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Louis-Francois Cassas (1756-1827), Vue du théatre de Taormine en Sicile
Louis-Francois Cassas (1756-1827), Vue du théatre de Taormine en Sicile - Tableaux et dessins Style Louis-Francois Cassas (1756-1827), Vue du théatre de Taormine en Sicile - Galerie Philippe Guegan Louis-Francois Cassas (1756-1827), Vue du théatre de Taormine en Sicile - Antiquités - Louis-Francois Cassas (1756-1827), Vue du théatre de Taormine en Sicile
Réf : 112469
VENDU
Époque :
XIXe siècle
Signature :
Louis Francois Cassas & Chalcographie Piranèse
Provenance :
Paris, France
Materiaux :
Plume, encre noire, aquarelle et gouache sur trait gravé
Dimensions :
l. 86 cm X H. 66 cm
Tableaux et dessins Dessin, Aquarelle & Pastel - Louis-Francois Cassas (1756-1827), Vue du théatre de Taormine en Sicile XIXe siècle - Louis-Francois Cassas (1756-1827), Vue du théatre de Taormine en Sicile  - Louis-Francois Cassas (1756-1827), Vue du théatre de Taormine en Sicile
Galerie Philippe Guegan
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Antiquités, Beaux-Arts et Art Contemporain


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Louis-Francois Cassas (1756-1827), Vue du théatre de Taormine en Sicile

Louis-Francois Cassas (Azay le Feron 1756-Versailles 1827)
Jacques-Louis Bance (1761-1847)
Francesco Piranesi (1758-1810) et Pietro Piranesi (1773-1841)

Vue du théâtre de Taormine en Sicile

Plume, encre noire, aquarelle et gouache sur traits gravés. 55 x 79 cm
Montage d’origine en papier clair portant une légende manuscrite à l’encre brun dans la marge inférieure : « Proscoenium : Ou avant scene du Théatre de Taorminum en Sicile / Le Mont Etna occupe le fond du tableau ». 65 x 88 cm
Cadre en bois doré à gorge plate et rang de perles de style Louis XVI : 75 x 95 cm

Provenance : Baron Robert de Rothschild (1880-1946), hôtel de Marigny Paris, Baron Alain de Rothschild (1910-1982), puis par descendance.
Bibliographie : Voyages en Italie de Jean-François Cassas, Tours, Musée des Beaux-Arts, Silvana, Milano 2015


Le théâtre de Taormine, est représenté dans la lumière du matin. Il s’agit d’un site gréco-romain remarquable, très prisé des ...

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... védutistes du Grand Tour qui parcourent la Sicile, car il offre de magnifiques et spectaculaires vues sur la mer en contrebas et sur l’Etna couronné de fumeroles. À l’état de ruines noyées dans une végétation abondante, dominé par la silhouette menaçante du volcan à l’arrière-plan, il illustre la fragilité des œuvres de l’homme face au temps qui passe et aux beautés de la nature.
Cassas dessine cette ruine dans l’état dans laquelle elle se présente en cette seconde moitié du XVIIIe siècle. Pour répondre au goût des amateurs, il soigne ses éclairages, combine exactitude topographique et savoir archéologique et compose un panorama, qui décrit très précisément l’architecture et les lieux. Excellent dessinateur de la nature il anime ses paysages des silhouettes insouciantes de dessinateurs, de voyageurs du Grand Tour, et de pâtres siciliens, qui donnent l’échelle, renforcent la monumentalité du site représenté et ajoutent une note de pittoresque à ses compositions. Amateurs et collectionneurs sont séduits, hier comme aujourd’hui, par le charme de ces sites remarquables, qui n’avaient jamais encore été reproduits avec un tel degré de perfection.

Dessinateur du Siècle des Lumières et voyageur infatigable, Louis François Cassas a consacré une grande partie de son œuvre à la représentation de vestiges antiques d’une monumentalité héroïque. Considéré comme l’un des dessinateurs-voyageurs les plus prolifiques de son époque, ses vues urbaines et ses paysages ont suscité un immense intérêt en raison de l’étendue inhabituelle et spectaculaire de son champ d’inspiration ; ses voyages l’ayant amené à parcourir l’Europe, du Nord au Sud, mais également l’Empire Ottoman, de Constantinople jusqu’en Palestine et en Égypte. Les vues prises en Sicile ont été composées à partir des nombreux dessins qu’il effectue lors d’une excursion sur l’île qui débute à l’automne 1782.

