Par Tomaselli Collection
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Peintures et œuvres liées à la création lyonnaise du 17e siècle à nos jours
Signé en bas à droite. Avec cadre.
Cette huile sur toile de Louis Beysson, intitulée "Locomotive en Gare - Lyon-Mouche", capture l’atmosphère nocturne et industrielle du dépôt de La Mouche à Lyon. La composition met en avant une locomotive à vapeur, surgissant de l’obscurité, ses puissants phares illuminant la voie et se reflétant dans une flaque d’eau au premier plan. Le traitement pictural, énergique et expressif, traduit le mouvement et la puissance de la machine, tandis que la fumée et la vapeur envahissent l’espace, brouillant les contours et accentuant la dramaturgie de la scène. Sur la droite, la gare apparaît baignée de lumière chaude, contrastant avec l’ambiance sombre et mystérieuse du reste du tableau. Beysson, par sa touche rapide et ses jeux de lumière, rend hommage à l’essor industriel et à la modernité, tout en évoquant la poésie urbaine et la solitude des gares la nuit. L’œuvre témoigne de la fascination de l’époque pour ...
... le progrès technique et la transformation des paysages urbains.
Louis Antoine Besson est né dans une famille de la bonne bourgeoisie lyonnaise, son père fait commerce dans la soie. Il fait ses études au Lycée impérial de Lyon puis chez les jésuites au collège Saint-Michel de Fribourg. Il s'inscrit à l'école des Beaux-Arts de Lyon et travaille dans l'atelier de Danguin.
Grâce au soutien de l’humaniste Aimé Vingtrinier, Beysson publie en 1876 Geri ou un premier amour, premier roman français abordant ouvertement l’homosexualité. Après son service militaire, il hésite entre écriture et peinture. Installé à Paris, il sort Mousseline (1882) et l’adapte au théâtre; Sarah Bernhardt l’apprécie, mais le projet parisien échoue. Revenu à Lyon, la pièce triomphe aux Célestins en 1884, entraînant la réédition de Geri. Il publie Le fils du Christ (1885) puis dirige Les Annales lyonnaises illustrées.
Au cœur de la rue Ferrandière, à Lyon, il inaugure son propre atelier de peinture, véritable écrin créatif. Séduit par l’épopée ferroviaire, il sublime sur ses toiles gares majestueuses et locomotives d’acier, un parti?pris audacieux qui lui vaut rapidement une notoriété enviable. Il s’éteint paisiblement à son domicile de Champagne au Mont d’Or, le 7 août 1912.
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