Par Stéphane Renard Fine Art
Huile sur panneau parqueté
25.7x32.5 cm (42x50 encadré)
Signé par l’artiste sur le haut du dé du piédestal de la colonne de droite
Provenance : Collection La Vergne - Château de Veyrac (Haute-Vienne, Nouvelle Aquitaine)
Cet intérieur d’église est typique de l’œuvre de Jans Juriaensz van Baden, un peintre du Siècle d’Or Hollandais spécialisé dans les représentations architecturales, et en particulier dans les intérieurs d’églises.
1. Jans Juriaensz van Baden
Nous disposons de peu d’information sur la vie de Jans Juriaensz van Baden. Né à Steinbach (un petit village au Sud de Baden-Baden) en 1604, il aurait d’abord été marin et aurait été marié quatre fois, après des veuvages successifs. Il séjourne à Arnemuiden (en Zélande) de 1633 à 1635 puis se fixe à Amsterdam où il demeurera jusqu’à sa mort en 1677.
Ce serait à Arnemuiden qu’il aurait appris la peinture d’architecture en devenant l’élève de Dirk van Delen (1605 ...
... – 1671). Il se spécialise ensuite dans la représentation d’intérieurs d’église, dans lesquels il magnifie l’impression d’espace et de vide.
2. Description de l’œuvre
Ce tableau est typique de l’œuvre de Van Baden : passé un seuil resté dans la pénombre, nous découvrons la perspective immense d’une église gothique, dont nous devinons le chœur au-delà de la croisée des transepts. L’intérieur est plongé dans une douce lumière dorée qui éclaire également les deux personnages principaux : un homme et une femme, qui se tiennent tendrement par la main.
De nombreux autres personnages animent cette scène par leur déambulation alors que deux chiens semblent se poursuivre. Il est probable que ces personnages ont été peints après la mise en place du décor architectural car leurs vêtements laissent parfois voir par « transparentation » l’arrière-plan architectural.
La taille de l’édifice est immense et les différents personnages arrivent à peine à la hauteur des piédestaux des colonnes. Plus que les personnages, la représentation de ce grand espace, du vide entre les colonnes constitue le sujet véritable du tableau. La lumière joue entre les colonnes, les murs et leurs différentes ouvertures pour créer une harmonie de couleurs dorées quasiment abstraite. Cette impression d’immensité est encore renforcée par l’absence de tout ornement. Cette absence de tableaux et de statue nous indique que nous sommes probablement dans une église réformée (non identifiée à ce jour).
On peut penser que ce panneau a été modifié dans ses dimensions et qu’il était à l’origine plus haut (les deux premières colonnes de la nef sont coupées sans que l’on voie l’arc qui les reliait), et peut-être également plus large. Le parquetage au dos nous indique aussi que ce panneau devait être à l’origine sur une planche épaisse, qui a probablement été également amincie lors de son redimensionnement. La perspective générale a ainsi été modifiée, et il probable qu’à l’origine le tableau représentait une vue prise d’un point imaginaire situé en surplomb, ce qui expliquerait la verticalité de la perspective des voûtes de la nef.
Ce tableau a été encadré dans un cadre d’époque Louis XIII en chêne. Anciennement probablement peint ou doré, il a été décapé et sa couleur blonde forme avec la tonalité générale de cette peinture un ensemble harmonieux.
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