EUR

FR   EN   中文

CONNEXION
Iris Messagère des Dieux – d’après Auguste Rodin (1840-1917) par Jean Mayodon
Iris Messagère des Dieux – d’après Auguste Rodin (1840-1917) par Jean Mayodon - Sculpture Style Années 50-60 Iris Messagère des Dieux – d’après Auguste Rodin (1840-1917) par Jean Mayodon - Stéphane Renard Fine Art Iris Messagère des Dieux – d’après Auguste Rodin (1840-1917) par Jean Mayodon - Années 50-60 Antiquités - Iris Messagère des Dieux – d’après Auguste Rodin (1840-1917) par Jean Mayodon
Réf : 90482
VENDU
Époque :
XXe siècle
Signature :
Jean Mayodon (Sèvres 1893 – Paris 1967) d'aprés Au
Provenance :
France
Materiaux :
Céramique vernissée
Dimensions :
l. 44 cm X H. 32 cm X P. 21 cm
Sculpture  - Iris Messagère des Dieux – d’après Auguste Rodin (1840-1917) par Jean Mayodon XXe siècle - Iris Messagère des Dieux – d’après Auguste Rodin (1840-1917) par Jean Mayodon Années 50-60 - Iris Messagère des Dieux – d’après Auguste Rodin (1840-1917) par Jean Mayodon Antiquités - Iris Messagère des Dieux – d’après Auguste Rodin (1840-1917) par Jean Mayodon
Stéphane Renard Fine Art
Stéphane Renard Fine Art

Tableaux et dessins du XVIIe au XX siècle


+33 (0) 61 46 31 534
Iris Messagère des Dieux – d’après Auguste Rodin (1840-1917) par Jean Mayodon

Sculpture en céramique vernissée
44 x 32 x 21 cm

Dans cette œuvre en céramique vernissée Jean Mayodon s’inspire directement de l’une des œuvres les plus emblématiques d’Auguste Rodin, Iris Messagère des Dieux dont Jean Mayodon possédait le plâtre, aujourd’hui dans la Pinault Collection.

1. Jean Mayodon, un des grands céramistes du XXe siècle

Jean Mayodon est aujourd’hui considéré comme un des plus grands céramistes de son temps. Originaire de Sèvres, il vit et travaille dans son atelier situé sur cette commune pendant toute sa vie. Inspiré avant la guerre de 1914 par les arts hindous et persans ainsi que par la danseuse Isadora Duncan, ils se spécialise dans les faïences décoratives, souvent de grandes tailles, réalisant des pièces aux oxydes colorés, parcourues d’un réseau d’or qui leur confère un aspect précieux, qu’il décore de héros et de dieux inspirés de l’Antiquité.

Il est nommé de 1934 à 1939 conseiller ...

Lire la suite

... artistique de la Manufacture de Sèvres, puis en devient le Directeur Artistique en 1941-1942, créant pendant cette courte période plus de quatre-vingts formes de vases.

Jean Mayodon était un ami proche d'Eugène Rudier (1875 – 1952), le fondeur de Rodin qui sera son exécuteur testamentaire. C'est sans doute au contact de Rudier que nait la volonté chez le céramiste de réaliser des essais de sculptures en céramique d'après l'oeuvre de Rodin. Il réalise ainsi après la Seconde Guerre Mondiale quatre sujets : Hanako, L'Athlète américain, La Femme Accroupie et Iris. Ces épreuves sont très rares et toute différentes. Celles parvenues jusqu'à nous proviennent généralement des descendants de Jean Mayodon ou des proches du céramiste.

Les sculptures de Jean Mayodon sont généralement recouvertes d’une riche glaçure qui évoque le bronze. Alors que l’on connait également des sculptures dorées ou recouvertes d’une glaçure brune, Mayodon a cherché ici à évoquer l’aspect du bronze oxydé en la recouvrant d’une épaisse glaçure d’un vert sombre tirant vers le noir dans laquelle surnagent quelques touches d’or.

2. Iris Messagère des Dieux, une œuvre énigmatique

Cette figure sans tête, à laquelle il manque également le bras gauche, semble avoir été inspirée à Rodin par une danseuse de cancan qui aurait servi de modèle à la pose. Rodin l’a figurée sans tête comme une représentation entièrement absorbée dans son mouvement, sans conscience du regard portée sur elle. Pour réaliser cette œuvre d’une sensualité provoquante, la légende raconte qu’il aurait couché son modèle sur le dos, jambes largement écartées dans une posture qui rappelle L’Origine du Monde de Courbet (1819- 1877). Le plâtre était également présenté sur le dos dans son atelier.

Dans la mythologie grecque Iris fait le lien entre le monde des hommes et celui des Dieux, et principalement d’Héra (Junon), comme Hermès (ou Mercure) est le messager de Zeus (Jupiter). Elle est généralement représentée comme une jeune fille avec des ailes brillantes de toutes les couleurs réunies, ce qui explique l’étymologie du mot « irisé ».

La première conception de l’œuvre se situe vers 1890-1891. L’œuvre a ensuite été retravaillée (et dotée d’une paire d’ailes) afin de couronner le Monument à Victor Hugo en 1897. Agrandie en 1894 et placée verticalement, elle fut fondue par Alexis Rudier avant d’être photographiée devant Les Portes de l’Enfer en 1896-1898.

Le plâtre de la Collection Pinault (dimension 86 x 76 x 63 cm) est une étape intermédiaire produit de façon posthume, autour de la Seconde Guerre mondiale, afin de procéder à la fonte de pièces en bronze sous la supervision du Musée Rodin. Il aurait été obtenu à partir d’un moule à pièces, technique permettant de réaliser des plâtres à partir du modelage en terre de l’artiste. Il est intéressant de noter que ce plâtre avait été donné par Eugène Rudier à Jean Mayodon, et on peut penser que celui-ci l’avait sous les yeux quand il modela à son tour son Iris.

Il nous semble que cette sculpture a également beaucoup de force posée sur le genou de la jambe pliée et sur le pied rattrapé par le bras tendu et qu’il est également tout à fait vraisemblable que cette position, beaucoup plus proche de celle d’une danseuse à l’exercice, ait été celle du modèle. Mais ce n’est pas le positionnement qui était retenu pour cette sculpture par son précédent propriétaire, provoquant une usure de l’émail au-dessus de la fesse droite, et au niveau des omoplates.

Principale référence bibliographique :
(collectif) – Slip of the tongue – catalogue de l’exposition tenue à Venise à la Punta della Dogana du 12 avril au 31 décembre 2015

Conditions générales de livraison :

Les prix indiqués sont les prix au départ de la galerie.

En fonction du prix de l'objet, de sa taille et de la localisation de l'acheteur nous sommes en mesure de proposer la meilleure solution de transport qui sera facturée séparément et effectuée sous la responsabilité de l'acheteur.

Stéphane Renard Fine Art

XVIIe siècle
Céphale et Procris, Leonaert Bramer
Céphale et Procris, Leonaert Bramer

6 500 €

Sculpture