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Abner Leroy (1791-1831) "Un intérieur, apprêts de Chasse" 1829
Abner Leroy (1791-1831) "Un intérieur, apprêts de Chasse" 1829 - Tableaux et dessins Style Abner Leroy (1791-1831) "Un intérieur, apprêts de Chasse" 1829 - Galerie Philippe Guegan Abner Leroy (1791-1831) "Un intérieur, apprêts de Chasse" 1829 - Antiquités - Abner Leroy (1791-1831) "Un intérieur, apprêts de Chasse" 1829
Réf : 111658
18 000 €
Époque :
XIXe siècle
Signature :
Abner Leroy (1799-1831)
Provenance :
France
Materiaux :
Huile sur toile, cadre en bois doré
Dimensions :
l. 50 cm X H. 57 cm
Tableaux et dessins Tableaux XIXe siècle - Abner Leroy (1791-1831) "Un intérieur, apprêts de Chasse" 1829 XIXe siècle - Abner Leroy (1791-1831) "Un intérieur, apprêts de Chasse" 1829  - Abner Leroy (1791-1831) "Un intérieur, apprêts de Chasse" 1829 Antiquités - Abner Leroy (1791-1831) "Un intérieur, apprêts de Chasse" 1829
Galerie Philippe Guegan
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Antiquités, Beaux-Arts et Art Contemporain


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Abner Leroy (1791-1831) "Un intérieur, apprêts de Chasse" 1829

Huile sur toile, signée en bas à gauche Ab Leroy et daté 1829
Porte une étiquette n°377
Toile et châssis d’origine (non rentoilée) : 57 x 50 cm
Dans son cadre en bois doré : 72 x 64 cm

Sans repeints ni restaurations

Un intérieur, Apprêts de chasse fut présenté à l’exposition de Douai de 1829 sous le numéro 334. Dans une cuisine baignée d’une lumière douce, deux hommes s’affairent aux derniers préparatifs d’un départ à la chasse. Fusil à l’épaule et gibecière en bandoulière le premier s’apprête à quitter la maison, accompagné de son chien d’arrêt, une chienne braque française, qui manifeste les signes d’une grande excitation, tandis que le deuxième, debout à l’arrière-plan devant une fenêtre, achève de remplir de vin, une flasque gainée d’osier.

Abner Leroy, nait le 12 nivôse an 7 (1er janvier 1799) à Falvy, département de la Somme, dans une famille de la bourgeoisie picarde. Son père Louis Leroy (1752-1815), ...

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... notaire royal à Falvy et Athies sous l’Ancien Régime, conseiller au Présidial d’Artois, est maire de la commune. Benjamin de sa fratrie, ses trois frères, comme leur père, embrasseront une carrière de juriste. L’ainé Louis Amand Leroy de Falvy (1786-1855) comme président de chambre à la cour royale de Douai sous la Restauration, puis président de la cour impériale sous le Second Empire, le cadet Victor Aimé Leroy (1787-1876) succède à son père comme notaire à Athies, et le troisième Sigismond Leroy comme avoué à Douai.
Également établi à Douai, Abner Leroy habite une maison de la rue des Procureurs, située près de l’Hôtel de Ville et de son beffroi, et se consacre à la peinture. Il participe durant sa courte carrière (il meurt prématurément, à l’âge de 32 ans, le 6 juillet 1831) à plusieurs expositions, organisées dans les villes du Nord, région particulièrement active par rapport au reste du pays, depuis la Restauration, dans l’organisation de salons ; avec des manifestations capables non seulement d’attirer les artistes locaux, mais également des peintres d’envergure internationale comme Géricault, Delacroix, Constable et Navez. À partir de 1817 se tient tous les deux ans au mois de juillet à Douai une exposition de peintures, dessins et sculptures, organisée dans les salons de l’Hôtel de Ville, qui sera étendue aux produits de l’Industrie, dès 1825. En Alternance à lieu également tous les deux ans une exposition organisée dans le courant du mois d’aout par la ville de Cambrai. Abner Leroy participe à ces expositions par des envois réguliers, pendant 10 ans, entre 1821 et 1831. Il est distingué par une médaille d’argent à Douai en 1827.

