Par Richard Redding Antiques
Pendules et objets d'art d'exception XVIIe-XIXe siècle
Huile sur toile, signée en bas à droite : Melnik. Peint vers 1890.
111,5 cm x 86,5 cm.
Travaillant à la fois à l'huile et à l'aquarelle, les sujets des peintures de Camillo Melnik vont du portrait et des belles dames en tenue historique aux scènes de genre et aux vues de Paris. Alors que ses portraits formels dépeignaient des personnalités de la société, ses peintures de genre avaient tendance à représenter des gens de la campagne dans un cadre domestique, dont la présente huile est un bel exemple. Elle dépeint quatre générations d'une même famille, de la jeune fille assise joyeusement entre son père qui boit dans un verre et sa grand-mère. Cette dernière, comme sa propre mère qui est également assise sur un banc, lève les yeux de sa couture. Alors que l'œil est attiré par divers détails accessoires, tels que les fusils sur le mur, l'horloge à long carcan dans le coin et la meule de foin à l'extérieur, l'attraction principale est la jeune femme qui est ...
... assise au premier plan, dans l'expectative.
Camillo Melnik est né en 1862 à Mlada Boleslaw, au nord-est de Prague, dans la région de Bohême centrale de l'actuelle République tchèque. Il s'est fait connaître à Paris, notamment en exposant au Salon des Artistes Français, où il a notamment présenté un "Portrait de Mme H B" en 1886 et un "Portrait de M M. P" en 1889. La même année, il a reçu une médaille de bronze et, plus tard, une mention honorable lors de l'Exposition universelle de 1900. Avant d'arriver à Paris, il a vécu à Munich, au 11 Schwanthalerstrasse, et a étudié auprès du peintre d'allégories et de genres Wilhelm von Diez (1839-1907), qui a été nommé professeur à l'Académie des Beaux-Arts de Munich en 1871. Melnik s'est ensuite installé à Paris. Il y poursuit sa formation artistique auprès de Léon Bonnat (1833-1922), qui enseigne le cours du soir à l'École des Beaux-Arts de Paris de 1883 à 1888, date à laquelle il devient chef d'atelier dans cette même institution. Célèbre pour ses portraits qui reflétaient son amour des maîtres espagnols et un grand sens du clair-obscur, Bonnat devait avoir une grande influence sur l'art de Melnik.