Par Tomaselli Collection
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Peintures et œuvres liées à la création lyonnaise du 17e siècle à nos jours
Signé en haut à droite. Avec cadre. Dans ce Bouquet de roses, Jean Fusaro livre une œuvre emblématique de son langage pictural, fait de matière vibrante, de lumière et de couleur. Sur une nappe rouge-orangée aux reflets chaleureux, un bouquet foisonnant de roses s’épanouit au centre de la composition. Les pétales épais, modelés par de larges touches généreuses, déclinent une palette éclatante : blancs lumineux, jaunes dorés, rouges intenses, roses tendres. Chaque fleur semble captée dans son élan vital, donnant au tableau une présence presque tactile. Autour du bouquet, une céramique jaune, un bol de fruits et un vase complètent la scène, conférant à l’ensemble une atmosphère domestique et intimiste. À l’arrière-plan, des tonalités nuancées de verts et de bleus soulignent la fraîcheur du sujet, tandis qu’à droite, un rideau vertical capte le regard. Ce dernier, loin d’un rendu illusionniste, est traité comme un champ de couleurs abstraites ...
... – verts, bleus, jaunes – posées en pâte épaisse. Par son rythme fragmenté et sa verticalité musicale, il devient un véritable tableau dans le tableau, contribuant à la poésie décorative de l’ensemble.Originaire de Marseille, Jean Fusaro grandit à Lyon au sein du quartier de la Croix-Rousse. Issu d’un milieu sensible aux arts — ses parents l’initient dès l’enfance au théâtre, à l’opéra et aux musées — il développe très tôt un regard curieux et sensible. Chaque dimanche, les visites au musée deviennent un rituel familial, nourrissant son goût pour la peinture.Entre 1941 et 1946, il suit les cours de l’École des Beaux-Arts de Lyon, où il se lie d’amitié avec André Cottavoz, Jacques Truphémus, James Bansac et Pierre Coquet. Ensemble, ils fondent en 1948 le groupe Sanziste, dont la première exposition a lieu à la chapelle du Lycée Ampère à Lyon. Le Sanzisme, mouvement libre et provocateur, rejette les grands courants du XXe siècle — impressionnisme, fauvisme, cubisme — pour mieux inventer une peinture affranchie de toute école : une figuration sensible, entre abstraction et réalité.Il reçoit le prix Fénéon en 1953, puis le prix de la Ville de Marseille en 1957, et devient une figure essentielle de l’École de Lyon, aux côtés de Jean Couty et André Cottavoz.Son style singulier — une peinture légère, fluide, baignée de lumière et de silence — séduit un large public, en France comme à l’étranger. Dès les années 1970, ses œuvres sont régulièrement exposées au Japon. Commence alors sa collaboration avec la galerie Tamenaga qui le représente et l'expose en France et au Japon. Sa renommée s’étend également à la Suisse, au Luxembourg, à l’Angleterre et aux États-Unis. Depuis la fin des années 1990, il est représenté en permanence par la Galerie Estades, à Paris, Lyon, Toulon et Baden-Baden.Entre 1990 et 2010, Jean Fusaro se consacre également à l’art monumental : il réalise notamment un ensemble de dix-neuf toiles pour l’église Saint-Jacques-des-Arrêts, dans le diocèse de Lyon, affirmant ainsi une œuvre aussi intime que spirituelle, profondément enracinée dans le paysage français et son imaginaire. Aujourd’hui presque centenaire Jean Fusaro continue de peindre et une grande exposition rétrospective vient de lui être consacrée à la Galerie Estades de Lyon.
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