Louis François Cassas naît en 1756 au château d’Azay-le-Ferron, où son père est ingénieur-architecte au service du marquis de Gallifet. En 1774, il est remarqué par le dessinateur Thomas Aignan Desfriche à Tours et entre l’année suivante dans une école parisienne de dessin fondée par le duc de Chabot. Protégé par des mécènes, il voyage à travers le monde, séjournant deux fois en Italie grâce au duc de Chabot et se rendant ensuite en Orient avec le comte de Choiseul Gouffier.

Le duc de Chabot l’emmène à sa suite, en 1778, lors du voyage d’Italie qu’il effectue avec sa famille. En 1780, grâce au soutien de Jean-Marie Vien, directeur de l’Académie de France à Rome, Cassas obtient le privilège exceptionnel pour un dessinateur d’avoir une chambre d’externe au palais Mancini. À l’automne 1782, il rejoint la Sicile à l’invitation de Vivant Denon, qui lui demande de participer à l’illustration d’un ouvrage de l’abbé de Saint-Non (1727-1791). Arrivé par Messine, son périple le conduit à Taormine, sujet de notre feuille. Il découvre l’Etna, puis poursuit son exploration par Catane, Syracuse, le val de Noto, puis Agrigente. Il rejoint ensuite Palerme, puis s’embarque à Catane pour Naples, alors que la Sicile subit de graves tremblements de terre depuis février 1783. Pendant ce séjour de quelques mois Cassas ne cesse de dessiner et l’inventaire de ses dessins effectué à Paris en 1784 mentionne 75 feuilles décrivant son voyage dans toute la Sicile, qui serviront à la composition des planches éditées à partir de 1802 par les frères Piranesi.
A Paris il fait la connaissance du comte de Choiseul Gouffier qu’il accompagne dans un voyage en Orient : Turquie, Chypre, Syrie, Liban, Phénicie, Palestine et Basse-égypte. Il est de retour à Rome, en 1787, avec un portefeuille considérable qui connaît un franc succès : "Tout le monde se porte en foule chez moi pour voir mes dessins", écrit-il.

De retour à Paris en 1791, il connait des difficultés financières à cause de la Révolution, et travaille à des projets d’édition dont il espère tirer des revenus avec le soutien de Jacques Anisson du Perron et Jacques-Louis David. C’est à partir de 1801, qu’il entreprend avec les frères Piranesi l'édition de ces grandes vues topographiques, qu’il compose à partir des dessins réalisés en Italie et au Levant.

Les frères Piranesi héritiers depuis 1778, du fonds de commerce d’édition d’estampes de leur père Giambatista Piranesi, se sont réfugiés à Paris en 1799 à la chute de l’éphémère république romaine dans laquelle ils s’étaient engagés. Avec le soutien du gouvernement français et notamment la protection de Joseph Bonaparte ils ouvrent la Chalcographie des Frères Piranèse, 296 rue de l’Université, dont l’activité sera florissante pendant une dizaine d’années. Ils publient les œuvres de leur père, dont ils ont conservé les cuivres et ces fameuses planches de grands formats, décrites à l’époque comme des « dessins coloriés », représentant Rome, Paris, la Sicile ou l’empire Ottoman, pour lesquelles ils s’associent avec de grands artistes comme Cassas, Desprez, les frères Sablet ou Louis Gabriel Moreau. Les dessins confiés par ces artistes aux frères Piranesi, sont gravés au trait par Jacques Louis Bance, puis les tirages sont repris à la plume, et sont aquarellés et gouachés par de très habiles coloristes en cherchant délibérément à imiter le dessin ou la peinture.

Ce type d’estampes au trait ou d’eau forte de contours enluminées avait connus un très grand succès, bien avant les frères Piranèse, dans la Rome des années 1780, grâce à deux artistes : le graveur vénitien Giovanni Volpato (1735-1803) et le paysagiste suisse Abraham Louis Rodolphe Ducros (1748-1810), qui éditaient de nombreuses vedute enluminées. Cette technique de l’eau forte de contour permettait de dépasser le coté rigide et linéaire de la pointe sèche pour une ligne plus fluide et intuitive capable d’imiter la plume, qui était ensuite mise en couleur. D’une certaine façon les frères Piranèse ont mis en place à Paris, un atelier conçu sur le modèle de celui de Volpato et Ducros, dont ils avaient pu observer le fonctionnement et le succès à Rome.

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Cartel d'alcove d'époque Empire
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