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Hercule portant le monde, une sculpture inspirée des fresques du Palais Farnèse
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Réf : 101516
VENDU
Époque :
XVIIe siècle
Provenance :
France ou Italie
Materiaux :
Terre cuite
Dimensions :
l. 41 cm X H. 27 cm X P. 7 cm
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Stéphane Renard Fine Art
Stéphane Renard Fine Art

Tableaux et dessins du XVIIe au XX siècle


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Hercule portant le monde, une sculpture inspirée des fresques du Palais Farnèse

Cette terre cuite pleine de vigueur s’inspire d’une fresque réalisée par Annibal Carrache pour décorer le plafond du Camerino Farnese, une pièce située au rez-de-chaussée du Palais Farnèse, aujourd’hui siège de l’Ambassade de France à Rome. Tout le génie du sculpteur a été de transposer, vraisemblablement à partir d’une gravure publiée en 1677, cette fresque en une sculpture en haut relief, vivante et animée d’un souffle baroque tempéré de classicisme.

1. Le Camerino Farnese et son décor

Situé au rez-de-chaussée du palais, le Camerino est une petite pièce destinée à l’usage personnel du cardinal Odoardo Farnese (1573 – 1626), qui pouvait servir de bureau ou de chambre à coucher.

Le programme iconographique, vraisemblablement exécuté par Annibal Carrache entre 1595 et 1597, célèbre la suprématie de la vertu sur le vice. L’interprétation qu’en a faite l’historien canadien John Rupert Martin dans deux études publiées en 1956 ...

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... et 1965 fait toujours l’objet d’un consensus unanime.

Le choix du personnage d’Hercule pour le cycle fait allusion aux vertus que se doit de posséder le jeune Odoardo, nouvel Hercule destiné à égaler dans le chemin de la Foi les gloires que son père Alessandro avait gagnées sur les champs de bataille des Flandres.

Au centre la voûte, Hercule, arrivé à la croisée des chemins est invité à choisir entre la vertu et le vice. Deux autres scènes principales présentant Hercule comme protagoniste complètent cette scène centrale : Hercule portant le monde et Hercule au repos. Elles illustrent les deux domaines fondamentaux de l’existence dans lequel exercer la vertu : la vie contemplative et la vie active.

2. Hercule soutenant le monde

Hercule est représenté au centre de la composition, tenant le globe céleste sur lequel les symboles du zodiaque sont visibles. A la gauche Ptolémée, représentant l’astronomie avec sa sphère armillaire et à droite Euclide, représentant les mathématiques avec son compas et une tablette.

La scène représentée trouve sa source dans le onzième des douze travaux d’Hercule. Celui-ci doit rapporter des pommes d’or du jardin fabuleux d’Atlas, protégé par le dragon à cent têtes Ladon. Hercule demande à Atlas de cueillir ces fruits pour lui et Atlas accepte à condition qu’Hercule porte à son tour le ciel à sa place pendant ce temps. Alors qu’il refuse à son retour de reprendre son fardeau, Hercule doit avoir recours à une ruse : il demande à Atlas de soulever pendant quelques secondes le ciel pour pouvoir installer un coussin en peau de lion ; à peine libéré il saisit les trois pommes d’or et s’enfuit.

Hercule portant le monde peut être vu comme une allégorie de la vertu dans le cadre de la vie contemplative, symbolisée par Atlas, ce titan condamné par Jupiter à soutenir à jamais la voûte céleste. Hercule, symbole de la vie active se substitue à Atlas et entre par là même dans la vie contemplative. Celle-ci nous apporte une force supplémentaire nous permettant d’accéder à la connaissance de Dieu.

3. La diffusion du décor par la gravure

La décoration du camerino a été diffusée par deux importantes séries de gravures réalisées au cours du XVIIème siècle. La première due au Français Nicolas Mignard, imprimée en 1637 ne comprend pas Hercule portant le monde.

Il est vraisemblable que notre terre cuite s’inspire directement de la gravure publiée en 1677 par Pietro Aquila (1630 – 1692), dans un recueil rassemblant l’ensemble des fresques des Carrache au Palais Farnese.

Il est intéressant de noter que la gravure représente la scène dans le même sens que la fresque, alors qu’une gravure est forcément inversée par rapport à la matrice gravée à partir du dessin préparatoire. L’explication la plus simple nous semble être que l’artiste a vraisemblablement exécuté son dessin préparatoire à la gravure en face d’une glace reflétant le plafond peint. La réflexion étant alors inversée par rapport à la fresque, la gravure apparait bien dans le même sens que la fresque.

4. Une grande maestria technique

Le tour de force de cette terre cuite est d’avoir traduit la représentation picturale par essence plate en une sculpture en haut-relief. Alors que le paysage du fond, la sphère armillaire ou le décor du globe céleste ne sont qu’esquissés dans la terre, l’épaule droite de Ptolémée, le genou droit, la tête et les épaules d’Hercule, la tête, le bras droit et la jambe gauche d’Euclide sont traités en haut relief, apportant une tension dramatique supplémentaire à la scène en faisant ressortir les musculatures des différents protagonistes.

5. Quelques hypothèses sur la datation et la provenance

La date de publication de recueil de gravures de Pietro Aquila (1677) nous paraît être la date la plus ancienne à laquelle cette terre cuite aurait pu être réalisée. Le style de cette terre cuite nous paraît tout à fait compatible avec le classicisme français qui fleurit alors sous Louis XIV. Les liens entre les artistes français et l’Italie sont renforcés par la fondation de l’Académie de France à Rome en 1666 et l’hypothèse qui nous semble la plus probable est que cette terre cuite aurait été réalisée à la fin du XVIIème siècle par un sculpteur français (ou flamand) ayant séjourné à Rome. Il faut à ce propos noter que la terre assez rouge ressemble plus à celle utilisée par les sculpteurs en France qu’à la terre assez blonde utilisée par les artistes romains.

Il est intéressant de rapprocher notre terre cuite d’un des éléments de la sculpture en bois réalisée vers 1687 par Pierre Vaneau, un sculpteur du Puy pour le Monument de Jean III Sobieski. Cette sculpture, déposée par le Musée du Louvre au musée Crozatier du Puy-en-Velay, reprend la figure d’Hercule du camerino Farnese, démontrant la circulation du modèle d’Hercule portant le monde parmi les sculpteurs du XVIIème siècle.

6. Encadrement

Notre terre cuite est en parfait état de conservation ce qui est assez rare pour ce genre d’œuvre par essence fragile. Elle peut être présentée simplement posée sur un piédestal ou insérée dans un cadre : nous proposons également un cadre en bois doré de style Louis XIV qui permet de la protéger tout en l’accrochant à un mur.

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Stéphane Renard Fine Art

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Céphale et Procris, Leonaert Bramer
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