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Feuille d'étude à la sanguine par Baldassare Franceschini dit Volterrano (1611- 1689)
Feuille d'étude à la sanguine par Baldassare Franceschini dit Volterrano (1611- 1689) - Tableaux et dessins Style Feuille d'étude à la sanguine par Baldassare Franceschini dit Volterrano (1611- 1689) - Stéphane Renard Fine Art Feuille d'étude à la sanguine par Baldassare Franceschini dit Volterrano (1611- 1689) - Antiquités - Feuille d'étude à la sanguine par Baldassare Franceschini dit Volterrano (1611- 1689)
Réf : 95869
7 500 €
Époque :
XVIIe siècle
Signature :
Baldassare Franceschini dit Volterrano
Provenance :
Italie
Materiaux :
Sanguine double face sur papier d'atelier
Dimensions :
L. 30 cm X H. 21.5 cm
Tableaux et dessins Dessin, Aquarelle & Pastel - Feuille d'étude à la sanguine par Baldassare Franceschini dit Volterrano (1611- 1689) XVIIe siècle - Feuille d'étude à la sanguine par Baldassare Franceschini dit Volterrano (1611- 1689)  - Feuille d'étude à la sanguine par Baldassare Franceschini dit Volterrano (1611- 1689)
Stéphane Renard Fine Art
Stéphane Renard Fine Art

Tableaux et dessins du XVIIe au XX siècle


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Feuille d'étude à la sanguine par Baldassare Franceschini dit Volterrano (1611- 1689)

Dessin double face à la sanguine sur papier d’atelier
215 x 300 mm (encadré 47.5 x 56 cm)
Cadre italien en bois doré et sculpté du début du XVIIIème siècle

Cette feuille à la sanguine d’une grande fraîcheur présente différentes études placées les unes à côté des autres sans ordre apparent. Deux des études de pied sont préparatoires à la première grande commande reçue par le jeune Baldassare Franceschini, peu de temps après son installation à Florence, les fresques pour les Fastes Médicis. Ce cycle a été réalisé entre 1636 et 1646 pour la Villa La Petraia, une villa médicéenne aux environs de Florence, ce qui nous permet de dater cette feuille de la jeunesse de l’artiste.

1. Les Fastes Médicis, première commande d’importance d’un jeune artiste

Né à Volterra en 1611, ville d’où il tirera son surnom, Baldassare Franceschini fait son apprentissage avec son père, sculpteur sur albâtre, une des spécialités de la ville et étudie ...

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... avec Cosimo Daddi (1540-1630), un artiste local. Le marquis Inghirami qui a repéré son talent l’envoie à Florence dans l’atelier de Matteo Rosselli (1578 – 1650), également fréquenté par Francesco Furini (1603 – 1646).

En 1636, Laurent de Médicis, le plus jeune fils de Ferdinand 1er et de Christine de Lorraine choisit le jeune artiste de 25 ans, toujours grâce aux conseils du marquis Inghirami, pour décorer de fresques les loggias de la cour intérieure de la villa La Petraia dont il vient d’hériter au décès de sa mère. Le chantier durera une dizaine d’années et comprend dix scènes placées symétriquement dans deux loggias situées de part et d’autre de la cour : quatre scènes principales et six placées au-dessus des portes, chacune à la gloire d’un des membres de la famille des Médicis.

Ce décor sera son grand chantier profane mais Volterrano exécute également plusieurs fresques religieuses et quelques tableaux de chevalet, avec souvent moins de succès. Parmi les commandes religieuses, on peut ainsi citer la coupole de la chapelle Colloredo dédiée à Sainte Lucie réalisée en 1650-1652 dans l’église Santissima Annunziata de Florence, ou le Couronnement de la Vierge à la voûte de la chapelle de la Trinité dans cette même église réalisée en 1680-1683.

En 1652 grâce au patronage de Filippo Niccolini, qui souhaite lui faire décorer sa chapelle dans l’église Santa Croce à Florence, Volterrano part rencontrer d’autres artistes actifs à Parme, à Bologne et à Rome où il se lie avec Pietro da Cortona. Il entreprend un autre voyage cette fois à Venise en 1663.

2. Description de l’œuvre et mises en rapport avec les fresques de la Villa La Petraia

L’étrangeté de cette feuille provient de la juxtaposition de différentes études de taille et de finition très différentes, sans rapport au premier abord les unes avec les autres. Deux dessins, l’un à l’extrême gauche de la feuille et l’autre au dos présentent peut-être des premières pensées modifiées dans les fresques définitives alors que les trois pieds sont des études beaucoup plus abouties.

Les deux pieds placés au centre de notre feuille nous paraissent préparatoires pour la fresque représentant Côme II recevant les vainqueurs de la bataille de Bona.

Ils nous semblent en effet constituer une étude pour les pieds de l’un des captifs barbaresques, en partie caché car placé en second dans la rangée de trois prisonniers à gauche de la scène. Le linge énigmatique qui borde le genou dans notre dessin et le contour très précis de celui-ci prennent tout leur sens quand on les replace dans le contexte de la fresque puisque l’on comprend alors qu’il s’agit en fait du pagne du premier captif et du creux de son genou droit, dans lequel vient visuellement s’insérer la jambe droite de son compagnon.

Il est intéressant de noter que ce captif avait fait l’objet d’une étude vendue chez Sotheby’s le 22 mars 2018 (€20,000 avec les frais) et provenant de la collection Adrien. Cette étude nous aide à compléter notre compréhension de la technique employée par Volterrano : premières pensées très libres (dont nous avons un exemple sur la gauche et au verso de notre feuille), étude de nu en pied d’après nature permettant de fixer la position des personnages de manière assez schématique, dessin plus avancé de certaines parties du corps, éventuellement intégrées comme ici dans la composition finale.

Le groupe situé à l’extrême gauche de notre feuille présente trois soldats vêtus à l’antique et coiffés de casques. Nous n’avons pas retrouvé exactement ce même groupe dans les différentes fresques, en revanche il y a une certaine proximité avec le personnage de gauche de la fresque représentant Julien duc de Nemours et Laurent duc d’Urbino sur la Capitole, bien que celui -ci soit seul et sans casque.

Nous n’avons pas réussi à identifier en revanche ni la provenance du troisième pied (qui devait appartenir à un personnage agenouillé), ni le personnage féminin esquissé les bras levés au verso. Un dessin conservé au Musée du Louvre présente une étude de nu en pied d’après nature pour un personnage agenouillé (sans doute préparatoire pour l’une des statues représentées sous la statue de Ferdinand 1er dans La prédominance de la Toscane sur la mer) mais la forme du pied gauche est différente.

Nous avons choisi pour encadrer ce dessin un cadre italien en bois doré et sculpté du début du XVIIIème siècle.

Cette œuvre précoce de l’artiste, splendide feuille double face, réalisée par Baldassare Franceschini avec sa technique favorite, la sanguine, nous permet de mieux comprendre les origines de son style graphique et le rôle du dessin dans l’élaboration de son œuvre peinte.

Principale référence bibliographique :
Maria Cecilia Faleri – Alessandro Cerassi – Riccardo Spinelli – Volterrano- Edifir Edizioni Firenze 2013

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