Par Galerie Lamy Chabolle
Mobilier et objet d'art des XVIIIe, XIXe et XXe siècle
Guiseppe ou Luigi Valadier.
Portique de temple.
Marbres giallo antico, africano, rose phocéen et bronze doré.
Rome, vers 1780.
Cette colonnade, probablement partie d’un surtout, a pu être attribuée aux Valadier grâce à une paire de ruines similaires conservées au musée Mario Praz de Rome.
Chefs-d’œuvre de l’art à Rome des années 1770-1780, les surtouts de table des Valadier n’ont pas survécu dans leur intégralité aux outrages du temps et des ventes successives. Ceux de Luigi Braschi Onesti, duc de Nemi, conservé au musée du Louvre et du Bailli de Breteuil, conservé au musée archéologique de Madrid, sont incomplets.
Néanmoins, les dessins réalisés par Guiseppe Valadier, donnent des indications sur certaines pièces qui ont été réalisées par l’atelier Valadier. En effet, une feuille portant la représentation d’une paire de portiques similaires est conservée au sein d’un ensemble au musée napoléonien de Rome, comprenant divers projets ...
... pour des éléments de centre de table. Les deux portiques représentés font aujourd’hui partie des collections du musée Mario Praz à Rome.
Notre portique est identique à celui représentée à droite : dans sa composition, seules les essences de pierre utilisées diffèrent. La taille est proche également : la paire du musée Mario Praz mesure 44 cm de haut.
Ces éléments faussement ruinés étaient rares dans les surtouts des Valadier. Il existe néanmoins un exemple de surtout qui reproduit certains temples de Pompéi, en partie ruinés. Il est possible d’en retrouver des dessins mais le projet dans son intégralité n’a pas survécu à l’exception du temple d’Isis qui utilise les mêmes essences de pierres que notre colonnade. Il est possible que notre portique de temple ait autrefois été intégré dans un surtout de cet esprit.
Bibliographie :
Alvar Gonzàlez-Palacios, (2015), I Valadier, L’album dei disegni del Museo Napoleonico. Rome : Palombi Editori, p. 82 et 165.
Alvar Gonzàlez-Palacios, (2019), I Valadier, Andrea, Luigi, Giuseppe. Milan : Officina Libraria, p. 296.