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Saint Pierre d’Alcantara devant la Sainte Vierge et Saint Jean (1669)
Saint Pierre d’Alcantara devant la Sainte Vierge et Saint Jean (1669) - Tableaux et dessins Style Louis XIV
Réf : 117105
25 000 €
Époque :
XVIIe siècle
Provenance :
Italie
Materiaux :
Huile sur toile
Dimensions :
l. 97 cm X H. 162 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIIe siècle - Saint Pierre d’Alcantara devant la Sainte Vierge et Saint Jean (1669)
Galerie Tarantino
Galerie Tarantino

Archéologie, tableaux et dessins anciens


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Saint Pierre d’Alcantara devant la Sainte Vierge et Saint Jean (1669)

LAZZARO BALDI
(Pistoia, 1623 – Roma, 1703)

Saint Pierre d’Alcantara devant la Sainte Vierge et Saint Jean (1669)

Huile sur toile.
Réentoilé
162 x 97 cm.

Au verso, tracé au pinceau sur la toile : n°48
Provenance : Galerie Jacques Leegenhoek, Paris.

Bibliographie : Inédit


Lazzaro Baldi, originaire de Pistoia, vint à Rome dans l’atelier de Pierre de Cortone dont il devint, avec Ciro Ferri, l’un des principaux collaborateurs, avant de développer un style plus personnel et caractéristique.
Cette position privilégiée lui permit d’obtenir de nombreuses commandes encore en place à Sant’Anastasia, l’Oratoire dei Pescivendoli, Santa Maria del Pianto, Santa Maria in Vallicella, Santi Martina e Luca, Santa Pudenziana, San Silvestro al Quirinale, Santa Croce dei Lucchesi, San Marcello al Corso, et le palais Spada, pour n’en citer que quelques une.

Le pape Clément IX Rospigliosi, également originaire de Pistoia, confia à son compatriote, la ...

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... plupart des commandes liées aux innombrables cérémonies de canonisations multipliées par la contre-réforme. Cette activité spécifique devait être partagée avec Guglielmo Cortese (Jacques Courtois, dit le Bourguignon), Ludovico Giminiani, Fabrizio Chiari, Niccolo Berrettoni (neveu de Pierre de Cortone), Luigi Garzi, Carlo Maratta et Giacomo Zoboli.

