Par Franck Baptiste Paris
Rare et précieux guéridon en bronze finement ciselé et doré au mercure.
Il repose sur un piétement tripode imitant des jarrets terminés par des griffes de lions.
Il est surmonté par un culot d’acanthes et un important fût balustre agrémenté d’une frise alternant acanthes et palmettes.
Le fût est terminé par une rosace à décor de fleurs de lotus sur laquelle est fixée une armature en bois de chêne.
Cette dernière supporte le précieux plateau en placage de porphyre pourpre d’Egypte qui est ceinturé par deux lingotières latérales et supérieures, en bronze finement ciselé de frises de palmettes.
Bel état de conservation.
Grande qualité de ciselure et de dorure au mercure à double patine amatie et brillante.
Travail de Pierre Philippe Thomire, Paris époque Empire vers 1810.
Dimensions :
Hauteur : 72 cm ; Diamètre : 57 cm
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Notre avis :
Ce type de guéridon fut édité en acajou et en bronze, par les deux grands artisans de la famille impériale Jacob Desmalter.et Pierre Philippe Thomire.
L’attribution de notre guéridon au célèbre bronzier Thomire découle d’un exemplaire portant sa marque qui était anciennement conservé dans une collection parisienne.
Il est décrit à la page 134 de l’ouvrage de Juliette Niclausse, « Thomire, fondeur ciseleur (1751-1843) », Paris, 1947 :
« Un grand guéridon en bronze ciselé et doré. La ceinture est ornée d'une succession d'étoiles, les pieds se terminent en griffes. Signé Thomire. »
Quelques rares exemplaires sont connus ; ils possèdent tous la même base avec un piétement tripode à jarrets et un fût balustre mais différent dans le décor de la ceinture, qui est couramment décorée de feuilles de vigne ou d’étoiles mais rarement de palmettes comme sur notre modèle.
Ces délicates ceintures de bronze servaient à sublimer les précieux plateaux en marqueterie de marbres ou en pierres dures.
Notre exemplaire a conservé ses deux lingotières, ce qui est très rare, il est présenté dans une très belle dorure à double patine et avec un plateau en porphyre pourpre d’Egypte, pierre qui était réservée sous l’antiquité aux pharaons puis aux empereurs romains.
Il est évident qu’un tel meuble en bronze supportant un plateau en pierre précieuse ne pouvait s’entendre que pour un grand dignitaire de l’empire.
L’alliance du bronze et du porphyre sur un piétement à l’étrusque caractéristique des dessins des architectes Percier et Fontaine représente à nos yeux la quintessence du mobilier empire.
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