produits de l'industrie. Il obtient une autre médaille d'or en 1809, année où il est également nommé Ciseleur de l'Empereur. Outre Napoléon lui-même, Thomire bénéficie du mécénat de la famille de l'Empereur et des cours royales étrangères.
Pour répondre à la demande croissante, il doit développer son activité et c'est ainsi qu'en 1804, il achète une vaste entreprise dirigée par le marchand-mercier Martin-Eloi Lignereux, ce qui permet à Thomire d'opérer à une échelle beaucoup plus grande. Rebaptisant la société Thomire-Duterme et Cie, Thomire conserve la salle d'exposition de la rue Taitbout et y vend une large gamme d'objets décoratifs. De nombreuses pièces, fabriquées dans son atelier de la rue Boucherat, sont fournies à la maison impériale et à d'autres familles notables. La production de Thomire comprend certains des plus beaux objets en bronze doré de l'époque, des centres de table et des candélabres aux boîtiers d'horloge et aux meubles. Parallèlement, Thomire fournit également de magnifiques montures en bronze doré aux principaux ébénistes ainsi que des montures aux fabricants de porcelaine.
Peu après 1815, le partenariat avec Duterme est dissous et sous son nouveau style, Thomire et Cie prospère à nouveau sous les Bourbons restaurés. En 1823, Thomire remporte une médaille d'or pour la sculpture et se retire la même année, mais il continue à produire des sculptures et expose régulièrement au Salon de Paris jusqu'en 1834. Ses deux gendres, Louis-Auguste-César Carbonelle et André-Antoine Beauvisage, lui succèdent. Sous leur direction, l'entreprise continue à prospérer et reste en activité jusqu'en 1852.

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