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Chien se grattant l’oreille en étain argenté attribuée à Georg Schweigger
Chien se grattant l’oreille en étain argenté attribuée à Georg Schweigger - Sculpture Style Chien se grattant l’oreille en étain argenté attribuée à Georg Schweigger - Stéphane Renard Fine Art Chien se grattant l’oreille en étain argenté attribuée à Georg Schweigger - Antiquités - Chien se grattant l’oreille en étain argenté attribuée à Georg Schweigger
Réf : 98224
5 000 €
Époque :
XVIIe siècle
Provenance :
Allemagne
Materiaux :
Etain argenté; socle en marbre noir
Dimensions :
l. 6.5 cm X H. 5.4 cm X P. 5.4 cm
Sculpture  - Chien se grattant l’oreille en étain argenté attribuée à Georg Schweigger XVIIe siècle - Chien se grattant l’oreille en étain argenté attribuée à Georg Schweigger  - Chien se grattant l’oreille en étain argenté attribuée à Georg Schweigger Antiquités - Chien se grattant l’oreille en étain argenté attribuée à Georg Schweigger
Stéphane Renard Fine Art
Stéphane Renard Fine Art

Tableaux et dessins du XVIIe au XX siècle


+33 (0) 61 46 31 534
Chien se grattant l’oreille en étain argenté attribuée à Georg Schweigger

Hauteur : 54 mm ; largeur : 65 mm, profondeur 65 mm
Sur un socle de marbre noir 20 mm x 108 mm x 97 mm (la sculpture a été réargentée)

Cette amusante sculpture naturaliste en étain argenté a vraisemblablement été réalisée au XVIIème siècle par Georg Schweigger. Inspirée d’un modèle d’un autre sculpteur de Nüremberg, Peter Flötner, elle témoigne à l’époque baroque de la persistance du goût naturaliste apparu à la Renaissance. Destinée à l’ornement de quelque Kunstkammer, ou cabinet de curiosité, cette sculpture connut un grand succès, comme en témoigne la présence d’œuvres similaires dans de nombreux musées européens.

1. Georg Schweigger

Georg Schweigger est un sculpteur et fondeur de médaille de l’époque baroque actif à Nüremberg, connu principalement pour ses œuvres de petite taille en pierre, bois sculpté et fonte de métal. Sa seule œuvre de grande taille, la Fontaine de Neptune est depuis 1797 au Palais de Petershof, la ...

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... résidence d’été des tsars aux environs de Saint-Pétersbourg. Cette sculpture monumentale démontre son goût pour la représentation du mouvement que nous retrouvons dans cette petite pièce, inspirée comme nous allons le voir par de modèles antérieurs.

2. Le succès d’un thème naturaliste

Comme souvent dans l’histoire de l’art, la source du thème du Chien se grattant l’oreille semble provenir de la gravure, et plus précisément d’une gravure réalisée à Strasbourg en 1480 ou à Aschaffenbourg en 1481 par le Maître du Cabinet d’Amsterdam (également appelé le Maître du Livre de Raison), un graveur anonyme travaillant dans le Sud de l’Allemagne à la fin du XVème siècle.

Cette gravure a vraisemblablement été au siècle suivant la source d’inspiration de Peter Flötner (1490 – 1546), un sculpteur et graveur qui s’établit à Nüremberg en 1522. Le Musée du Louvre conserve une statuette en plomb doré datée entre 1500 et 1515 (déposée au Musée de L'Œuvre à Strasbourg), qui aurait à son tour servi de modèle aux autres statuettes connues.

Ce modèle sera par la suite repris par le français Barthélemy Prieur (1526 – 1611), sans qu’il soit possible de déterminer avec certitude si ces deux sculpteurs se sont directement inspirés de la gravure du Maître du Cabinet d’Amsterdam ou si, comme cela paraîtrait plus vraisemblable, Barthélemy Prieur s’est inspiré de Peter Flötner. Une sculpture en bronze attribuée à Barthélemy Prieur, qui daterait des années 1600, a été vendue chez Sotheby’s Paris le 14 juin 2022 18,270 €.

Les modèles plus tardifs attribués à Georg Schweigger présentent souvent des variantes par rapport au modèle de Flötner, langue pendante ou queue relevée (comme sur le modèle attribué à Barthélemy Prieur). Celui que nous présentons correspond bien au modèle de Flötner, cependant la régularité d’exécution des tiges filetées de fixation en argent d’origine fait penser à une exécution postérieure au début du XVIIème siècle, et donc contemporaine de Georg Schweigger.

La statuette du Chien se grattant l’oreille fut un sujet célèbre, dont plusieurs versions dûes aux différents artistes qui l’ont interprété figurent dans de nombreux autres musées, notamment au Grünes Gewölbe à Dresde, ainsi qu'aux musées de Berlin (depuis 1701), Braunschweig, Vienne, Cleveland et Munich.

Principaux éléments bibliographiques :
U. Berger, V. Krahn, Bronzen der Renaissance und des Barock, Herzog-Anton Ulrich Museum, Braunschweig, 1994, p.275 - 276, figs. 222 et 223.
V. Krahn, Von allen Seiten schön. Bronzen der Renaissance und des Barock, Berlin, 1996, p. 544, no. 204.

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Stéphane Renard Fine Art

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