Par Galerie Nicolas Lenté
Mobilier, Tableaux et Objets d'Art de la Haute Epoque au XVIIIe
Sainte Marguerite représentée en jeune femme richement habillée comme une princesse. La coiffe à macarons au dessus des oreilles relève les deux tresses qui tombent sur ses épaules, elle tient un livre d'évangiles dans sa main droite. Marguerite porte un collier avec un pendentif autour du cou, une robe ceinte d'une ceinture richement ornementée.
Foulant aux pieds le dragon, la sainte pose son pied sur sa poitrine dans le signe de domination, elle devait sans doute le tenir en laisse, dont témoigne le collier autour du cou du dragon. Le dragon redresse une gueule effrayante et lève sa patte menaçant la sainte.
H. 37 cm.
Epoque XVIème siècle, Flandres
Sainte Marguerite d'Antioche
Marguerite ou Marine serait née vers 270 sous le règne de l’Empereur Diocletien (244 – 311) à Antioche de Pisidie. Son père, prêtre païen, la confia à l’âge de 12 ans, sa mère étant morte, à une ancienne nourrice secrètement chrétienne. A l’âge de 15 ans elle se ...
... convertit aussi au christianisme, déclarant qu’elle voulait à présent consacrer sa vie entièrement et uniquement à sa nouvelle foi.
Un jour, qu’en compagnie d’autres jeunes filles, elle gardait les moutons du village, le Préfet Olibrius remarqua sa beauté et la fit amener devant lui. Il lui déclara alors qu’il la prendrait pour femme si elle était née libre, et comme concubine si elle était esclave. La jeune fille lui dit que son nom était Marguerite, qu’elle était de noble naissance et chrétienne. Le préfet lui déclara qu’elle lui convenait fort bien mais qu’il faudrait qu’elle sacrifie aux idoles. Devant son refus, il la fit jeter en prison et ramener le lendemain au tribunal. Devant la persistance de la Sainte à rester dans la foi chrétienne, Olybrios la fit suspendre à un chevalet, frapper par les verges puis déchirer par des peignes de fer jusqu’à ce que ses os fussent dénudés. Comme malgré des heures de supplice, Marguerite ne semblant pas en souffrir, le préfet la fit ramener dans sa prison.
Alors que Marguerite priait dans son cachot, un dragon apparut qui l’avala de la tête aux pieds. Mais la Sainte qui s’était munie d’une croix lui creva l’estomac d’où elle sortit saine et sauve. Le dragon symbolise le diable et le paganisme. Son martyre se poursuit et elle meurt décapitée.
Sainte Marguerite est choisie par la dévotion populaire comme protectrice des femmes enceintes.