Peintre de portraits et paysages, Abner Leroy, semble s’être spécialisé dans la peinture de genre, et plus particulièrement dans la représentation de scènes d’intérieur inspirées de la peinture hollandaise, et de ses prédécesseurs, les peintres Van Mieris et Gerrit Dou, si appréciés en ce début du XIXe siècle. Le faire précis et les jeux francs de lumière de son œuvre placent cet artiste dans la tradition nordique, de ceux que l’on nomme les peintres de la réalité. Cette réalité familière décrite par Leroy, le soin qu’il apporte aux détails et aux effets de lumière ont également de nombreuses similitudes avec la peinture de Martin Drolling (1752-1817), Intérieur d’une cuisine, 1815, présenté au Salon de 1817, où il fut acquis par le roi Louis XVIII. Abner Leroy appartient à la même génération que la fille de Drolling, Louise-Adéone Drölling (1797-1834), il est également proche dans son art du peintre Pierre Duval Le Camus (1790-1854), ou du Lyonnais Anthelme Trimolet (1798-1866), qui tous composèrent des scènes de genre similaires.

Leroy marque une attention particulière au rendu des effets de lumière. Parmi ses envois, un dessin présenté à l’exposition de Douai de 1827 sous le titre « Un intérieur effet de lampe », puis exposé à Cambrai en 1828 comme « Intérieur du Cabinet de Monsieur L* avocat à Douai , effet de lampe », est aujourd’hui conservée dans les collections du Cooper Hewitt Museum de New York . Il représente le frère ainé de l’artiste, assis à son bureau la nuit, lisant des papiers dans la pénombre d’un élégant cabinet. Une lampe répand une lumière diffuse et jette un cône de lumière vive sur la liasse de papiers que l’avocat tient en main.
Dans notre tableau ce n’est pas une lumière artificielle mais la lumière du jour, qui éclaire la pièce depuis la haute fenêtre à gauche du tableau, Abner Leroy joue des effets de clair-obscur, module des ombres qui soulignent le volume des objets représentés et animent les silhouettes de ses personnages. Il multiplie les reflets à la surface des objets : transparence du verre, lustre des céramiques, éclat du métal, luisance du chapeau.

Le titre double, choisi par le peintre Un intérieur, Apprêts de chasse, souligne la dualité du sujet. C’est à la fois la description d’un intérieur et la représentation des préparatifs d’un départ à la chasse.
C'est la description minutieuse d’une cuisine à la fin des années 1820, avec son potager pour réchauffer les aliments situés sous la fenêtre, son poêle en fonte allumé à toute heure du jour, rougit par la chaleur et couronné d’une immense bouilloire en cuivre. Le peintre apporte une attention minutieuse à la description des nombreux ustensiles et au rendu soigneux des matières. Murs aux enduits jaunes, sol pavé de tomettes en terre cuite, jarre luisante émaillée. Au-dessus de la cheminée sur une étagère différents instruments d’éclairage : une fiole d’huile, une lampe a quinquet en tôle peinte, une mouchette en argent, un bol une cruche et deux citrons composent une petite nature morte. Sur le potager situé à gauche devant la fenêtre s’entassent différentes pièces de vaisselle, bouteilles et carafe. Quelques deux cents ans plus tard c’est un merveilleux document sur l’art d’habiter et l’architecture d’intérieure, qui restitue dans ses moindres détails l’aménagement de cette pièce de service, dans une maison bourgeoise de cette époque.
C’est dans ce décor trivial et familier que sont saisis ces derniers apprêts de chasse. Jeune homme remplissant une flasque, chien prêt à bondir à la suite de son maitre, qui, dans un ultime mouvement s’empare d’une poire à poudre suspendue au mur. L’habillement du chasseur est celui de la chasse en plaine, pour le petit gibier à poil et à plumes. Veste en drap de laine vert, culotte en toile forte, guêtre en cuir pour se protéger des ronces, chapeau rond à larges bords pour se protéger de la pluie ou de l’éclat du soleil.

La comparaison du dessin conservé à New York et de notre tableau permet d’établir des ressemblances dans les physionomies des personnages représentés. Même profil avec un nez fort, légèrement retroussé, mâchoire bien définie et menton saillant. Ces ressemblances nous portent à croire que le chasseur pourrait être un des frères de l’artiste, tandis que le peintre Abner Leroy, se serait représenté sous les traits du personnage plus juvénile nous livrant possiblement son autoportrait ...

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Tableaux XIXe siècle