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Suzuribako par Takai Tairei, Japon époque Taisho/Showa.
Suzuribako par Takai Tairei, Japon époque Taisho/Showa. - Arts d Suzuribako par Takai Tairei, Japon époque Taisho/Showa. - Cristina Ortega & Michel Dermigny Suzuribako par Takai Tairei, Japon époque Taisho/Showa. - Antiquités - Suzuribako par Takai Tairei, Japon époque Taisho/Showa.
Réf : 114705
5 800 €
Époque :
XXe siècle
Signature :
Takai Tairei
Provenance :
Japon
Materiaux :
Bambou et laque
Dimensions :
L. 30 cm X l. 12.3 cm X H. 4.3 cm
Arts d XXe siècle - Suzuribako par Takai Tairei, Japon époque Taisho/Showa.  - Suzuribako par Takai Tairei, Japon époque Taisho/Showa. Antiquités - Suzuribako par Takai Tairei, Japon époque Taisho/Showa.
Cristina Ortega & Michel Dermigny
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Arts de la Chine et du Japon


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Suzuribako par Takai Tairei, Japon époque Taisho/Showa.

Ce suzuribako en bambou aplati et laqué, signé par Takai Tairei, est une pièce exceptionnelle datant probablement de la période Taisho ou du début de l’ère Showa. Le motif délicat de prunus rouges et dorés, appliqué en maki-e sur la surface de bambou, illustre parfaitement la capacité de l’artiste à capturer la beauté de la nature. Le travail raffiné de la laque, avec des détails en relief qui semblent presque flotter sur la surface, est une démonstration de la maîtrise des techniques transmises par les maîtres du maki-e. La précision des lignes et l’harmonie des couleurs montrent l’influence de l’école Zeshin, tout en intégrant des touches personnelles qui caractérisent le style distinctif de Tairei. L’intérieur laqué d’un rouge brillant abrite une pierre à encre et un compartiment pour l’eau, des éléments utilitaires qui reflètent la philosophie de Tairei sur l’usage quotidien des objets d’art.

Takai Tairei, né sous le nom de Takai ...

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... Shigeji en 1881 à Tokyo dans le quartier d’Aoyama, est le deuxième fils de Takai Yasuji, également connu sous le nom de Tokukousai II, un maître du maki-e. Tairei apprend dès son plus jeune âge les techniques traditionnelles de la laque auprès de son père, et à la mort prématurée de ce dernier en 1903, il prend la responsabilité de la famille à seulement 22 ans. Il entre ensuite dans l’atelier du célèbre maître Ikeda Taishin (1825-1903), un disciple éminent de Shibata Zeshin, où il affine ses compétences dans l’art du maki-e. Parallèlement, il se forme auprès d’Akatsuka Jitoku (1871-1936), à qui sa sœur aînée, Takai Kei, est mariée.

Tout au long de sa carrière, Tairei s’attache à la création d’objets en maki-e inspirés de la nature et de la vie quotidienne. Contrairement à l’idée de l’art comme objet purement décoratif, il croit fermement que les œuvres en maki-e doivent être utilisées dans la vie de tous les jours. Cette conviction, héritée des maîtres de l’époque Edo, souligne l’importance d’une harmonie entre beauté et fonctionnalité. Pour lui, la véritable valeur de la laque se dévoile à travers l’usage quotidien, ce qui enrichit la vie des gens. Chaque pièce, même lorsqu’elle s’inspire de motifs traditionnels, est unique par sa composition subtile et sa profondeur d’expression.

Tairei collabore souvent avec Fukuoka Bokusai, un menuisier réputé de Kyoto, qui fournissait déjà des supports en bois pour Zeshin. Cette boite en bambou applati requiert une grande maîtrise pour sa fabrication et l’utilisation de bambou reste rare dans l’œuvre de Takai Tairei. Notons au passage qu’il a aussi fait très peu de sizuribako.


Tairei, au sommet de sa carrière, a su marier les enseignements de ses trois maîtres pour développer un style qui lui est propre. Ses œuvres ont été largement remarquées lors des expositions nationales Nitten, notamment aux 4e et 5e éditions en 1945 et 1949, où ses puissantes pièces ont capté l’attention. L’une de ses contributions majeures fut sa capacité à perpétuer la tradition de la laque tout en y ajoutant des éléments personnels distincts, souvent inspirés de la nature.

Après la Seconde Guerre mondiale, Takai Tairei diversifie sa production pour répondre à la demande. Il commence à fabriquer des bijoux laqués tels que des épingles à obi, des broches et des bagues, tout en continuant de créer des objets en kiji maki-e, une technique consistant à appliquer la laque directement sur le bois.

Tairei n’a pas seulement laissé une empreinte dans le monde de la laque par ses œuvres, mais aussi par son influence sur la génération suivante. Son frère cadet, Senzaburo, avait également suivi une formation en maki-e sous Akatsuka Jitoku, mais il est décédé tragiquement à l’âge de 30 ans, laissant peu d’œuvres signées. Cette perte fut un choc pour Tairei, et cela se ressent dans la profondeur émotionnelle de ses œuvres ultérieures.

Tairei est décédé en 1971 à l’âge respectable de 91 ans, marquant la fin d’une longue carrière qui a traversé trois périodes historiques japonaises : Meiji, Taisho et Showa. Sa disparition a également marqué la fin d’une connexion directe avec les grands maîtres de la laque de l’époque Edo. Son élève, Arisumi Mitamura, qui avait commencé son apprentissage sous la direction de son propre père et grand-père, a hérité d’outils et de matériaux précieux de Tairei, perpétuant ainsi son héritage. Mitamura a exprimé sa gratitude pour les nombreuses leçons qu’il avait reçues de Tairei, ainsi que pour les œuvres et photographies qu’il avait pu conserver en publiant une monographie sur son maitre en 2011, ouvrage dont la sortie fut saluée par une exposition.

Takai Tairei reste aujourd’hui une figure incontournable de l’art du maki-e, et ses œuvres, comme ce suzuribako, qui continuent d’incarner l’élégance de la nature et la sophistication d’un savoir-faire ancestral, restent rares sur le marché.

30 x 12,3 x 4,3 cm environ
Tomobako signé

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Cristina Ortega & Michel Dermigny

Arts d'Asie