Par Stéphane Renard Fine Art
Cet exceptionnel lustre en argent massif a été réalisé en Espagne au XVIIème siècle. D’une taille imposante et d’un poids significatif, il démontre la qualité de la ciselure et l’extrême opulence de l’orfèvrerie espagnole du Siècle d’Or, alors qu’affluait l’argent des mines sud-américaines, de Potosi ou du Mexique. Il constitue une rare opportunité d’acquérir une pièce d’orfèvrerie exceptionnelle du XVIIème siècle : beaucoup ont été fondues au cours des siècles et celles qui subsistent sont aujourd’hui souvent dans des édifices religieux ou dans des collections publiques.
Notre lustre est surmonté d’un couvercle hémisphérique sculpté auquel sont rattachées six chaînes aux maillons architecturaux : trois supportent une couronne ajourée plus petite, placée en hauteur, et trois servent à porter la vasque principale autour de laquelle sont attachées les neuf branches courbes de forme végétale pouvant accueillir des bougies. La ...
... vasque principale est structurée sur trois niveaux : une couronne ornée d’une alternance de rinceaux végétaux et de médaillons en relief à laquelle se rattachent les branches, une vasque centrale ornée de feuilles d’acanthe et de larges médaillons également en relief sous laquelle nous trouvons en pendentif un élément architecturé ajouré d’une grande légèreté.
La grammaire ornementale, typique de l’art de la Renaissance espagnole, annonce l’époque baroque : feuilles d’acanthe et rinceaux végétaux, larges médaillons en relief, motifs architecturaux des chaînes et du pendentif.
Alors que l’équilibre général de ce lustre évoque les lampes votives des sanctuaires (dans lesquelles la couronne intermédiaire permettait d’accrocher, dans un réceptacle en verre, une bougie ou une lampe à huile), la présence de neuf branches et l’absence de motifs religieux suggèrent une destination profane pour cette pièce exceptionnelle.
Comme souvent dans l’orfèvrerie espagnole, aucun élément n’est poinçonné. Alors que l’ensemble du lustre date vraisemblablement du XVIIème siècle, les bobèches sur les neuf branches (également en argent) sont modernes et constituent soit un ajout récent, soit le remplacement d’éléments disparus. Ce sont les seules pièces qui ne soient pas d’origine dans le lustre.
Ce lustre n’a pas à ce jour été électrifié et est ainsi conservé dans la pureté de son état originel. Il serait cependant tout à fait possible de percer son couvercle pour l’électrifier, soit en équipant les neuf branches d’ampoules, soit en installant dans l’intérieur de la vasque une couronne de LEDs.
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