Par Galerie Philippe Guegan
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Acajou massif et placage d'acajou
Éstampillés Demay rue de Clery sous la traverse avant de chacun des fauteuils
Jean Baptiste Bernard Demay (1759-1848), ébeniste reçu maitre le 4 février 1784
Paris vers 1800
Ces très beaux fauteuils, tout en courbes et contre courbes, avec leurs dossiers renversés en crosse, leurs montants latéraux à flasques, leurs pieds arrière en sabres et leurs pieds avant terminés par des griffes de lion, sont caractéristiques des lignes à l'étrusque, telles qu'elles s'imposent dans les arts décoratifs français dans les dernières années du XVIIIe siècle.
Ce sont les mêmes dossiers en crosse, garnis en plein et encadrés de deux flasques d'acajou, que l'on retrouve sur le très bel ensemble de sièges, attribué à l'atelier des Jacob Frères, aujourd'hui conservé au musée du Louvre et qui fut livrés en 1798 pour le banquier Récamier, dans son hôtel de la rue du Mont Blanc. Quand aux accotoirs dont la courbe lisse vient coiffer ...
... les pieds avant en gaines ils ont également été employés par l'atelier des Jacob Frères entre 1796 et 1803 comme en témoigne un fauteuil conservé dans les collections du musée des Arts Décoratifs de Paris.
Les influences puisées dans les dessins et les publications des ornemanistes comme Dugourc, Percier et Fontaine (1801), ou Krafft et Ransonette (1801) sont communes aux différents ateliers parisiens, mais Jean-Baptiste Bernard Demay occupe, aux cotés de la dynastie des Jacob, une place singulière.
Après son accession à la maîtrise en 1784, Demay est installé rue Saint Antoine et se distingue de la plupart des autres artisans en sièges parisiens par ses réalisations néoclassiques aux compositions équilibrées et à la sculpture délicate; voir notamment un mobilier de salon, anciennement dans la collection de la marquise de Ganay, qui appartient aux collections du Metropolitan Museum of Art à New York (F.J.B. Watson, The Wrightsman Collection, Volume I, Furniture, 1966, p.68-69, catalogue n°48). Il semble également qu'il pourrait être l'initiateur de la création de l'un des modèles de sièges les plus originaux de l'époque à dossier «montgolfière», dont une paire de chaises est conservée au musée Carnavalet à Paris (A. Forray-Carlier, Le mobilier du musée Carnavalet, Dijon, 2000, p.198).
Après la mort de son beau père Claude Sené, en 1792, il reprend son atelier de la rue de Clery, et adopte une nouvelle estampille sur deux lignes DEMAY / RUE.DE.CLERY. Son activité est intense et s'étend cette fois ci de la menuiserie à ébénisterie. Il développe de nombreux modèles de sièges, qui dévoilent parfois l'originalité de l'artisan; voir notamment un grand siège curule d'époque révolutionnaire conservé au musée Carnavalet (D. Ledoux-Lebard, Le mobilier français du XIXe siècle, dictionnaire des ébénistes et menuisiers, Paris, 2000, p.159) et deux inintéressantes chaises d'époque Consulat des collections du Mobilier National (François de Salverte, Les ébénistes du XVIIIe siècle, Paris, 1985, planche XVI)
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