Fait son entrée à l’Académie de Saint Luc en 1652 et en devient Prince en 1679

Notice par Vittorio Casale

Le tableau, en bon état de conservation bien que légèrement rogné sur les côtés, représente La Vierge à l’Enfant et Saint Jean l’Evangéliste apparaissant à Saint Pierre d’Alcantara.
Le saint fut canonisé par Clément IX en 1669 en même temps que Sainte Marie Madeleine de Pazzi et pour cette circonstance, comme c’était l’habitude, on recruta les artistes pour exécuter les tableaux et les étendards nécéssaires à la cérémonie, en l’occurrence : Fabrizio Chiari, Guillaume Courtois dit le Bourguignon et Lazzaro Baldi.
L’œuvre revenant sans hésitation à ce dernier et présentant la marque infaillible de son style, appartient à la série que Baldi réalisa précisément pour l’évènement de 1669.
Déjà, l’année précédente, pour la béatification de Sainte Rose de Lima, l’artiste avait inauguré la production de tableaux pour les béatifications et les canonisations qu’il poursuivit indéfectiblement toute sa vie durant, devenant ainsi le peintre le plus sollicité du siècle pour de telles occasions.
Il représenta Saint Pierre d’Alcantara pour les différents supports exigés par la canonisation : quatre exemplaires de grand étendard à double face, l’ingrédient liturgique le plus important pour la cérémonie à Saint Pierre et les fêtes successives, et les différentes histoires du saint pour l’ornementation de la basilique, dont quelques dessins préparatoires subsistent ; probablement aussi d’autres tableaux moins étroitement liés à la cérémonie, et dans un genre réclamant une implication considérable, les présents destinés au Saint Père et aux prélats les plus importants.
Ainsi était fixée l’image officielle du saint, assortie de ses attributs iconographiques spécifiques, destinée elle aussi, à devenir canonique, et à servir de modèle pour les autres images et les tableaux d’autel, bénéficiant de l’autorisation officielle du culte qui encourageait l’élévation d’autels et de chapelles ; on en tirait également des gravures pour en élargir la diffusion.
Le répertoire iconographique du saint se compose de la tunique de toile rugueuse, de la croix composée de troncs d’arbre, et de cette manière de se tenir, sans être étendu, mais presque à genoux sur un lit de planches très court.
Le iconographies étaient prescrites par les commanditaires et basée sur les biographies fleurissant spécialement à l’occasion de la canonisation ; Les tableaux de Baldi pour Saint Pierre d’Alcantara ne font pas exception, comme le prouvent les documents.
Le lourd vêtement est évoqué par une hagiographe d’exception qui l’eut come directeur spirituel : Sainte Thérèse d’Avila : « Il portait un habit de toile grise grossière ».
La croix de troncs d’arbre non lissés est toujours présente parmi les attributs du saint, et fut même l’objet de l’extase dont nous dirons : Il embrassa si fort la pauvreté sa compagne qu’il n’y eut jamais plus entre eux, qu’un vieil habit et le tronc de la Sainte Croix.
La position fatigante qu’il adoptait sur sa palette tient à une raison précise : Les dimensions de la cellule ne permettaient pas d’y loger un lit normal. « Il n’aurait pas pu se coucher(…), car comme chacun sait, sa cellule ne dépassait pas une longueur de quatre pieds et demi(environ 135 cm) », selon le récit de Sainte Thérèse. Un dessin à Stockholm, avec un « moine pénitent » doit être identifié à Saint Pierre d’Alcantara (fig. 1), réunit les trois caractéristiques iconographiques : la croix de troncs, la robe de bure, le lit incliné sur lequel le saint se recroqueville faute de place.
Les images du saint déjà produites par Baldi peuvent être regroupées autour de deux thèmes :
Ravi en extase devant la croix et devant l’apparition de La Vierge à l’Enfant avec Saint Jean l’Evangéliste. Aussi pour son iconicité l’extase devant la croix était elle certainement le sujet des étendards ; comme d’habitude identiques et comme toujours aujourd’hui perdus.
Outre les dessins préparatoires, il reste une version particulièrement soignée (Rome, Collection Lemme), peut-être l’un des présents importants, ou plus probablement un modello, et une grande toile, peut être le tableau d’autel correspondant, jusqu’alors inconnu, dans l’église romaine de Santo Stefano del Cacco(fig. 2).
Voici l’évènement, classé comme la quarantième des cinquante extases attribuées au saint, à travers la description d’une source contemporaine : « Dans le monastère du Pedroso, contemplant le Serviteur de Dieu dans le jardin, en cette croix plantée par lui au sommet du mont(…) il s’enflamma à un tel point que son corps élevé dans les airs, fut porté par la force de l’esprit devant cette même Croix où, parvenu il restait avec les mains détendues et en acte d’adoration, immergé dans les douceurs du ciel de sorte que de l’extérieur il donnait à voir ce qu’il jouissait intérieurement : ses yeux fixés sur la Croix commencèrent à lancer quelques rayons assez resplendissants qui allaient frapper celle-ci ».
L’autre extase était jusqu’alors seulement représentée par quatre dessins du Gabinetto Nazionale delle Stampe di Roma, F.C.124486; F.C.124490; F.C. 124513, F.C.125482) et par une gravure très soignée de Barend de Bailliu; Gabinetto delle Stampe di Roma, F.C. 40793) (fig.3).
Notre tableau est donc à ce jour l’unique rédaction picturale connue de cette vision de Saint Pierre d’Alcantara...
Notice complète du professeur Vittorio Casale sur demande.

Galerie Tarantino

Tableaux XVIIe siècle Louis XIV

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