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Brûle-parfum en porcelaine de Chine, monté bronze, XVIIIe siècle
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Réf : 104715
VENDU
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
Chine
Materiaux :
Porcelaine Chine et bronze
Dimensions :
H. 20 cm | Ø 11 cm
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Franck Baptiste Paris
Franck Baptiste Paris

Mobilier et objets d'art du 16e au 19e siècle


+33 (0)6 45 88 53 58
Brûle-parfum en porcelaine de Chine, monté bronze, XVIIIe siècle

Rare brûle-parfum en porcelaine blanche de Chine. 
Modèle en forme de vase « gui » à décor archaïsant d’une frise de masques « taotie ». 
 
Importante monture en bronze finement ciselé et doré au mercure, constituée d’un socle à quatre pieds avec une entretoise en X reliés au cerclage de la lèvre supérieure du vase par deux charnières latérales ornées de mufles de lion. 
L’ensemble est muni d’une anse à découpe à la grecque et d’un couvercle finement ajouré d’un treillis.  
 
La porcelaine, Chine, fours de Dehua, province du Fujian, règne de Kangxi (1661-1722). 
 
Bel état de conservation.  
 
La monture en bronze, Paris, transition des époques Louis XV-Louis XVI, vers 1760-1770. 

Dimensions :  
 
Diamètre : 11 cm ; Hauteur : 20 cm 
 
Notre avis : 
 
Le rare brûle-parfum que nous présentons est constitué d’un vase de forme « gui », dont les anses ont été volontairement découpées pour ...

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... laisser place à une sublime monture européenne en bronze finement ciselé et doré au mercure. 
Ce travail est caractéristique de la production des marchands-merciers et a nécessité une collaboration avec un grand fondeur-ciseleur qui a réalisé la monture d’après les dessins d’un ornemaniste.  
Si les charnières latérales aux lions sont récurrentes sur les objets montés français de la première moitié du XVIIIe siècle, les formes du socle et de l’anse, particulièrement étonnantes, sont le fruit d’une recherche historique et d’une connaissance parfaite des arts décoratifs orientaux. En effet, si au premier regard l’objet est déroutant et pourrait faire penser à une production étrangère, l’inspiration est bien issue des bronzes archaïques chinois, avec des anses proches de celles que l’on retrouve sur les vases de forme « ding ». 
Cette réinterprétation de l’antique s’adapte merveilleusement bien avec les motifs archaïsants de la porcelaine et démontre l’érudition des ornemanistes du siècle des Lumières. 
L’ensemble forme un très bel objet monté au carrefour des civilisations orientales et européennes. 
Le bronzier ne nous est pas connu mais l’extrême qualité de la ciselure et la nature des mufles de lion de sa monture, sont à rapprocher des grands bronziers de l’époque Transition, comme Pierre Gouthière.  

Franck Baptiste Paris

Céramiques, Porcelaines