Par Galerie de Lardemelle
Edme Alexis Alfred DEHODENCQ
(Paris, 1822 – Paris, 1882)
La Mise au tombeau
Huile sur toile
25 x 40 cm
Vers 1848
Œuvre en relation : Le Christ au tombeau exposé au Salon de Paris de 1848 sous le numéro 1148
Alfred Dehodencq est né en 1822. Comme tous les vrais peintres, de bonne heure il a montré d’étonnantes aptitudes. Il n’a pas choisi la peinture ; la peinture s’est imposée à lui. Entré jeune à l’atelier de Léon Cogniet, il en devint aussitôt le plus brillant élève. En 1846, à vingt-quatre ans, il obtenait sa première médaille avec un portrait.
Aux journées de Juin 1848, il recevait une balle dans le bras droit, au-dessus de l’articulation du coude. L’année suivante il partait pour les eaux de Barèges. Il avait toujours rêvé l’Espagne, l’Orient, les pays des chauds soleils et des couleurs ardentes. Il franchit les Pyrénées. Une fois pris dans l’enchantement de cette nature qu’il aimait, il ne put rompre le charme ; il ...
... s’oublia là-bas des années, sans souci de l’avenir, tout à la joie de peindre. Cette longue absence pesa sur tout le reste de sa vie comme une fatalité. Elle fit de lui le peintre de l’Espagne, des Gitanos et du Maroc. Il vécut quelques mois à Madrid, des années à Séville ; d’où il adressait les tableaux destinés à être exposé au Salon. De Cadix - ou il épousa en 1857 une Espagnole - au Maroc, il n’y a qu’un pas : Dehodencq ne pouvait résister à la tentation de le franchir. Il entrevoyait sur la terre d’Afrique tout un monde inconnu encore et qu’il pressentait en accord avec son talent. Il s’attarda à Tanger, ou il fit de nombreuses études qui nous renseignent encore sur ses aptitudes de coloriste ardent et de dessinateur expressif, à l’image de Delacroix à qui il fut comparé toute sa vie.
En 1863, il se décidait enfin à revenir en France. Après quatorze ans d’absence ! Il était oublié, plus d’un l’avait cru mort. Il avait tout à refaire.
En 1870, après le succès de la Fête juive à Tanger, il était décoré.
Alfred Dehodencq décède le 2 janvier 1882 à Paris. Il est inhumé au cimetière de Montmartre.
Musées : Paris (Mus. d’Orsay), Pau, Bordeaux, Dijon, Dinan, Lille Lyon, Poitiers, Reims, Vizille, Madrid, Oran, Alger, Baltimore, Washington…
Notre tableau, représentant une mise au tombeau du Christ, est l’esquisse préparatoire à la grande toile (226 x 340 cm) actuellement accrochée dans l’église paroissiale Saint-Ursmer située dans la commune d’Eppe-Sauvage dans les Hauts-de-France. Ce grand format fut initialement exposé au Salon de Paris de 1848. Par la suite, cette mise au tombeau fut envoyée par l’État à l’église Saint-Ursmer d’Eppe-Sauvage en 1881 sachant qu’en 1879, l’œuvre fut préalablement proposée à la ville de Montargis qui la refusa en raison de ses dimensions.
Le département des dessins du Louvre possède également plusieurs croquis préparatoires à la plume pour cette même composition.
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