Par Antiquités Philippe Glédel
Mobilier XVIIIe parisien et régional, dont meubles de port.
La commode que nous présentons est un modèle à dessus bois ouvrant à quatre tiroirs sur trois rangs, la façade légèrement bombée "en D", les montants avant galbés dans une douce et ample continuité du bombé de la façade et ponctués de pieds droits à becquets, le plateau suivant parfaitement les contours du meuble.
Elle est recouverte d'une marqueterie dite dauphinoise en bois des Alpes. Sept essences de bois ont été employées.
Cinq bois ont été utilisés en massif pour la fabrication du bâti : le sapin principalement, le hêtre pour les caissons des tiroirs et le peuplier pour leurs fonds, l'érable moucheté pour les façades des tiroirs (ce qui est à considérer comme un luxe remarquable, l'artisan devait disposer d'un stock d'érable qu'il a mis à profit pour cette commode). On pourra y ajouter le prunier massif pour les bordures du plateau.
Quatre bois l'ont été en placage, dont un en trois variétés : l'érable et le prunier (déjà utilisés en ...
... massif), le palissandre et enfin et principalement le frêne, du frêne commun exclusivement pour les côtés, de la loupe de frêne pour le plateau et du frêne olivier pour la façade.
D'une architecture classique, cette commode est d'une fort belle élégance, tant par ses dimensions (commode basse, comme on aime à voir les modèles Louis XIV) que par la qualité de son placage, et plus particulièrement un superbe frêne-olivier entrant en jeu d'alternance avec un prunier. Elle est parée d'une ornementation de bronzes dorés discrète mais de belle qualité.
Meuble remarquable par son caractère lumineux.
Ouvrage soigné, indiscutablement exécuté par un maître ébéniste, et très probablement ancien compagnon de Thomas Hache.*
Grenoble, normalement vers 1715 mais possiblement 1730 en Dauphiné.
État : Meuble découvert dans un excellent état de conservation, n'ayant pas souffert d'anciennes restaurations, avec un plateau sans dommage, des bronzes d'origine ainsi que ses serrures à larder en fer. Parfaitement revu et reverni par un maître-ébéniste
Dimensions : 0,79 m de haut x 1,17 m de large x 0,63 m de profondeur.
* Il est très rare en effet de rencontrer une commode du Dauphiné qui possède absolument toutes les caractéristiques de montage des Hache. Ainsi si notre commode était attribuée à Thomas Hache, un examen purement technique approfondi ne pourrait rejeter l'attribution.
- Elle est montée par l'arrière avec des planches cloutées.
- Les caissons de tiroirs sont à encastrement sur toutes leurs faces.
- Les façades de tiroirs ne sont pas comme à l'habitude en sapin (mais ici en érable) à la manière de Thomas Hache (qui employait pour sa part le noyer pour les façades de tiroirs de ses commode "en D" en bois des Alpes).
- Les essences de placage correspondent parfaitement à celles employées par Thomas Hache.
- Les bronzes sont également de modèles utilisés par les Hache.
- Pour le décor du plateau, on observe que les filets ne sont pas coupés aux entrecroisements mais ininterrompus dans leurs circonvolutions, exactement comme chez les Hache, et on n'y voit pas de bois scié en biais, façon "rondelles de saucisson", et pas davantage de successions de cercles ou de motifs tels que croix de Malte, étoile ou rose des vents qui sont l'apanage de nombreuses commodes du Dauphiné mais que les Hache n'utilisaient pas.
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